Récits érotiques - Slygame
L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - Version imprimable

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Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 23-07-2021

PAUSE ESTIVALE -  8) -  8)

Je vais profiter du soleil (enfin j'espère) et d'une progression covidale encore larvée mais peut-être plus pour longtemps pour me mettre au vert et je crains fortement que devant la piscine, où vont s'ébrouer toute la gente féminine  Smile du club où je vais séjourner... avec mon épouse  :'(, je risque d'avoir d'autres chattes à fouetter (on peut toujours rêver). Je ne vous abandonne pas pour autant mais le rythme des publications devrait chuter un peu sauf si une magnifique créature, autre que ma femme, venait à se présenter et qui serait en mesure de me faire tourner la tête. Wink

A+ et un grand merci à mes fidèles lecteurs et à tous les autres aussi.
Bonnes vacances à vous et je vous donne rendez-vous très bientôt pour suivre les aventures d'Harmonie.

JKF


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - admirateur17 - 23-07-2021

Profites bien , on attend sagement.


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - grostimido - 24-07-2021

Éclate toi et attention au torticolis

Profite et bonne vacances

A+

Bises




Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 31-07-2021

(23-07-2021, 08:34 PM)admirateur17 link a écrit :Profites bien , on attend sagement.
Merci.


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 31-07-2021

(24-07-2021, 10:06 AM)grostimido link a écrit :Éclate toi et attention au torticolis
Profite et bonne vacances
Merci Grostimido,
Bon trop tard pour le torticolis, Pfff elles sont trop mignonnes  Smile


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 31-07-2021

CHAPITRE XVIII (2/4)


A l’aéroport, c’est l’effervescence. Caroline et Léa viennent d’atterrir. Il me faut encore attendre le débarquement des passagers puis patienter jusqu’à la récupération de leurs bagages. Je déambule tranquillement dans l’aérogare, laissant mon esprit vagabonder librement.

Quelques jours plus tôt, main dans la main, on faisait partie de cette foule compacte et grouillante, masque sur la figure, pressé de sortir pour faire découvrir l’île de ma jeunesse à mon amoureuse, cette jeune femme loin des stéréotypes, marginales mais pas tant que cela, surprenante à de nombreux égards, blessée profondément sans aucun doute mais toujours guillerette et souriante. J’adore l’effet qu’elle a sur moi, cette emprise sentimentale qui déraisonne mes sens et me prodigue tant de sérénité, tant d’amour. J’ai hâte de la retrouver, de la regarder, de l’admirer, de la serrer dans mes bras, de l’embrasser comme un petit enfant, timide mais conquérant. Je l’imagine sur la plage, Christelle à ses côtés, bavardant de tout et de rien, leur corps offert au soleil, sous le regard des vagues insouciantes.

Je me souviens aussi lorsque Eléna a débarquée ici pour la première fois ; un enthousiasme très vite réfréné par la présence de mes parents de qui j’ai hérité la châtaigneraie. Il faut dire aussi qu’elle a investi les lieux en terrain conquis me laissant le soin de gérer les dégâts collatéraux inévitables. Elle savait mettre le doigt là où ça fait le plus mal et ce en toute insolence. La cohabitation étant devenue trop compliquée, nous avons fini par y séjourner séparément ; mes parents d’un côté, nous de l’autre. De toute façon, Elena préférait les voyages lointains, dans les hôtels ou les clubs où elle pouvait se reposer pleinement plutôt que la Châtaigneraie, là où il y avait toujours quelques contraintes dues au quotidien. Au décès de mes parents, Elena n’avait qu’une idée en tête, vendre. Je n’ai pas cédé.

Derrière les vitres, j’aperçois en bas Caro et Léa qui attendent impatiemment la mise à disposition de leurs valises. Absorbé dans mes pensées, je ne les ai pas vu arriver. Elles sont excitées, en grande conversation derrière leur masque, elles rient sans même se préoccuper des regards indiscrets voire insistants qu’elles peuvent susciter. Elles ne m’ont pas remarqué, trop occupées, heureuses d’être ensemble ; une main qui s’égare parfois dans le dos de l’une ou de l’autre, une tête qui se pose furtivement sur une épaule comme si, harassée, épuisée par ce long voyage, juste pour savourer la chaleur ou le parfum de l’autre, elles avaient besoin d’un baiser discret pour se ressourcer. Je suis content de les retrouver, de pouvoir passer un agréable moment en leur présence, peut-être aussi l’occasion de mieux connaître Léa, cette beauté magnifique qui a fait chavirer le cœur de ma fille.

Avec Caroline, les retrouvailles sont toujours exubérantes et ici à l’aéroport de Poretta, elle se jette dans mes bras. Léa plus réservée se tient légèrement en retrait et lorsque son sourire rencontre le mien, je tombe inévitablement sous le charme comme envoûté par une force invisible. On allait se diriger vers le parking lorsqu’une voix familière m’interpelle.

- Patrick ?
- Mélanie ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je suis venue chercher Rémy, mon petit frère. Enfin, petit c’est façon de parler, il me dépasse d’une tête. Aurore ne va pas tarder à nous rejoindre. Elle s’est éclipsée au coin presse pour trouver le programme télé. Et toi ?
- Moi je viens de récupérer ma fille Caroline et son amie Léa. On pourrait peut-être prendre un verre ensemble si vous n’êtes pas trop pressées ?
- Excellente idée. J’allais te le proposer.

Attablée au bar de l’aéroport, Mélanie s’est assise à mes côtés, face à Léa dont elle a du mal à détacher le regard. Rémy n’est pas en reste et tout sourire, il entame la discussion, subjugué par Léa lui aussi. Caroline à qui la situation n’a pas échappé, consciente du danger qui plane autour de la table, se rapproche de sa petite amie, caresse sa main doucement et dépose un baiser du bout des lèvres au creux de son cou. Léa se laisse faire, amusée par la situation, penchant la tête de façon très sensuelle pour apprécier au mieux cette délicate attention.

- Euh, vous êtes…
- Lesbiennes, oui !  clame Caroline avec un aplomb presque provocateur.

Stoïque, Rémy accuse le coup en silence. Mélanie à qui l’annonce n’émeut même pas au vu du petit sourire intéressé qui s’affiche sur son visage répond d’une voix amusée :

- Ça tombe bien, nous aussi en invitant Aurore d’un grand signe de la main à nous rejoindre.
Un journal sous le bras, tout sourire, Aurore vient s’installer confortablement sur les genoux de Mélanie, confirmant ainsi son attachement.
- C’est trop cool de se retrouver ici, dit-elle. En montant sur Bastia, j’ai pensé à toi Patrick mais comme on était un peu à la bourre on ne s’est pas arrêtée.

Les deux couples se dévisagent avec bienveillance, muent par une complicité réciproque. Je regarde Rémy qui s’est quelque peu désintéressé de la situation et présente depuis peu des signes d’ennuis manifestes en observant autour de lui les jupons frivoles, les jambes effilées, les jeunes filles toutes bronzées qui déambulent, pressées, dans l’allée central de l’aéroport.

- J’ai vu des paréos magnifiques et pas très chers au fond de la galerie lance Aurore sur un ton sympathique. Ça vous dirait les filles ?
- Ah non ! Tu ne vas pas recommencer s’exclame Rémy. On n’est à peine arrivé que déjà ça parle boutique, chiffons, lingerie. Vous n’avez pas d’autres sujets de conversation plus intéressants ?
- Pfff, ce que tu peux être rabat-joie. On en a à peine pour dix minutes rétorque Mélanie et s’adressant à Caroline et Léa, vous venez avec nous ?

Les filles se lèvent toutes les quatre et s’éloignent deux à deux, main dans la main en bavardant âprement. Je reste seul avec Rémy.

- Vous êtes homo, vous ? Me demande t’il à brûle pour point.
- Euh non Rémy. Je suis tout ce qu’il y a de plus hétéro.
- Ah enfin, quelqu’un de normal.
- L’homosexualité n’est pas une anomalie en soi. C’est juste un peu particulier parce que ça ne concerne qu’une minorité de personnes, ce qui n’est pas illogique puisque c’est en dehors des sentiers qu’on nous a inculqués.
- Oui, vous avez raison, par normal j’entendais plutôt contre nature. Pour moi, un homme s’est fait pour être avec une femme, avoir des enfants, les élever, les voir grandir. Après, voir deux hommes ensembles ne me dérange pas, tout comme deux femmes d’ailleurs. Mais quand les filles sont jolies comme Léa ou votre fille, comme ma sœur ou Aurore, j’avoue que ça me fait toujours un pincement au cœur. La concurrence est déjà suffisamment rude entre hétéros alors si en plus les plus mignonnes se mettent ensemble, c’est la Bérézina ?
- Tu en trouveras d’autres et elles ne sont pas toutes lesbiennes.
- Oui, sûrement mais généralement elles sont déjà maquées et si par chance, elles viennent à se retrouver libres, il ne faut pas perdre une minute et sauter sur l’occasion car ça ne dure jamais très longtemps. Il faut être au bon endroit au bon moment sinon, c’est raté.
- Et la beauté intérieure, tu en fais quoi ?
- Oui, oui mais ça je vois après.
- C’est peut être ça ton soucis. Commence par regarder la femme de l’intérieur et généralement si elle te correspond, tu seras beaucoup plus enclin à gommer tout le reste. Il n’y a pas que le physique qui compte et ça, ça vaut pour nous les hommes mais également pour elles.

- °° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 31-07-2021

Chapitre XVIII - (3/4)


On a quitté Aurore, Mélanie et Rémy au parking de l’aéroport en se donnant rendez-vous à la châtaignerais puisqu’ils passent à côté pour redescendre sur Porto-Vecchio.

- Elles sont super sympas tes potes papa. Elles nous ont dit que vous vous êtes rencontrés sur le bateau en venant et que tu es un mec super cool. Elle nous ont aussi parlé d’une Victoria, une super nénette avec qui tu étais lorsque vous vous êtes rencontrés. C’est qui cette Victoria ?
- Victoria, Oui. On a fait connaissance au bar sur le ferry. Elle vient passer ses vacances dans la baie d’Ajaccio.
- Ah ! Et tu la revois ?
- Non. On s’est juste échangé nos numéros de portable. Après, c’est comme tout, en club, prise dans le feu de l’action, il est probable que je n’aurais plus aucune nouvelle d’elle.
- Détrompe-toi. A priori, elle doit t’appeler cette semaine pour faire une super fête chez nous avec Mélanie, Aurore, peut-être aussi Rémy s’il veut venir. C’est bizarre quand même.
- Qu’est-ce qui est bizarre ma chérie ?
- Je sais pas. J’ai l’impression que tu me caches quelque chose. Mélanie m’a laissée entendre à demi-mots et avec un énorme sourire que tu étais plutôt du genre coquin. Je n’ai rien dit mais j’étais estomaquée, enfin, ce n’est pas l’image que j’ai de toi. Tu as une liaison avec cette Victoria ? 
- Non, pas du tout Caro.
- Bon tu me rassures. Il faut que je te parle. C’est important.
- Que tu me parles ?
- Oui. De maman. Elle ne va pas bien du tout, en pleine déprime. Avec Léa, on a longtemps discuté avec elle. Elle veut bien revenir à la maison si tu es d’accord. Elle reconnaît ses tords et elle est prête à faire des efforts, même à venir passer quelques jours avec nous à la châtaigneraie. Ça pourrait être cool. T’en penses quoi ?
- Non, Caro, ça ne va pas être possible.
- Ben pourquoi ?
- J’ai rencontré quelqu’un d’autre. Une jeune femme que j’apprécie énormément, que j’aime beaucoup pour tout te dire.
- C’est quoi cette histoire. J’ai l’impression que tu ne t’es pas ennuyé durant la traversée, pire qu’un club de rencontres les ferrys. Tu as fait sa connaissance sur le bateau elle aussi ou tu la connaissais déjà avant ?
- On s’est connu un peu avant.
- Tu ne vas quand même pas me dire que tu trompais maman ?
- Non.  Je n’ai jamais trompé ta mère.
- Et elle s’appelle comment cette nénette ?
- Harmonie.
- C’est quoi ce prénom à la con ? Harmonie, ça ne veut rien dire. Personne s’appelle comme ça. Et je vais dire quoi à maman ?
- La vérité.
- Tu plaisantes. Dans l’état où elle est elle sera capable de se foutre en l’air. Je ne peux pas lui dire ça. C’est pas possible. Tu déconnes Papa. Tu la connais depuis combien de temps cette greluche ?
- Un peu après que je vous ai quittés. Elle faisait de l’auto-stop juste avant de prendre l’autoroute.
- De l’auto-stop ? Ben elle est où là maintenant ?
- Avec moi à la châtaigneraie.
- Putain ! Tu as ramené une auto-stoppeuse que tu ne connais même pas à la châtaigneraie. Mais tu es un grand malade. Et elle fait quoi dans la vie ?
- Rien. Enfin, si. Elle chante.
- Elle chante. Purée, une chanteuse qui fait de l’auto-stop. Je crois rêver. T’es tombé sur la tête mon pauvre père. Tu la baises toute la nuit si tu veux mais tu la vires demain matin, comme ça on n’en parle plus et je ne dirais rien à Maman.
- Non, Caroline.
- Comment ça non ? Tu ne vas toute de même pas me dire que tu es tombé amoureux d’une femme que tu as rencontrée il y a seulement quatre jours. Elle t’as fait le grand jeu et toi, comme un con tu as plongé. Mais les mecs, vous être tous des tarés, même pas un pour rattraper les autres. Je pensais que toi, tu avais du plomb dans la cervelle et je m’aperçois que même pas. Tu vois passer un p’tit cul et c’est le grand amour. N’importe quoi ! Mais vraiment n’importe quoi. Tu me déçois à un point, tu ne peux même pas savoir.
- Caroline. Ça suffit maintenant. J’aime Harmonie et c’est avec elle que j’ai envie de vivre. Attends de la connaître avant de la juger.
- Ah parce que en plus, tu envisages de la ramener chez nous ?
- Oui.
- Putain ! Qu’est-ce que j’ai fais au bon dieu pour qu’il me colle un père pareil.
- Caroline. Je te laisse vivre ta vie comme tu l’entends, que ça me plaise ou pas, c’est ta vie. C’est toi qui la gère et j’accepte sans même sourcilier. Je te demande d’en faire autant avec moi et Harmonie.

Caro s’est murée dans un mutisme absolu, le regard fixe, les bras croisées sur sa poitrine, le visage fermé. Dans le rétroviseur, je croise le regard de Léa. Des yeux magnifiques. Elle a suivit toute la conversation sans dire un mot, probablement gênée par ce déballement familial mais je comprends qu’elle n’abonde pas entièrement dans le sens de ma fille. Je suis perplexe, déstabilisé. Je ne m’attendais pas à me heurter à ce mur d’incompréhension et j’angoisse maintenant pour Harmonie qui n’est en aucun cas préparée à affronter pareil orage. Je prends conscience que j’aurai dû m’y prendre plus tôt mais là, c’est trop tard.
Je décide de m’arrêter à quelques encablures de la châtaigneraie.

- Pourquoi tu t’arrêtes ?
- Je veux que ça se passe bien.
- Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
- Que tu feras tout pour que ça se passe bien. Elle n’y est pour rien dans tout ça. Elle n’a rien demandé. Elle est même contente de faire ta connaissance. Elle ne s’attend pas forcément à ce que tu l’accueilles à bras ouverts, mais une chose est sûre, elle n’imagine pas voir arriver une petite furie qui ne va penser qu’à la dézinguer. Alors j’ai besoin que tu me promettes de faire le maximum pour que tout se passe bien.
- C'est impossible. C’est plus fort que moi. Je ne peux pas. Je n’ai qu’une seule envie, c’est de lui mener la vie impossible pour qu’elle se barre, qu’elle dégage le plus vite possible de ma vue et que maman revienne.
- Ok. Je vous laisse toutes les deux. Je vais m’aérer l’esprit pendant une dizaine de minutes et on reprendra cette conversation tranquillement. Sache que je ne rentrerais pas à la châtaigneraie dans ton état d’esprit.

J’abandonne mon véhicule, direction la plage. Je comprends que si Caroline s’obstine, il me faudra choisir entre Harmonie et ma fille et dans mon for intérieur mon choix est déjà fait, même s’il me déchirerait le cœur. Je contacte les hôtels les plus proches. Ils ne sont pas bondés, loin de là. J’ai donc une solution d’attente si la situation restait en l’état. J’allais regagner ma voiture lorsque Léa et Caroline viennent me rejoindre, main dans la main. Caroline est en pleurs. Léa me regarde avec un petit sourire contrit.

- Elle fera le maximum pour ne pas être désagréable Patrick.
- Je suis désolée, Papa. J’ai été égoïste et puis je voulais sauver votre couple. Je me rends compte que la fracture est beaucoup plus importante que je pensais. Tu me pardonnes ?
- Oui évidemment Caroline. J’ai bien conscience que ce n’est pas évident pour toi, pour Harmonie, pour moi et pour ta mère aussi. Je ne veux de mal à personne mais parfois il y a des choix de vie qu’il faut faire et si on ne les fait pas, c’est encore bien plus compliqué.

- °° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 01-08-2021

Chapitre XVIII (4/4)


A la châtaignerais, l’effervescence bat son plein. Mélanie, Aurore et Rémy sont arrivés bien avant nous.

- Ben alors ! Vous avez fait quoi ? On commençait à s’inquiéter. Vous êtes partis largement avant nous et vous arrivez après nous, s’exclame Aurore.
- On a fait une petite pause en route.

Christelle nous accueille, rayonnante, tout sourire.

- Bonjour Harmonie.
- Heu non, moi c’est Christelle. Vous êtes Caroline ?
- Oui, désolée. Je vous présente Léa, ma compagne.
- On se tutoie, ce sera plus simple.

Les filles sont allées rejoindre Aurore et Mélanie sous la tonnelle. Rémy n’a d’yeux que pour Christelle, fasciné par le balancé de sa poitrine, conscient qu’un peu d’ordre dans le chemisier noué juste au dessus du nombril ne serait pas superflue.

- Harmonie est partie nous chercher quelque chose à boire. Je crois qu’elle est un peu perdue avec tout ce monde qui a débarqué sans crier gare.
- Ça s’est bien passé à la plage ?
- Oh oui, vraiment super. On a papoté comme des gamines. Je l’adore et en plus, elle a plein d’humour. Elle m’a demandée de rester ce soir. Je crois qu’elle était angoissée à l’idée de se retrouver en tête à tête, face à ta fille.
- Ok, merci Christelle. je vais aller la chercher.

Au sous-sol, je retrouve Harmonie affairée dans les liquoreux. Pour être perdue, effectivement elle est perdue. Je la regarde penchée sur le casier à bouteilles, inspectant minutieusement chaque flacon. Je me glisse discrètement derrière elle et elle se retourne, les yeux en larmes.

- Ben qu’est-ce qui t’arrive mon cœur ?
- Je ne sais pas quoi prendre. Il y a tellement de choix que je suis perdue. Je suis contente que tu es de retour.

J’essuie ses larmes délicatement. Mes lèvres cherchent les siennes, mon corps se rapproche du sien, mes mains courent dans son dos, sur ses fesses, remontent sur ses seins. Elle m’enlace et nos langues se chamaillent toute en douceur, habituées depuis peu à la passion de nos échanges.

- Viens, on va remonter. j’avais mis du champagne au frais. Ça devrait suffire.
- Tu l’as dit à ta fille pour nous ?
- Oui. Ça a été un peu plus compliqué que je ne pensais mais c’est arrangé maintenant. Allez zou dans les escaliers. Tu es trop mimi avec ta petite jupe. Si on reste ici trois minutes de plus, je vais être obligé de les faire attendre.
- Y a pas d’urgence, on peut prendre notre temps alors ?
- Coquine. Tu ne perds rien pour attendre. Allez viens, je vais te présenter Caroline.

- °° -

La rencontre avec ma fille a manqué d’enthousiasme, c’est une réalité mais globalement, on peut dire qu’elle s’est bien passée. Caroline s’est quelque peu attardé e mais sans aucun commentaire sur la couleur de ses cheveux, son visage baigné de soleil, son top et sa petite jupe, un brin sexy et ses éternelles bottines. Harmonie, avec une détermination prudente a sourit légèrement.

- Je suis enchantée de faire ta connaissance Caroline.
- Pareille de mon côté. Harmonie, c’est bien cela ?

Léa tout comme moi avons suivi les échanges et d’un œil complice elle m’a gratifié d’un sourire satisfait. J’avais compris que dans la réconciliation, elle avait l’air de rien joué un rôle prépondérant.

Après la petite collation champenoise, nous nous sommes tous retrouvé au bord de la piscine. Et Christelle fut la première à se jeter à l’eau, laissant libre court à sa poitrine voluptueuse, suivi de près par Rémy après avoir réussi à extirper son slip de bain de sa valise non sans mal. Léa et caroline sont parties se changer elles-aussi. Aurore et Mélanie qui n’avait pas prévue ce petit écart décident d’y aller quand même mais avec leur sous-vêtement, enfin limité au bas, toutes deux en string de qualité se profilant à merveille sur leur corps dénudé. Je repense furtivement à Mélanie, sur le ferry, ce corps magnifique que j’aurai pu posséder si le tangage du navire n’était pas venu interrompre brutalement nos projets.

Le soleil joue à cache cache derrière le feuillage des arbres et Harmonie est venue s’asseoir près de moi. Elle est rayonnante et franchement, elle n’a rien à envier à Mélanie, ni même aux autres, mise à part Léa qui, sans aucune contestation, reste l’exception.

- Tu ne vas pas te baigner avec les autres ?
- Non, j’ai envie de rester ici avec toi. Je suis bien.
- Sur la plage, on s’est amusée comme des folles. Il y en a même qui ont essayé de nous draguer. Je te les ai rembarrés. Christelle était médusé, sur le cul la gamine mais je l’aime bien. Elle est super nature. Jamais elle se prend la tête. Je l’adore. Je crois d’ailleurs qu’elle est en train de s’acoquiner avec Rémy.
- Elle m’a dit la même chose à ton égard.
- Je suis vraiment heureuse d’avoir une amie en qui je peux avoir confiance.

Caroline et Léa, en maillot de bain deux pièces rigoureusement identiques, font une apparition remarquée avant de se jeter à l’eau. Une fois au bain, Léa remarque qu’elles sont seules à avoir gardé leur haut. Elle se rapproche de Caroline par derrière et d’un geste vif lui dénoue son soutien-gorge avant de l’embrasser fougueusement. Caro se laisse faire en riant et lorsque leurs lèvres se séparent elle en fait de même en laissant ses mains courir sur la somptueuse poitrine de Léa pour le plus grand plaisir de Rémy qui n’en perd pas une miette.

- Hep, c’est par ici qu’il faut regarder s’écrie Christelle courroucée.

Et elle prend la tête de Rémy pour la plonger entre ses seins. Le pauvre Rémy n’en peut plus. Pareil traitement n’est pas de nature à calmer ses ardeurs et les voilà tous en train de batifoler dans l’eau, s’aspergeant, nous éclaboussant nous aussi âprement avec un amusement démesuré.
Aurore et Mélanie se sont réfugiées dans un coin de la piscine, à l’écart du tumulte, supervisant ainsi les opérations avec prudence. De temps en temps, un baiser furtif, plein de tendresse, s’échappe sans réellement maîtriser la piste d’atterrissage.

- Elles sont lesbiennes elles aussi ? M’interroge Harmonie interloquée.
- Un peu.
- Comment ça un peu. On y est ou on n’y est pas du tout, non ?
- Chez elles, ce n’est pas aussi tranché. Elles aiment nager entre deux eaux.
- Ah ! Et comment tu sais ça toi ?
- Je les ai vu faire sur le ferry.
- Oui évidemment. Dommage, je n'y étais pas.

Le soleil a disparu derrière les arbres et tout ce petit monde sort de l’eau. Les serviettes de bain s’activent, les cheveux hirsutes s’emmêlent, les poitrines se gonflent, s’affirment, les fesses humides s’agitent délibérément. Christelle et Rémy discrètement ont déserté la promiscuité pour s’alanguir tous les deux tranquillement derrière la maison. Caroline a invité les filles à passer à la douche et personne ne se fait prié.
Dans la salle de bain, à travers la fenêtre entrouverte, c’est une ambiance de folie. Ça rit, ça jacasse, ça glousse dans la bonne humeur générale.
- Tu les entends ?
- Oui. Ça rigole bien.
- Mais... elles prennent leur douche ensemble. Tu trouves ça normal ?
- Ben ! C’est des filles.
- Oui mais quand même, elles sont lesbiennes. Deux par deux, je veux bien encore mais à quatre…
- Tu veux que j’aille les séparer ?
- Pfff ! Tu n’en rates pas une toi. Tu vas voir ce soir de quel bois je me chauffe. Je vais me venger surtout que j’ai fais mes analyses ce matin et en remontant de la plage avec Christelle j’ai récupéré les résultats. Devine ?
- Tu as des morpions ?
- Idiot ! Même pas. Nickel de chez nickel et j’en ai profité pour mettre en vente les préservatifs qu'on a achetés sur un site de petites annonces.
- Non ! T’as pas fait ça ?
- Si avec Christelle. On s’est bidonnées comme des folles. On a eu quinze réponses en vingt minutes.
- Je propose qu'on en garde une boîte, celle qui est entamée ? Ça pourrait toujours servir.
- Pourquoi faire ? Euh..., tu peux préciser le fond de ta pensée, là ?


- °°° -



Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - curieux - 01-08-2021

Ouf !
ça va vite, très vite, très fort, les nanas sont trop belles, elles sont toutes gentilles, mignonnes, agréables, et mêmes les lesbiennes font rêver le pauvre Patrick qui heureusement va trouver le bonheur.
Très beau paragraphe .


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - admirateur17 - 01-08-2021

Je remercie l'inventeur du concept des vacances, ce qui a permis à JFK de bénéficier d'un repos mérité lui ayant donné le loisir de nous offrir ces suites délicieuses !!!! 


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - grostimido - 02-08-2021

bonjour [member=43]jkf[/member]

Très beau ces quatre chapitres, on voit bien que Patrick ne s'attendais pas du tout a cette réaction de la part de Caroline mais lui fait comprendre que c'est comme ça et pas autrement.
A Coraline de faire tout son possible pour que ça se passe bien

Merci [member=43]jkf[/member] pour ce chapitre

A+
bises


Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - Arnoc1972 - 02-08-2021

Oula mais où va nous emmener JFK?


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 11-08-2021

(01-08-2021, 12:55 PM)curieux link a écrit :Ouf !
ça va vite, très vite, très fort, les nanas sont trop belles, elles sont toutes gentilles, mignonnes, agréables, et mêmes les lesbiennes font rêver le pauvre Patrick qui heureusement va trouver le bonheur.
Très beau paragraphe .
Hello Curieux,
Oui, elles sont trop mignonnes.
Merci pour ton commentaire et a+
Jkf


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 11-08-2021

(01-08-2021, 11:10 PM)admirateur17 link a écrit :Je remercie l'inventeur du concept des vacances, ce qui a permis à JFK de bénéficier d'un repos mérité lui ayant donné le loisir de nous offrir ces suites délicieuses !!!!
Hello Admirateur17,
Le repos continue encore un peu avant de quitter l'île d'Oléron sous le soleil le week-end prochain et quelques nouvelles idées en tête.
A+ et merci pour ton commentaire.
Jkf


Re : Re : L'autostoppeuse (hétéro) - En cours - jkf - 11-08-2021

(02-08-2021, 10:40 AM)grostimido link a écrit :Très beau ces quatre chapitres, on voit bien que Patrick ne s'attendais pas du tout a cette réaction de la part de Caroline mais lui fait comprendre que c'est comme ça et pas autrement.
A Caroline de faire tout son possible pour que ça se passe bien
Hello Grostimido,
Et oui les rapports père fille sont parfois un peu plus compliqué que prévu.
A+ et merci pour ton post
Jkf