Récits érotiques - Slygame
Bébé - Version imprimable

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RE: Bébé - KLO7514 - 06-05-2024

Ah ah... attendons la suite pour entamer un important discours devant décider d'un avenir plus ou moins proche. Des projets à débattre, très certainement.
«Attaquer l'école...» : des termes à utiliser avec circonspection en ce moment !
Je préfère "favoriser l'apprentissage scolaire" , ça passe mieux !
KLO.


RE: Béhttps://recit.slygame.fr/showthread.php?tid=154bé - bech - 06-05-2024

Gaetan termine souvent un chapitre par une phrase qui laisse du suspense.


RE: Béhttps://recit.slygame.fr/showthread.php?tid=154bé - KLO7514 - 06-05-2024

«Je (sus)pense, donc j'essuie» dirait Descartes revu et corrigé par un producteur de produits sanitaires (...et sociaux ?)*
__________________________________
*Cf la ddass, "...sanitaire et sociale"!


RE: Bébé - gaetanbg - 13-05-2024

Bé, regarde-moi quand je te parle. Je t'aime et je n'aime que toi. Ça tu le sais. Tout comme je sais que tu m'aimes et qu'il n'y a que moi dans ta vie. Oui on va se pacser mais pas tout de suite.
Mais pourquoi ?
Pour les jumeaux.
Mais, ils ont quoi à voir là-dedans, les jumeaux ?
Tu ne suis pas ce qu'il se passe en Angleterre ça se voit. L'affaire de Charles et de Rose est devenue un scandale national. Tous veulent connaître les jumeaux et leur père. Tu sais qu'une partie de la population les estime comme rois légitimes !
Et ça a quoi à voir avec notre pacs cette histoire ?
Disons qu'en très Haut lieu on a demandé à ma grand-mère de nous faire discrets sur notre relation.
MAIS JE LES EMMERDE CES PUTAINS D’ANGLAIS. A PIEDS, A CHEVAL OU EN VOITURE, QU'ILS AILLENT SE FAIRE FOUTRE ET QU'ILS NOUS FOUTENT LA PAIX !
Ce n'est pas la peine de t'énerver Bé. De toute façon le samedi il va y avoir une rencontre officieuse avec la reine et la famille proche. Ma grand-mère sera là aussi.
Et toi tu y seras ?
Non Bé, je ne fais pas parti de la famille proche.
De la leur peut-être, mais tu es membre à part entière de la nôtre. Alors si tu ne viens pas, on n'y va pas non plus.
Bon, changeons de sujet, demain je téléphonerai à Victoria pour lui donner ton point de vue sur la visite. Alors dis-moi Bé, c'est quoi ton idée pour ton alliance ?
Tu vois mon alliance. Il y a la mienne dessous qui est large et celle de Liam qui la recouvre partiellement. Je voudrais faire décaler celle de Liam d'un côté et mettre un autre anneau tout contre celle de Liam qui représenterait notre union. Ça te plait ?
Oui ça me va. C'est sympa comme idée. Ça me donne une idée pour la mienne.
Ah, et je peux savoir ?
Ça sera un peu comme toi, un anneau en or un peu large qui représentera notre union, au milieu un anneau en or blanc qui te représentera toi et de chaque côté du tien, deux autres anneaux encore plus fins qui représenteront les jumeaux. Tu arrives à l’imaginer ?
Oui, très bien même. Nos alliances se ressembleront sans être identiques. Tu ne m'en veux pas que je ne veuille pas me séparer de la mienne ?
Non Bé elle fait partie de toi, de ta vie, de ton vécu. Alors non je ne t'en veux pas du tout. Bé, tu sais de quoi j'ai envie là tout de suite ?
Non mais je crois avoir une petite idée quand même.
Et c'est quoi, ton idée ?


Au lieu de le lui dire, je mis en pratique ce que j'avais en tête. Finalement nos idées étaient similaires si ce n'est qu'elles n'étaient pas forcément dans le même ordre. Il rechigna un peu à me prendre le premier par contre il aima bien quand mon tour fut venu de le prendre si bien qu'il jouit sans se toucher. Mais ce qu'il apprécia par-dessus tout c'est que n'ayant pas joui je continuais à le prendre à sa demande et qu'il jouit une seconde fois en même temps que moi.
On monta prendre une douche et on remit le couvert. C'est vrai que le week-end dernier on n'avait pas pu s'aimer comme on avait l'habitude de le faire.
Et déjà il fallait que je me lève pour aller bosser. Hans, nu, était blotti entre mes bras. J'avais pas envie de partir ! Il souriait dans son sommeil. Je lui fis un bisou sur la joue et, à mon corps défendant, je quittais le lit où je serais bien resté.
Il me fit la surprise de venir manger avec nous à midi. Il prit Nick à part et discuta un long moment avec lui. Puis à la reprise il partit au bureau discuter avec mes parents, mon oncle et ma tante. Il m'avait juste dit qu'il avait passé la matinée en coups de fil, qu'il m'en parlerait ce soir et qu'il avait cherché sur le net de quoi meubler le Haut pour pas cher mais solide, joli et sobre comme j'aimais et qu'il avait trouvé.
À mon retour il vint prendre la douche avec moi. De sentir ses mains caresser mon corps et moi de sentir le sien sous les miennes … On mangea très tard. Puis on appela les jumeaux qui se la coulaient douce parce que les cours n'avaient toujours pas repris mais avec les gens de la résidence ils avaient fini de nettoyer la plage et demain les pompiers allaient mettre le feu aux tas de bois. Et ce n'est qu'après ça qu'il me parla de ses coups de fil.


Comme tu t'en doutes suite à notre conversation d'hier j'ai téléphoné à ma grand-mère. Elle m'a laissé parler puis elle m'a posé quelques questions et elle m'a dit qu'elle me rappelait.
Elle a téléphoné à qui de droit et on lui a répondu qu'on ne forçait pas sa majesté. