Récits érotiques - Slygame
L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - Version imprimable

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Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 12-07-2021

(12-07-2021, 01:28 PM)Arnoc1972 link a écrit :Jfk a perdu le chemin ?
Pas cool pour l'autostoppeuse LOL
Vivement son retour,  hâte de lire la suite...
Hello Arnoc1972,
Non, non, pas perdu le chemin et si d'aventure cela venait à arriver, ce serait à n'en pas douter avec Harmonie  Wink
J'ai du faire une pause un peu forcée pour travaux inopinés. Je reviens d'ici la fin de la semaine.
A+ et merci pour ton commentaire.
Jkf


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 13-07-2021

Chapitre XVI - (1/2)


Il y a quelque chose que j’adore chez Harmonie, sa joie de vivre. Depuis qu’elle est arrivée à la châtaigneraie, et d’ailleurs presque depuis que je l’ai rencontrée, sauf au tout début où elle avait son petit air renfrogné, elle m’expose une nature gaie, enjouée, toujours avec le sourire et ce matin là ne dérogeait pas à la règle. Elle éclaire mon quotidien et j’apprécie au plus haut point.

- Je me suis endormie comme une enfant. J’ai fait plein de rêves, parfois des trucs bizarres et d’autres où tu étais là et s’était trop merveilleux.
- Des trucs bizarres ?
- Oui, des barreaux aux fenêtres, prisonnière de mon passé. J’étais terrorisée. J’avais si peur d’être coupable, privée de ma liberté, privé de toi surtout.
- Probablement une résurgence du centre d’hébergement où je t’ai laissée à Nice, il y avait des grilles à la fenêtre, rappelle-toi.
- Possible mais je crois que j’avais surtout peur de te perdre, que tu t’en ailles. Tu étais derrière la vitre, pire qu’un chien battu. Tu me tendais la main et je ne pouvais pas la prendre. Tu étais triste. Je sanglotais incapable de réagir et puis je me suis réveillée en sueur, trempée comme une serpillière et toi tu dormais paisiblement.
- Viens contre moi ma chérie. Oui, comme ça. Et après ?
- Après, je me suis levée pour aller faire pipi et lorsque je me suis rendormis, je nous voyais tous les deux dans la piscine. On s’aspergeait, on riait comme des fous, on faisait l’amour. J’ai beaucoup aimé hier soir. Je t’ai donné tout ce que j’avais, tout ce que je pouvais et ce que j’ai le plus aimé, ce n’est pas tant le rapport sexuel mais bien le moment où on s’est véritablement retrouvé tous les deux, serrés l’un contre l’autre, ta main dans ma main, ta tête posée sur ma poitrine. Tu écoutais battre mon cœur et c’était magnifique, trop romantique. Je n’ai jamais vécu cela avec un homme.
- Ah ! Et... avec une femme ?
- T’es franchement nul, est-ce que j’ai l’air d’une lèche foufoune ?
- Pas spécialement, non, quoi que... Des fois les apparences sont trompeuses.
- Idiot ! J’ai toujours aimé les hommes, les beaux, les forts, les baraqués, bien musclés, grands, bruns au regard de braise, presque comme toi.
- Ah merde. Il y a un presque.
- Côté musculation, on va dire baraque aussi, il y a une marge de progression importante mais t’es quand même un beau mec. Enfin, tu me plais et c’est le principal non ? Et puis tu es romantique, doux, endurant, peut-être même un peu trop résistant.
- C’est vrai qu’avec les préservatifs, je ne suis pas habitué et la sensibilité est nettement moindre mais bon, je ferai de mon mieux la prochaine fois.
- L’avantage maintenant c’est qu’on sait que c’est la bonne taille. Après, je ne vais pas te dire que tu m’as fait grimper aux rideaux, j’ai juste décollé légèrement par moments et c’est surprenant parce que j’avais tellement envie de faire l’amour que je m’attendais à une jouissance hors norme, un truc de fou et j’ai mis la barre si haute que lorsque tu es venu en moi, tout s’est écroulé comme un château de cartes. Je n’ai rien dis mais j’ai failli pleurer tellement j’étais dépitée. Surtout ne le prends pas mal, tu n’y es pour rien. C’est moi qui n’ai pas su gérer.
- T’inquiète ma chérie. Personne n'est réellement responsable. Ça ne marche pas toujours du premier coup. Il faut qu’on s’habitue l’un à l’autre et on a pour cela tout notre temps.
- Tu as raison mais ce n’est pas le plus important parce que, lorsque j’étais allongée à côté de toi, au bord de la piscine, l'eau, le ciel, les étoiles, ta présence, je me suis remise à rêver. Et là, c’était vraiment trop beau, que du bonheur.

Je dépose un baiser léger sur le bout de son nez, juste pour voir un magnifique sourire se dessiner sur son visage angélique.

- C’est quoi le programme pour ce matin ? Me demande t’elle.
- Douche, petit déjeuner et farniente.
- Tu m’emmènerais pas au marché ?
- Et bien au marché si tu veux.

Pour Harmonie, la douche est toujours un exercice compliqué. A peine sortie du lit, dans toute sa nudité, elle m’a emmené dans la salle de bain. Une serviette sur les épaules, elle s’est assise sur le rebord du lavabo, les jambes écartées, penchée sur son minou.

- Tu peux me couper les poils ?
- Tu veux que je te rase ?
- Ben oui peut-être. Je sais pas. Cette nuit, quand je me suis levée pour aller aux toilettes, j’ai essayé une des culottes que tu m’as achetée et ça dépassait de partout. J’ai trouvé que ça faisait trop moche, horrible, négligé comparé à Christelle… Je voudrai un minou comme elle. Tu veux bien ?

Me voilà affublé d’une mission que je n’ai encore jamais réalisée et la pilosité d’Harmonie, c’est quelque chose. Il va falloir débroussailler. Dommage, je commençais à m’habituer à cette touffe soyeuse et légère, sortie de nulle part, aux poils fins et bouclés que j’ai pris plaisir à taquiner en les enroulant parfois autour d’un doigt innocent pour mieux les dérouler et recommencer quelques centimètres plus loin, m’approchant ainsi, ni vu ni connu, de la source de son plaisir.

Passé l’effet de surprise, reste à trouver et surtout à éprouver la technique. Eléna lorsqu’elle s’y était essayée, utilisait des bandes de cire ou du gel dépilatoire mais en fouillant dans les armoires, il n’y a rien de tout cela, juste une paire de ciseaux, quelques rasoirs jetables tout neufs et de la mousse à raser. Ça devrait pouvoir le faire.

Harmonie est confiante. Pourvu que ça dure. L’excitation cérébrale qui avait pris le pas sur les considérations techniques est vite retombée à un niveau déconcertant. Ceci étant, j’ai bien conscience qu’un tout petit rien suffirait à relancer la machine. Stoïque, je m’agenouille devant les jambes écartées de ma belle qui garde un œil attentif sur les opérations. Je m’approche au plus près et avant d’aller taillader dans le vif, je ne peux m’empêcher de passer une main nostalgique sur son pubis, même si je reconnais que l’esthétisme général ne peut que s’améliorer.

- Arrête, tu me chatouilles.

Je m’installe confortablement, le nez à deux doigts de son entre-jambes, un sourire coquin sur les lèvres, il va de soit et c’est partie. Les poils crissent sous les ciseaux, presque désespérés avant de couvrir le sol. Je m’applique, je mesure chaque geste pour éviter de la blesser, surtout lorsque je m’attaque à ceux qui sont au plus proche de son intimité. Harmonie m'aide, écartant d’avantage les jambes, soulevant son petite derrière, écartant les fesses pour que je n’oublie absolument rien. Et petits coups de ciseaux par petits coups de ciseaux, sa toison disparaît sous mes doigts agiles.

Je cours au plus prés de sa peau. A l’approche de son sexe, je m’assure à plusieurs reprises avant d’activer les ciseaux par peur d'un geste maladroit. Aux abords de ses fesses, je tourne en rond avec mille précautions. Le travail avance vite même si parfois je m’égare, laissant les ciseaux de côté pour balayer d’une main affectueuse les poils qui refusent de quitter leur refuge.

- Tu te débrouilles bien mon cœur.
- Je fais le maximum ma chérie, ne me déconcentre pas, c’est déjà assez compliqué de garder son self-contrôle en pareille circonstance.
- Je vois ça. Je vois ça et ce qui me fait le plus marrer, c’est que tu essayes de te maîtriser.
- Malheureuse, si je me laissais aller…

La phase de débroussaillage terminée, place au rasoir. Un gant de toilette passé sous l’eau chaude, une épaisse couche de mousse blanche, onctueuse à souhait, déposée avec parcimonie que je remplacerais volontiers par de la crème chantilly et me voilà bizarrement remonté dans les tours.

- Tu t’égares mon chéri. J’adore mais reste attentif quand même.
- Je fais ce que je peux et si tu savais tout ce qui me passe par la tête...
- Dans l’état où tu es, je n’ai aucune difficulté à imaginer.

Tout y est passé. J’ai eu des moments hauts et chaud bouillant, des moments bas et chauds quand même. J’avais laissé un petit triangle et après concertation, on a décidé de tout enlever. Avec une serviette éponge, j’ai essuyé tout en douceur le sexe d’Harmonie, très joli, délicat, somptueux et je n’ai pas pu résister. Un baiser volé mais pas tant que cela, comme une récompense légitime, avec la promesse d’y revenir dès que possible.

- Moi, ça me fait tout drôle. J’ai l’impression de me sentir toute nue.

Trop rigolote ma chérie. Je la serre dans mes bras en faisant attention à ne pas bousculer son bras plâtré et nos langues se délient, s’affrontent outrageusement. Je gagne. Je perds mais dans les deux cas, c’est si bon, si agréable, si passionné qu’on en redemande encore tous les deux.

- °° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - grostimido - 13-07-2021

Harmonie est bien avec Patrick et on voit bien qu'elle est amoureuse (lui aussi)

Petit moment ou Patrick s'occupe de débroussaille son petit fruit d'amour.

Merci [member=43]jkf[/member] pour ce chapitre

A+
Bises


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 14-07-2021

(13-07-2021, 02:27 PM)grostimido link a écrit :Harmonie est bien avec Patrick et on voit bien qu'elle est amoureuse (lui aussi)
Petit moment ou Patrick s'occupe de débroussaille son petit fruit d'amour.
Hello Grostimido,
Ils démarrent leur vie en couple.
Très amoureux tous les deux et quelle épreuve pour Patrick mais il s'en est bien sorti.
A+ et merci pour ton commentaire
Jkf


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 15-07-2021

CHAPITRE XVI (2/2)


- Attends, je vais essayer mes petites culottes.

Harmonie a repris son sérieux. Elle sort du tiroir presque vide les sous-vêtements que je lui avais achetés et elle les étale sur le rebord de la baignoire, triomphante.

- Ils sont beaux quand même. Jamais je n’aurais pu me les offrir, ni même envisager d’en posséder des comme ça un jour.
- Je suis content qu’ils te plaisent.
- Tu m’étonnes, il faudrait être difficile.
- Tu ne sais pas si bien dire. Si je les avais offerts à mon ex, je les aurais pris en pleine figure.
- Moi, j’aime beaucoup. En comparaison de ceux que j’utilise, c’est le jour et la nuit. D’ailleurs, je vais jeter le peu que j’avais.
- Au marché, si tu veux bien, on regardera pour t’acheter un maillot de bain et quelques robes pour que tu ais au moins de quoi te changer.
- Oui, ok, mais il y a un point qui me chagrine, Patrick. Tu m’achètes plein de chose, des vêtements et tout ce dont j’ai besoin. Tu ne regardes pas à la dépense. Comme avant je n’avais rien, je suis hyper-contente évidemment mais à côté de ce plaisir grandiose, ça me gêne quand même énormément que je sois entièrement à ta charge. Je n’aime pas dépendre des autres ; je n'ai pas été formatée comme cela. Je suis habituée à faire ce que je veux, quand je veux et comme je veux. Et pour l’instant, je ne peux pas faire autrement mais je voudrais dès que possible retrouver une certaine autonomie. Tu comprends ?
- Euh oui ma chérie. Mais pour l’instant, je ne vois pas trop comment tu peux faire autrement.
- Quand on sera au marché, une fois qu’on aura fait nos achats, je voudrai que tu me laisses seule un moment. Une heure ou deux peut-être. J’ai ma petite idée.
- Tu vas faire la manche ?
- Non. J’ai autre chose en tête. Enfin, je ne suis pas sûre que ça va marcher mais je voudrais essayer. Tu veux bien ?
- Tu ne vas pas faire de bêtises ?
- Des bêtises ? Non, tu m’inquiètes, tu penses à quoi ?
- Je ne sais pas. Je ne vois pas donc du coup, je gamberge, des trucs pas cleans...
- Fais-moi confiance. Je ne ferai pas la pute, si c’est à ça que tu pensais. Je ne me suis jamais prostituée, jamais tu m’entends ? Tous les rapports que j’ai pus avoir, ils étaient soit obligés, soit voulus et des rapports voulus, je n’en ai pas eu beaucoup...
- Je suis désolé Harmonie. Vraiment désolé. Tu m’as pris de court. Tu sais, des solutions pour gagner de l’argent facilement et tout de suite, il n’y en a pas des mille et des cents. Alors je n’ai pas cherché plus loin que le sexe ou la drogue.
- Je te rassure mon chéri, aucune des deux. Tu manques d’imagination mais je ne t’en veux pas, tu ne peux pas savoir. Je comprends que tu puisses te poser des questions. Si j’y arrive, ce sera la surprise et je serai super contente. Ça marche ?
- Çà marche. Allez, enfile-moi ce Tanga que je vois l’effet que ça te fait.
- Pour commencer, je voudrai essayer en premier la culotte traditionnelle. Je me demande ce que ça va faire contre ma peau toute nue. Tu me là mets ?

Toutes les culottes ont défilé les unes après les autres et une fois en place elles se sont toutes vues gratifiées d’un baiser délicat et affectueux. Harmonie a repris son éternel sourire, un peu plus accentué à chaque fois que mes lèvres sont venues effleurer le tissu. Au final, la tradition l’a emporté sur tout le reste. J’ai habillé Harmonie avec sa petite robe noire, ses seins libres dessous, des soquettes assorties à sa tenue et ses bottines de marche. Un bermuda et une chemisette blanche pour moi et nous sommes sortis main dans la main, puis bras dessus, bras dessous, direction le marché local.

Sur le chemin, on croise beaucoup de monde, on nous regarde, on nous dévisage. On nous prend pour des touristes, des originaux probablement. Au marché, on se fond dans la foule, on découvre les étals, on goûte les produits. Harmonie parfois s’échappe furtivement de mes bras pour admirer plus en détail des fruits, contempler des bijoux factices ou de pacotille, toucher des vêtements multicolores, sentir l’odeur des fraises, savourer quelques cerises et revenir se réfugier à la hâte, une main toute chaude glissée sous ma chemisette, le masque en bas du menton, un sourire magistral sur ses lèvres.

- Je pense que je ne te l’ai encore jamais dit mais je crois que je t’aime. Non ! Excuse-moi, j’en suis sûre maintenant.

On s’est embrassé sans aucune retenue, au milieu de la foule et j’ai remonté délicatement le masque sur sa petite frimousse pour la protéger. Ici, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Les contaminations vont bon train.

Parmi les étals, je discerne au loin la silhouette de Christelle. Elle a noué sa longue chevelure en une queue de cheval, ce qui allonge encore plus son visage déjà si fin et je n’ai aucun mal à reconnaître sa voix qui porte malgré la foule. Elle s’active seule pour servir ses clients. Il faut dire que ses olives natures ou agrémentées semblent très appétissantes. Elle nous aperçois et avec un grand sourire elle nous interpelle joyeusement.

- Hello les amoureux. C’est toujours d’accord pour la plage demain, Harmonie ?
- Bonjour Christelle. Oui, oui ! Bien évidemment. J’ai hâte.
- Vous voulez quelques olives ?
- Non merci. Une prochaine fois.

On a laissé Christelle à ses clients après avoir dégusté quelques olives fraîches. Puis, on a trouvé sans aucune difficulté un maillot de bain classique, pimpant avec pour le bas, deux petites ficelles de chaque côté, qui feront j’en suis certain, la réjouissance de mes doigts déjà fébriles, juste pour le plaisir de les dénouer. Deux jupes, deux débardeurs, trois robes d’été et quelques babioles sont venues aussi enrichir la collection.

Harmonie se tourne vers moi, le regard passablement ironique.

- Je vais te laisser ici. On se retrouve chez toi tout à l’heure. Maintenant je connais le chemin. Ne t’inquiète pas, ça ira. D’accord ?

Je l’embrasse une dernière fois et je la regarde s’évanouir à regret dans la foule. J’ai récupéré tous les paquets et j’essaye tant bien que mal de réorganiser le tout pour que ce ne soit pas trop encombrant.
Inutile de dire que je suis perplexe mais j’ai vraiment envie de lui faire confiance et puis j’ai conscience que depuis le début, j’ai été plutôt protecteur ; un rôle qui nous convenait certes mais qu’il faudra maintenant m’habituer à laisser de côté pour ne le réactiver qu’en cas de besoin.

A la châtaigneraie, je tourne en rond, impatient de son retour, curieux aussi de la solution qu’elle mijote ; une vraie petite cachottière ma dulcinée. Mais je suis vraiment heureux qu’elle soit là, toujours présente quelque part dans ma tête, dans mon cœur aussi et son absence me pèse déjà. Je prépare l’apéritif du midi, quelques toasts que l’on prendra ensemble sous la tonnelle.

Treize heures. Ça fait une bonne heure que je tape du pied quand soudain, son petit minois tout enjoué passe la grille d’entrée. Elle est adorable avec ses cheveux roses, sa robes noires qui lui arrive mi-genoux, un brun sexy, dévoilant quelques formes exquises, son bras en écharpe et un sourire à faire pâlir le marquis de Sade.

- Je suis super heureuse, tu ne peux pas savoir. Ce soir, je t’invite au restaurant.
- Tu es folles ?
- Non pas du tout monsieur. Ce soir c’est moi qui invite et tu vas être surpris. Enfin, j’espère que tu vas aimer, que tu ne seras pas déçu parce que ça sera très spécial, voire inattendu. Un pan complet de ma personnalité que tu ne connais pas encore.

- °°° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - grostimido - 15-07-2021

Petit tour a marché et j'ai l'impression qu'Harmonie découvre ce que c'es un marché, elle n'a pas du y aller souvent.
Christelle est là, il passe lui dire bonjour. Maintenant harmonie  envie d'être seule, aller Patrick laisse là tout va bien se passer
Ouf... Patrick la revoilà toute content car ce soir elle t'emmène au restaurant
Comment va-t-elle faire pour lui offrir ?
(J'ai ma petite idée)

Merci [member=43]jkf[/member] pour ce chapitre

A+

Bises



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - admirateur17 - 16-07-2021

je suis dans le flou et dans l'attente, mais la lumière apparaitra !


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 17-07-2021

(15-07-2021, 10:06 PM)grostimido link a écrit :Petit tour a marché et j'ai l'impression qu'Harmonie découvre ce que c'es un marché, elle n'a pas du y aller souvent.
Christelle est là, il passe lui dire bonjour. Maintenant harmonie  envie d'être seule, aller Patrick laisse là tout va bien se passer
Ouf... Patrick la revoilà toute content car ce soir elle t'emmène au restaurant
Comment va-t-elle faire pour lui offrir ?
(J'ai ma petite idée)
Hello Grostimido,
Maintenant que je sais que tu sais, laissons les autres dans l'expectative.  8)
Pour les gens de la rue, le marché, c'est après le marché, là où ils peuvent prétendre récupérer quelques aliments que les autres jettent et ce n'est plus le même panorama. Sad
Toujours inquiet de laisser partir seul l'oiseau blessé que l'on a récupéré :'(. Patrick devra s'adapter à cette liberté tant convoitée.
A+ mon ami.
Jkf


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 17-07-2021

(16-07-2021, 05:33 PM)admirateur17 link a écrit :je suis dans le flou et dans l'attente, mais la lumière apparaitra !
Hello Admirateur17,
Il y a un détail qui aurait pu te mettre sur la piste mais Harmonie n'était pas dans son état normal, alors Patrick ne l'a pas prise au sérieux. Mais comme tu dis, la lumière viendra...bientôt.  Wink
A+ et merci pour ton post.
Jkf


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 17-07-2021

Chapitre XVII (1/2)


L’après-midi, c’est séance jardinage et Harmonie se débouille à merveille. Elle est admirative de tout, les pommes de pins minuscules, la bruyère, le myrte, l’eucalyptus, les arbousiers, les cigales, toutes les senteurs de la Corse, du maquis lointain, réunis sur ma propriété.

- C’est surprenant, je sens la mer d’ici, dit-elle radieuse.

C’est vrai que l’atmosphère à ce petit relent bien particulier, à peine humide, qui rend la chaleur très supportable. D’ici, on ne voit pas la Méditerranée mais on devine partout sa présence.

D’une seule main, Harmonie arrache les mauvaises herbes qui ont échappées à la vigilance du jardinier. Elle a délaissé sa petite robe noire et elle s’affaire maintenant en petite culotte. J’adore. Je la regarde pour ne pas dire que je la dévore des yeux. Ce corps presque nu, qui se baisse, se relève, se penche m’offrant ainsi toutes les facettes de sa féminité avec une agilité surprenante et une poitrine qui accompagne généreusement tous ces mouvements.

- Ben tu fais quoi ?
- Je te regarde... Tu es belle.
- Et c’est tout ?
- Bon, désirable aussi.
- Ah, c’est déjà mieux mais si ça t’empêche de travailler je peux remettre ma robe.

Pour un appel du pied, c’est plutôt raté. Je m’en retourne à mes broussailles, déçu, tout en gardant un œil attentif à cette féminité troublante qui déambule insidieusement sur mon terrain, dans des positions on ne peut plus affriolantes.

Harmonie s’est éclipsée depuis peu, chassée par les moustiques friands de la blancheur de sa peau qui tend à s’émanciper. Je la retrouve derrière la maison, le tuyau d’arrosage à la main. C’est fou comment elle s’habitue à la vie citadine. Je n’ai besoin de rien dire, de ne rien faire, elle gère toute seule, avec une bonne humeur si attachante qu’on n’a aucune envie d’aller la lui déloger. Pourtant, j’aurai dû m’en douter. Le danger à porté de lance, je me suis fais saucer avec un rire monumental, celui d’une petite fille hilare, radieuse devant sa mesquinerie et bien évidemment, ça s’est mal terminé. Les représailles se devaient d’être à la hauteur de l’ignominie.

- Arrête Patrick, mes chaussures vont être toutes mouillées et j’en ai besoin pour ce soir s’écrit-elle en riant aux éclats.
- Ok, je te laisse deux minutes pour les retirer, pas une de plus.

Certes, le combat fut inégal. Avec son bras en écharpe, Harmonie n’avait pas toute sa dextérité mais  même d’une seule main, elle fût redoutable. Une adorable féline, prête à tout sacrifier pour la bonne cause et c’est dans mes bras qu’elle s’est retrouvée au bord de la piscine, une tigresse à peine effarouchée, du bonheur et de la joie plein les yeux, heureuse comme jamais. Sans son plâtre, nul doute qu’elle serait passée au bain. Il a fallu composer bien à regret. Alors, je me suis assis à côté d’elle, les pieds dans l’eau, barbotant joyeusement comme des enfants. Sans rien dire, elle a posé sa tête sur mon épaule en me caressant la nuque et les cheveux de sa seule main valide. Nous sommes restés comme cela un bon moment, immobiles, l’un à côté de l’autre, en nous délectant juste de notre présence.

- Tu sais Patrick, lorsque je suis rentrée toute seule du marché, sur le chemin j’étais si émue que j’ai fini par pleurer, comme un idiote.
- Pourquoi tu étais émue, ma chérie ?
- C’est con mais juste l’idée de me dire que je rentrai à la maison, que j’avais maintenant un chez moi aussi quelque part, que quelqu’un m’attendait...Tu ne peux pas savoir l’effet de ouf que ça fait. C’était énorme… Tu ne me laisseras pas tomber quand tu repartiras, dis-moi ?

Il y a dans sa voix un tel désarroi, un cri de détresse d’une telle force qu’il est impossible de ne pas l’entendre. C’est vrai que je n’ai pas pensé à regarder l’avenir, me contentant de vivre égoïstement le moment présent. D’ailleurs pour moi, rien de compliqué, le chemin est tout tracé. Se sera la reprise de mon activité, le train train quotidien, les courses le samedi matin, la télé le soir, prendre un verre avec les amis, chez moi ou chez eux, enfin ceux qui me resteront fidèles suite à ma séparation avec Elena, un bowling de temps en temps, un resto, un ciné, quelques promenades sur la plage et un peu de footing pour maintenir la forme.

Je réalise qu’Harmonie devra s’intégrer dans ce paysage, le modeler à sa façon aussi avec ses propres envies et c’est tout aussi vrai que je n’ai pas pensé une seule seconde à lui en faire part. Je comprends ses craintes, je comprends ses attentes aussi. Évidemment j’ai été sot, toujours trop égocentrique pour n’avoir pas eu la présence d’esprit de lui en parler avant, juste pour la rassurer. Elena me l’avait reproché ouvertement et maintenant que j’y pense, elle avait raison.

- Non, pourquoi veux-tu que je te laisse tomber ?
- Oh ! Tu sais, dans ma vie, je n’ai jamais eut beaucoup de chance. Et lorsqu’elle pointait faiblement son nez, c’était juste pour me faire savoir qu’elle existait avant de me renvoyer sans ménagement dans ma galère, et ça fait encore plus mal. Alors maintenant qu’elle est là et qu’elle semble vouloir s’accrocher, j’ai tellement peur qu’elle s’enfuit…
- Ma chérie, la chance n’a rien à voir la dedans et tu n’as rien à craindre, je t’emmènerai la-haut avec moi, c’est évident. Ce sera une autre vie, différente d’ici évidemment, le soleil en moins. Je voudrai que tu saches que quand tu n’es pas là, tu me manques. Lorsque tu es là, tu m’amuses et j’adore. Et même si on fait rien, le simple fait que tu sois là me comble de bonheur. Avec toi, je suis heureux. Je vois la vie différemment et ça n’a rien à voir avec ce que j’ai connu auparavant. Moi j’appellerai ça plutôt de l’amour et ça me va bien parce que je t’aime.
- Oui mais peut-être que ce soir tu ne vas pas apprécier ? Je suis excité comme une puce et en même temps j’ai peur, si peur de te décevoir que j’en ai déjà la boule au ventre. Peut-être que je n’aurais pas dû ?
- Tu as fais ce qui tu avais envie et tu as réussi. Alors, qu’est-ce que tu veux de plus ?
- Mais maintenant, j’ai une trouille bleue, celle de ne pas être à la hauteur. Ça fait longtemps, très longtemps que je n’ai pas...
- Vous êtes vraiment bizarres vous les femmes. Tu voulais que je te fasse confiance et maintenant que je te fais confiance, tu doutes. Rassure-toi Harmonie, je ne sais pas ce que tu complotes mais je voudrai que tu saches que je suis avec toi. On est ensemble. On est tous les deux.
- Oui mais ce soir, je serai toute seule…enfin presque, alors j’appréhende.
- Toute seule ?
- Je ne veux pas t’en dire davantage pour l’instant. Ah si, j’ai aussi invité Christelle.

- °° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - grostimido - 17-07-2021

On sent bien qu’Harmonie a besoin que l’on l’a rassure. Elle a peur de de retrouver toute seule. Patrick est amoureux et lui dit bien de pas sans faire, qui compte bien rester avec elle et la ramener avec lui
Un petit doute Harmonie pour ce soir?
Tu vas y arriver

Merci [member=43]jkf[/member] pour ce chapitre

A+

Bises


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 19-07-2021

(17-07-2021, 07:05 PM)grostimido link a écrit :On sent bien qu’Harmonie a besoin que l’on l’a rassure. Elle a peur de de retrouver toute seule. Patrick est amoureux et lui dit bien de pas sans faire, qui compte bien rester avec elle et la ramener avec lui
Un petit doute Harmonie pour ce soir?
Tu vas y arriver
Hello Grostimido,
Ce soir ce sera une grande première et Harmonie craint de ne pas être à la hauteur du challenge qu'elle s'est donnée. Va-t-elle y arriver ? C'est toute la question. Smile
A+ et merci pour ton commentaire
Jkf


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 19-07-2021

Chapitre XVII (2/2)


Au café de la place, une petite brasserie sans grande envergure avec une terrasse d’une grande simplicité, il y a déjà du monde attablé lorsque nous arrivons main dans la main. Le patron, José, nous accueille, masque sous le menton vu la chaleur, avec un énorme sourire qui me rend fou de jalousie, étant pour l’essentiel destiné à ma jolie compagne.

- Harmonie, je t’ai réservée la meilleure table, sur le devant de la scène. Ça ira ?
- Oui, très bien José. Merci.

Je suis ahuri. Elle connaît le patron et c’est réciproque. Je tombe des nues. Ma chérie affiche un air décontracté mais je sais qu’elle est angoissée. Je le vois dans ses yeux. Même pas le temps de poser les questions qui me brûlent la langue que Christelle arrive elle aussi. Elle est magnifique avec son short raz les fesses, son chemisier déboutonné sur une grande partie de sa poitrine, ne cachant que l’essentiel, sa peau toute bronzée et ses cheveux qu’elle a remontés en un vague chignon. Avant de s’asseoir, elle fait un signe de la main à José qui lui répond par un bonjour tonitruant et le même sourire admiratif qu’il avait accordé précédemment à ma chérie en lorgnant sur son décolleté. Je suis rassuré. José aime les jolies filles, toutes les jolies filles. 

- Ça va aller Harmonie ? Demande Christelle
- Chut ! Il ne sait pas.

Christelle se tourne vers moi, le regard contrit.

- Pas de chance Patrick, vous allez rester en dehors du secret encore un petit moment.

Je tente de la soudoyer discrètement sans grande conviction et vu la complicité des deux femmes, je sais que je n’aurais aucune faveur. Sur l’estrade, juste en face de nous, des musiciens s’évertuent devant quelques notes de musique que personne n’entend compte tenu du brouhaha général. Ici, ça cause fort et l’apéritif aidant les voix vont crescendo. La patronne a fait son apparition. Toute guillerette, elle se dirige vers notre table et nous passons commande ; une bière pour Harmonie, une gentiane pour Christelle et une anisette pour moi. Il reste encore quelques tables désertes autour de nous et tous les masques sont tombés. Harmonie me jette un regard inquiet. Je devine que la tension monte dans son petit corps tout frêle. Christelle qui a elle aussi saisi l’angoisse de la situation, tente de détendre l’atmosphère. On rit des plaisanteries qu’elle aligne sans s’arrêter mais Harmonie est ailleurs. Je le sens, je le sais. Je commence à la connaître et ses yeux trahissent une agitation intérieure intense. Je pose une main sur la sienne. Elle est toute moite.

La musique s’arrête et les musiciens en profitent pour se désaltérer. Ma chérie lâche ma main, se lève et se dirige vers eux. Elle se hisse sur la scène et les discussions vont bon train. Je n’entends pas ce qui se dit. Je regarde Christelle d’un œil interrogateur et elle me répond par un sourire muet qui se veut rassurant.

Je crois que je commence à comprendre.

- Qu’est-ce qu’elle va faire ? Elle va chanter ?
- Possible Patrick. Je vous trouve bien curieux d’un seul coup !
- Tu peux peut-être me tutoyer.
- Je n'osais pas... Tu n’as plus longtemps à attendre maintenant.
- Oui mais je meurs d’envie de savoir.
- Encore un petit peu de patience Patrick. Ça va venir.

Christelle se lève à son tour et vient à mes côtés, occuper la place libérée par Harmonie.

- Ce sera mieux que de tourner le dos à l’estrade.

Harmonie est toujours en grande discussion avec les musiciens. Ça rigole, ça complote et personne ne fait attention à eux si ce n’est Christelle et moi, attentifs au moindre détail. Ma chérie semble plus détendue, presque à l’aise. La tension est passée de mon côté et c’est mes mains qui ont pris de la moiteur. Christelle me chuchote à l’oreille.

- Tiens toi bien, ça va commencer.

Notre commande arrive ; deux verres. J’allais protester lorsque José revient précipitamment du comptoir avec une grande bière, mousseuse à souhait, qu’il dépose sur l’estrade. Harmonie lui rend un sourire plein de reconnaissance. Elle se lève. Elle prend une gorgée du précieux liquide ambré, saisit le micro, tapote l’extrémité et le bruit de ses doigts raisonne partout sur la terrasse. Les musiciens ont regagné leurs instruments et c’est le silence. Les regards sont de connivence et d’un signe de la tête, ma petite chérie s’adresse à l’assistance.

- Bonjour. Je m’appelle Harmonie et je vais vous accompagner quelques instants ce soir.

Les clients se sont tus. Les notes de musiques s’envolent dans l’air ambiant et Harmonie, le micro en main, debout sur la scène, avec ses bottines de marche, sa petite robe fleurie achetée le matin même et sa tignasse rosée, entame ‘les amants d’un jour’.

Je suis stupéfait. Ébahi, d’abord par la voix magistrale, claire et d’une précision exceptionnelle puis je suis saisi par la détermination qu’elle affiche sur scène. Ce n’est plus Harmonie mais le diable en personne qui gesticule avec grâce du haut de l’estrade, un bras dans le plâtre. Je suis admiratif. Fier. Fabuleusement fier de ce petit bout de femme qui est mienne et qui me fait ériger tous les poils de mes bras par l’émotion qu’elle dégage. J’en ai les larmes aux yeux.

Harmonie est dans son élément. Elle nage sur la scène comme un poisson dans l’océan. Elle, ce petit bout de femme si fragile, si réservée aussi parfois, voilà qu’elle se lâche, qu’elle se libère de ses chaînes. Ses chansons, elle ne les chante pas, elle les vit et lorsqu’elle enchaîne sur ‘L’homme à la moto’, c’est sous une ovation d’applaudissements. La petite ville d’Aléria est sens dessus, sens dessous. Un regroupement s’est formé et il n’y a plus assez de tables pour accueillir la foule. José est lui aussi submergé. Il ne sait plus où donner de la tête d’autant qu’Harmonie à un registre relativement large, surtout axé sur les années quatre-vingts, quatre-vingt-dix. Les musiciens sont rouges d’excitation. Parfois on remarque une note bizarre suivi d’une grimace imperceptible, un problème de synchronisation vite rétabli mais sur les visages de tous, c’est le bonheur qui s’affiche, celui de jouer, celui de chanter, celui d'écouter et ce bonheur passe à travers la foule pour mieux ressurgir dans les applaudissements.

Christelle s’est levée pour battre des mains en cadence, balancer son fessier admirable au rythme des basses, abandonnant son corps tout entier à la musique. Je l’accompagne un peu maladroitement, un peu gauche mais oh combien admiratif.

