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L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - Version imprimable

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L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 27-05-2021

L'AUTOSTOPPEUSE (Nouveau roman - en cours de rédaction)
© 2021, Pascal BERNARD, Bourges

Reproduction de tout ou partie interdite sans l'accord de l'auteur.

PROLOGUE

- Oh putain ! c’est quoi cette barre de fer au bord du trottoir ? hurle-t-elle les larmes aux yeux, en essayant de se relever péniblement.
- Ça va ? Rien de cassé ?
- Aie ! Purée, ça fait mal. Merde ! manquait plus que ça. Je saigne au niveau de mon bras, mon poignet, c’est super douloureux.
- Faites-voir !
- Non ! ne vous approchez pas. Je vous l’interdis.
- Je vais juste regarder. Je ne vais pas vous manger quand même ?
- C’est seulement une égratignure. Ça va aller, ne vous inquiétez pas, j’en ai vu d’autres.
- Vous êtes sûre ? Votre poignet n’a pas l’air bien dans l’axe de votre bras. Pour moi, c’est plus conséquent qu’une simple égratignure. Ça donne plutôt l’impression d’un déboitement ou d’une fracture. Vous ne voulez vraiment pas que je jette un œil ?
- Non, ça va passer. Merci.
- Tenez ! essuyez votre sang avec ça ! C'est pas grand chose mais ça devrait suffire.
- Vous l'ouvrez votre voiture ? Et ne vous inquiétez pas, je ne vais pas la tâcher votre Mercedes.
- J'aimerais mieux. Vous saignez beaucoup quand même.
- Bon on ne va pas rester ici à se morfondre. On y va ?

L’aire d’autoroute s’éloigne comme happée par le paysage verdoyant. Le bruit du moteur se veut maintenant régulier alors que le soleil frappe le pare-brise avec acharnement. La clim tourne doucement dissipant dans l’atmosphère confinée du véhicule un air frais et agréable.
Je jette un regard furtif sur ma drôle de passagère. Son front est parsemé de gouttelettes de sueur, des gouttes qui prennent naissance sous la peau, s’étoffent et gonflent en silence pour venir s’accrocher désespérément à la barrière de ses épais sourcils mauves. Son teint légèrement halé a disparu, comme gommé, masqué par un voile d'une pâleur déconcertante..

- Vous êtes sûre que ça va ?
- Je crois que je me suis cassée le poignet. Quand je me suis affalée par terre, mon bras a buté sur le bord du trottoir. J’ai sentis comme un craquement.
- Pourquoi vous ne l’avez pas dit plus tôt ?
- je n’avais pas envie que vous me laissiez toute seule sur cette aire d’autoroute.
- Oui mais on aurait pu appeler les pompiers au moins ! Bon maintenant on fait quoi alors ? Je vous dépose au prochain parking, c’est tout ce que vous mériteriez ou on trouve une autre solution ?
- Vous pourriez m’emmener à l’hôpital s’il vous plaît ? … j’ai très, très mal. C’est horrible. S’il vous plaît ? Supplie-t-elle les yeux en larmes.

- °°° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - emmanolife - 27-05-2021

Le pauvre conducteur est tombé sur une manipulatrice, apparemment...


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 28-05-2021

Hello Emmanolife,

Content de te retrouver ici. Smile
Une manipulatrice ? Possible, mais c'est avant tout quelqu'un qui souffre...de douleur, probablement aussi de solitude.
A+
Jkf


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - grostimido - 28-05-2021

Coucou jKf

Content que tu ai repris ta plume, je m'installe

Ca commence bien, elle a eu peur d'être toute seule après sa chute

A+ Bises


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 28-05-2021

Hello Grostimido,

Fidèle parmi les fidèles. Merci d'être toujours là.

Oui esseulée sur une aire d'autoroute, amochée par sa chute, ce n'était pas pour elle ce qu'il y avait de plus réconfortant.


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - Arnoc1972 - 28-05-2021

Superbe nouvelle jfk a repris sa plume, je m’installe


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 28-05-2021

Merci d'être là aussi Arnoc1972.

Votre présence à tous est pour moi aussi une superbe nouvelle.
A+
JKF


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 29-05-2021

CHAPITRE I


- J’en ai plus qu’assez. Avec toi c’est toujours la même chose. Tu décides tout, tout seul. J’ai le sentiment d’être constamment tenue à l’écart de tout.
- Tu plaisantes j’espère. Chaque fois que je veux te parler de quelque chose sur n’importe quel sujet, ce n’est jamais le bon moment. Tu me réponds OK pour que je te laisse tranquille et tu n’écoutes même pas. Ce voyage, je l’ai évoqué ici même la semaine dernière. Je t’ai demandée, rappelle-toi, si tu voulais bien m’accompagner. Tu as haussé les épaules.
- Tu sais très bien que la-bas, je m’ennuie à mourir. Mis à part se prélasser au bord de la piscine, se promener dans la châtaigneraie pour regarder les cochons sauvages, ou se faire dorer sur la plage, il n’y a rien d’autre à faire si ce n’est les courses, la cuisine et le ménage pour que monsieur puisse passer un agréable séjour. Non merci, trop peu pour moi.
- Ce n’est pas une sinécure quand même ! Et lorsque j’ai pris une aide ménagère pour t’épargner ces soit disant corvées, ça n’allait pas encore.
- Tu m’étonnes ! La fille passait le plus clair de son temps à te mâter et avec sa mini-jupe, son petit cul rebondi, ses seins qui débordaient, sa frimousse innocente et ses yeux de merlan frit j’avoue que tu ne pouvais pas mieux choisir. Je l’ai virée au bout de trois jours quand je me suis aperçu qu’en plus, elle ne portait pas de culotte, la garce.
- Et c’est maintenant que tu me dis ça. C’est vrai qu’elle était canon quand même. Un cul magnifique. J’en aurai bien fais mon quatre heures.
- Tu n’es qu’un porc Patrick.
- Je ne vois pas ce qu’il y a de mal. Et puis je ne l’ai même pas sautée.
- C’est le « même pas » qui  est de trop. Le regret de ne pas l’avoir baisée alors que moi, tu ne me fais plus l’amour.
- Il faut dire que vu l’entrain que tu y mets, ça calme de suite les ardeurs les plus téméraires. Madame s’allonge sur le lit, écarte les jambes et attend tranquillement la fin des hostilités. Tu as changé Elena. Je ne te reconnais plus. Lorsqu’on s’est rencontré, s’était autre chose. On faisait l’amour et s’était un feu d’artifice et puis petit à petit, je ne sais pas ce qui s’est passé, tu es devenue différente, totalement indifférente, absente même.
- C’est parce que tu finis par m’ennuyer. Je ne suis pas du soir et tu le sais.
- Oui et tu n’es pas non plus du matin, ni même de l’après-midi. Alors ?
- Tu m’énerve Patrick. Tu as toujours une répartie désobligeante. On n’arrive plus à communiquer, il n’y a plus de sentiment, plus d’amour, plus de passion. Entre nous ça fait longtemps que le feu est éteint. Il ne reste de notre couple que des cendres, un lit de cendre. C’est affligeant. On est comme deux chaloupes à la dérive, chacun de son côté. Je me demande ce qu’on fait encore ensemble. J’en ai marre Patrick. Je vais te quitter.
- Nous y voilà ! J’en étais sûr et j’attendais ce moment. Moi aussi j’en ai assez. Tu veux partir Elena ? alors part. Je ne te retiens pas. C’est mieux pour tout le monde et tant qu’à faire dans le consensus, c’est plus sympa que de se taper sur la gueule.
- Je te voyais beaucoup plus affecté ou alors tu sais très bien jouer la comédie. Ça fait un moment que je m’étais faite une raison sur notre couple mais j’avais peur de ta réaction, que tu me supplies de rester, que tu pleures et là tu me laisses partir comme une vieille chaussette. C’est déroutant. Si j’avais su…
- Je ne comprends pas. Tu t’attendais à quoi ? On ne fait plus l’amour depuis des lustres, plus de bisous, plus de câlin, un ou deux cadeaux pour la forme les jours importants, à ton anniversaire, à Noël. Pas franchement de quoi venir pleurnicher. Non ?
- Tu me trompes ?
- Non.
- Tu m’as déjà trompée alors ?
- Non plus et ce n’est pas l’envie qui m’a manqué mais l’occasion ne s’est pas présentée dans les moments où j’aurai été capable de le faire.
- Moi si, avec Paul, un de tes copains. Mais ça n’a pas duré très longtemps, il baisait mal, trop rapide, même pas le temps de me chauffer.
- C’est sûr, si comme avec moi, tu n’y a pas mis beaucoup du tien, il a du être surpris le Paulo.
- C’est tout l'effet que ça te fais ?
- Je suis sûr que tu dis ça pour me rendre jaloux. Mais franchement maintenant, même si s’était vrai, qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ?
- Pour ta gouverne, il a un sexe très petit. Je m’attendais à mieux et puis c’est l’un de tes potes quand même ?
- C’était. Et puis s’il a réussi à prendre son pied, tant mieux pour lui et dommage pour toi. Tu n’as pas choisi le bon poulain ou tu n’as pas réussi à l’émoustiller.
- Tu veux dire que ...
- Que je m’en fous Eléna. On aurait pu continuer à vivre ensemble comme ça, avec un peu de respect et un zeste d’amitié mais je pense qu’au point où on en est, le mieux c’est encore qu’on se sépare.
- Tu as pensé à Caroline ?


- °°° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - grostimido - 29-05-2021

Bonjour jKf,

Une mise au point du couple, qui fini par une séparation en toute logique

Bonne journée à toi

Bises


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - admirateur17 - 29-05-2021

voilà JFK de retour avec un récit intéressant. Je commençais à me languir des bonnes lectures... Je m'installe confortablement  et je guette la suite !


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 30-05-2021

(29-05-2021, 03:28 PM)grostimido link a écrit :Une mise au point du couple, qui fini par une séparation en toute logique
Une vie de couple comme certain où les reproches prennent plus souvent le pas sur l'amour.
C'est le moment où le vivre ensemble commence à devenir compliqué.
Jkf


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 30-05-2021

(29-05-2021, 09:31 PM)admirateur17 link a écrit :voilà JFK de retour avec un récit intéressant. Je commençais à me languir des bonnes lectures... Je m'installe confortablement  et je guette la suite !
Hello admirateur17,
Toujours présent toi aussi, Merci de me suivre depuis le début.
J'espère que je ne vais pas décevoir.
Allez cool, une bonne binouze et la suite, ce sera pour ce soir.
A+
Jkf


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 01-06-2021

CHAPITRE II


Cela fait une semaine qu’Eléna a quitté l’appartement. Ça change. Le silence a remplacé le tumulte ambiant. Plus de dispute, plus de reproche. Il ne reste que le téléviseur en sourdine dans le salon pour distiller un semblant de présence.

En partant, elle a reprit les quelques meubles qui lui tenaient à cœur et tous ses effets personnels. Les armoires sont vides, la penderie est déserte et ce ne sont pas mes maigres vêtements qui vont combler le vide.

Dans la cuisine, la vaisselle, un cadeau de sa mère, a disparu des placards. Il ne reste qu’une ou deux fourchettes, un couteau et une petite cuillère, un bol et une tasse à café fêlée, juste de quoi prendre le petit déjeuner. Dans la chambre, le matelas posé à même le sol, seul vestige de nos ébats amoureux, règne en maître esseulé. On a l’impression qu’un tsunami est passé par ici tant la pièce presque vide paraît démesurément grande. Le salon et la salle à manger sont restés intacts, tout comme la chambre de Caroline.

Le partage s’est fait sans chimère. J'ai reporté mon séjour. J’ai même accepté de lui donner un coup de main pour démonter les meubles, ranger ses affaires dans les cartons et charger le tout dans l’utilitaire qu’elle avait loué pour la circonstance. Et puis, on s’est quitté sur le bord du trottoir, un baiser sur chaque joue, comme de vieux amis et je suis remonté chez moi avec un léger pincement au cœur. Elle aussi d’ailleurs même si elle a tout fait pour le dissimuler.

Il faut dire que la dernière nuit ensemble a été particulièrement agitée, car contre toute attente, pour entériner notre rupture, Eléna a décidée de sortir le grand jeu. Elle s’est arrêtée sur le pas de la porte de la salle de bain, petite nuisette satin transparente, string blanc qui laisse deviner en filigrane son duvet noir toujours très bien entretenu, et lunettes sur le nez car elle sait que j’apprécie.

- Avec ou sans lumière ?
- Avec, je préfère et comme tu es ravissante ce soir, je ne veux rien perdre de ta superbe.

J’ai compris. Je ne sais pas pourquoi elle veut faire l’amour ce soir, probablement dans l’idée de me faire regretter notre séparation, parce que je sens que cette fois elle ne restera pas passive. Je ne sais pas si elle en a réellement envie, si elle s’oblige ou si elle a besoin une dernière fois de nos étreintes. Pour ma part, je me serais bien abstenu mais mon sexe en a décidé autrement.

Après vingt ans de vie commune, elle arrive encore à me surprendre, la veille de notre séparation, c’est fort quand même mais ça ne change rien. Eléna reste néanmoins une jolie femme, un peu d’embonpoint mais très léger, des seins opulents attirés par la pesanteur, des fesses affriolantes, un sexe façonné par l’épisiotomie à la naissance de Caroline. Et avec cette nuisette que je ne connaissais pas, elle est vraiment sexy.

C’est ses fesses qu’elle exhibe sans aucune pudeur à ma vue lorsqu’elle m’enjambe tête bêche, avec son string déjà fortement trempé. La ficelle vient au contact de mon nez qui se retrouve emprisonné entre les deux lobes fessiers, ne me laissant pas d’autre alternative que de respirer profondément l’intimité de son arrière train. L’attaque est sournoise, perfide mais oh combien excitante. Mon sexe s’est échappé tout seul de sa cachette avec une fébrilité déconcertante et alors que j’ouvre la bouche pour mieux respirer, le peu de tissu qui protège encore l’accès à son minou se plaque avec conviction sur mes lèvres enthousiastes ; les fibres en nylon noyées désespérément dans une mouille si abondante qu’elle déborde de toute part. Jamais elle n’a mouillé de la sorte. A travers le tissu certes pas très épais, je perçois toute l’humidité de sa chatte et ma langue ne résiste pas à la tentation. Elle lape le string délicatement, recueillant à chaque mouvement une vague de nouvelles sécrétions. Une main toute chaude, toute douce s’empare de mon phallus pour le caresser consciencieusement. Je sens les joues d’Eléna venir se frotter tout le long de ma verge et en se penchant, dans le mouvement de bascule, mon nez se retrouve libéré de son étreinte. J’en profite pour écarter sans retenue le petit bout de ficelle agaçant et à pleines mains, je saisis ses fesses de chaque côté pour les plaquer contre mon visage et me délecter de toutes ses saveurs. Elena s’est redressée. Dans la glace, je la vois se caresser les seins, impudique, les yeux fermés, tandis que ses fesses ondulent sur mon visage, laissant à ma langue inquisitrice le plaisir de savourer toutes les aspérités de son intimité, sans omission aucune.

Je retrouve mon Eléna des premiers jours, là où elle savait si bien se donner, sans rémission, sans honte, et sans vergogne. Un corps offert à tous mes fantasmes et à toutes ses frasques ; un partage total ou l’amour peinait parfois à trouver sa place conquis par l’intensité démesurée du plaisir.

Eléna gémit. Des bruits étouffés sortent de sa gorge. Je la sens au bord de la jouissance tandis que ma langue nage dans l’humidité majestueuse de son sexe. Plus elle s’agite, plus les secrétions se font généreuses. C’est merveilleusement bon, excitant au possible. Je n’ai pas le souvenir d’autant de velléité de sa part.

Cette fois, c’est mon sexe qui se retrouve prisonnier de ses seins et les mouvements de va et viens me laissent une vue divine sur son postérieur qui s’éloigne et se rapproche pour mieux revenir cycliquement au contact de mes lèvres. Je profite de ce rapprochement éphémère pour cueillir les quelques filets qui s’échappent de son sexe.

A ce stade, je n’ai plus qu’une envie, la pénétrer, prendre possession de cette vulve ruisselante, visiter sa petite grotte en toute modestie, sans retenue. Me prélasser dans cet arrière train qui me fera défaillir de façon inéluctable.

Pour autant, Elena n’a pas dit son dernier mot. Elle se redresse, et la ficelle de son string vient reprendre sa place initiale, masquant à peine l’objet de toute ma convoitise.
Elle se tourne et s’allonge sur mes jambes, la tête à hauteur de mon sexe. Et avec une sensualité déconcertante, ses yeux langoureux qui soutiennent mon regard sous ses lunettes de petite fille indécente, elle engloutit ma verge délicieusement.
Je peux voir ses pupilles briller pour l’effet qu’elle me produit derrière les verres de ses lunettes rondes. Je ne comprends pas pourquoi il a fallu attendre notre séparation pour goûter une dernière fois aux délices de l’amour. Mais ici, maintenant, il n’y a plus d’amour, pas de baiser non plus ni même des petits mots doux. Non, il n’y a rien que du sexe pour le sexe, pour abreuver nos corps alanguit qui ne demandent qu’à entrer en résonance. Et dans le culte de l’extase, nous ne sommes pas si différents, elle et moi, encore faut-il qu’elle veuille bien, comme ce soir, s’en donner la peine.