Pour la première fois depuis qu’elle est sur scène, Harmonie ose lever les yeux dans ma direction. Nos regards se croisent et ce que je peux y lire est d’une beauté remarquable, exceptionnelle. Il n’y a pas que la joie, la fierté d’avoir réussi son challenge. Elle est admirative, surprise elle même de sa prestation, de l’engouement qu’elle a suscité, de l’effervescence de la foule qui l’acclame ouvertement en toute simplicité et en redemande. Elle est épuisée aussi et je remarque derrière sa satisfaction, un voile de détresse. Je la sens presque prête à s’écrouler. Pourtant, courageuse elle rassemble ses dernières forces. Un regard complice vers les musiciens, la sueur perlant sur son front, elle se saisit du micro de sa seule main valide et lorsque les premières notes de musique crèvent l’atmosphère, son corps s’ensorcelle. Je suis inquiet pour elle. Christelle me regarde avec insistance. Elle a perçu elle aussi la faiblesse d’Harmonie. Nous sommes deux maintenant à trembler pour elle et c’est super angoissant. Je reconnais ‘La Isla Bonita’, du Madonna pur souche, elle est folle, sensuellement folle et malgré la fatigue elle est délicieusement désirable, son corps, sa voix, toutes ses expressions qu’elle a volées à l’artiste. Trop belle, trop désirable, trop géniale dans son interprétation. Pourvu qu’elle tienne. Pourvu qu’elle ne s’écroule pas. La foule s’est levée et quelques couples se sont mis à danser sur la petite place, entre les tables. C’est magnifique, c’est extraordinaire. Je crois qu’elle ne pouvait pas rêver mieux.

- Je la sens capable de jeter elle aussi sa petite culotte me chuchote Christelle avec un air espiègle.
- Ça m’étonnerait, elle n’en a pas.
- Déconne ?

J’ai scotché Christelle qui me dévisage avec des yeux semi outrés et ça m’amuse beaucoup. Un torrent d’acclamations déferle sur la terrasse bondée. Harmonie est subjuguée. Elle salue l’assistance accompagnée des musiciens tous en rang d’oignons, sous une ovation gigantesque. Je la sens prête à vaciller. Je me précipite sur l’estrade pour la prendre délicatement dans mes bras et avant que je puisse l’enlever, elle m’embrasse passionnément sur la scène ce qui a le don de faire redoubler les applaudissements.

Son corps s’est liquéfié au contact de ma chemise, trempée sur le visage, ruisselante dans ses cheveux, mais toujours aussi magnifique.

- C’était trop dur à la fin. J’ai cru que je n’allais pas tenir jusqu’au bout. Tu as aimé ?
- J’ai adoré Harmonie. Ta voix, l’occupation de l’espace sur la scène, ton déhanché, ta gestuelle, tout était parfait ; une véritable artiste d’ailleurs les clients ne se sont pas trompés. Tu as mis le feu dans la brasserie.
- Je suis trop contente. Je t’aime.

A table, José vient nous rejoindre avec un sourire gigantesque. Il s’assoit à côté de Christelle, face à Harmonie. 

- Tu reviens quand tu veux, demain si tu peux.
- Plutôt samedi, ça me permettra de me reposer José et comme j’ai un peu forcé sur les cordes vocales, je ne voudrais pas risquer l’extinction de voix.
- OK, pour samedi ma jolie. Tu as été extraordinaire. Ça ne m’étonnerait pas que demain tu faces la une dans les journaux du coin. J’avais une table de journalistes de la région et tout ce que je peux te dire c’est qu’ils ont été conquis. Je vous apporte ce qu’on fait de mieux dans la maison.

José a regagné ses fourneaux. Harmonie passe une main sur ma jambe, le regard victorieux.

- Tu vois que sans faire la pute, ni baigner dans la drogue, on peut trouver d’autres solutions.

Christelle qui, pour une fois, a suivi sans rien dire nos échanges,  se penche à l’oreille d’Harmonie.

Ma chérie rougit jusqu’aux oreilles en me lançant un regard réprobateur. Je comprends que j’aurai mieux fait de me taire plutôt que de raconter des conneries. Ma puce recule sa chaise, soulève rapidement le devant de sa robe fleurie avec un sourire mesquin.

- Elle est mignonne ta culotte ? Patrick, tu n’es qu’un gros goujat et dire que je t’ai cru minaude Christelle mi courroucée, mi amusée.

On est rentré à la châtaigneraie, bras dessus, bras dessous, entièrement charmé.

- Demain matin, je vais chercher ma fille et sa compagne à l’aéroport. Elles sont lesbiennes.
- Lesbiennes ?
- Ben oui, ça n’arrive pas qu’aux autres.


- °°° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - grostimido - 19-07-2021

Qu’elle performance Harmonie, on dirait que tu as fait ça toute ta vie.
Patrick est subjugué par ta prestation, il est aux anges. Christelle est emballée aussi et se laisse et t’a dans ses mains
José a été emballé aussi et te propose de revenir chanter. Des journalistes sont dans la brasserie, vous verrez bien demain si il y a un article dans le journal

Merci [member=43]jkf[/member] pour ce chapitre où on découvre une autre facette d’Harmonie

A+

Bises


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - Arnoc1972 - 19-07-2021

Pour une fois, je m'attendais à cette suite ...
Hâte de découvrir la rencontre avec sa fille et sa compagne volcanique ...