Eléna s’est redressée offrant ainsi sa croupe ravageuse à mon désir conquérant. Et, elle agite impatiemment ses fesses de gauche à droite comme si je n’avais pas compris l’appel du sexe. Je me positionne derrière elle. Ses chairs lubrifiées à souhait n’opposent aucune résistance et mon sexe vient en butée sur ses fesses pour mieux rebondir et repartir à l’assaut de cette vulve lubrique. Le contact est presque impalpable tant tout glisse dans ce monde asexué. Le choc de mon pubis contre ses fesses fait poindre les prémices du plaisir, un plaisir inconsistant, véhément, presque fourbe accentué par le bruit de nos corps qui s’entrechoquent en cadence. Dans une pression un peu plus appuyée que les autres, son sexe libère le mien. Elle rit toute seule en gémissant. Je sais ce qu’elle a en tête et elle sait aussi ce que j’adore. Et sans même me consulter, elle saisit mon sexe pour le présenter là où elle veut qu’il pénètre. Ça fait des lustres que nous n’avons plus voyagé ensemble dans cet endroit insolite, toujours aussi étroit et merveilleusement accueillant. Eléna gère la puissance de la pénétration. Son souffle s’est accélérée et dans la glace, je vois son petit minois, les yeux fermés, les lèvres entrouvertes, les mains crispés sur le rebord métallique du lit. Je passe avec succès toute les étapes internes, sans même devoir m’y reprendre à plusieurs fois, d’un seul coup, tout en douceur. La sensation est grandiose, sublime et lorsque nos corps trouvent l’unisson, le passage vaincu n’oppose plus aucune résistance. Il est conquis et c’est à ce moment où Elena choisit de dompter mon phallus. Elle le laisse venir jusqu’en butée et au moment du retrait elle use de toutes ses contractions pour chercher à le retenir en elle comme si elle craignait qu’il ne s’échappe.
Mais d’échappée, ici il n’en est point question. Elle le sait pertinemment la coquine et elle en joue à sa guise parce qu’elle adore la chaleur interne que procure cette pénétration. Une chaleur magistrale bien plus profonde que le plaisir vaginal, très différente aussi des stimulations clitoridiennes, un débordement intérieur, un cataclysme de jouissance proche de l’explosion.

Je l’avoue. Je suis vaincu et pour calmer ma déroute, je reste en butée au plus profond d’elle, les yeux fermés, concentré sur l’immensité de ma défaite.

Elena savoure sa victoire dans le reflet de la glace. Elle est adorable quand elle sourit comme cela, un peu espiègle, beaucoup malicieuse, très diabolique. Je reste encore un petit moment en elle pour apprécier une dernière fois ce contact charnel, le graver dans ma mémoire jusqu’au moment inévitable où nos corps se dissocient.

Allongés sur le côté, les yeux dans les yeux, mes mains qui frôlent son corps, ses doigts qui passent sur mon visage, nous nous regardons en silence conscient l’un et l’autre des chamboulements importants qui nous attendent.

Nous sommes passés à la douche l’un après l’autre et nous avons regagné le lit conjugal.

- Demain, c’est le grand jour. Je suis contente de partir et en même temps j’ai peur de regretter. C’est bizarre comment sensation, un peu d’excitation pour ce nouveau départ et le sentiment de perdre quelque chose d’important.
- Je ressens la même chose moi aussi. Je pense qu’on est passé à côté de notre couple et au moment ou on aurait pu peut-être redresser la barre, on n’a pas su ou on a pas trouvé le courage. On a laissé dériver en faisant à minima attention pour Caroline et lorsqu’elle est partie en faculté, on ne s’est pas méfié ni l’un ni l’autre et tout a dérapé.
- On ne va pas revenir sur le passé. Le principal pour moi maintenant, c’est qu’on se quitte en bons termes. J’avais peur d’une guerre de chantier, de voir la rancune, la haine, la frustration poindre dans nos regards. J’avoue que ça m’aurait gavée. J’avais vraiment pas envie de ça.
- Je pense qu’on a fait le plus gros et pour une fois, on s’est pas trop mal débrouillés.
- Oui tu as raison. Bonne nuit Patrick.
- J’éteins. Passe une bonne nuit Eléna et à demain.

- °°° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - grostimido - 01-06-2021

Bonjour,

Voilà une belle séparation, Elena et Patrick ont profité avec une pointe de regret de leur dernière nuit ensemble.

Maintenant un nouveaux départ pour tout les deux commence

Merci jKf
A+

Bises


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - jkf - 01-06-2021

Hello Grostimido,

Je crois que pour l'instant aucun des deux ne regrette la séparation mais les deux appréhendent cette nouvelle vie sans l'autre.

Voyons voir ce que l'avenir va leurs réserver.
A+ mon ami Smile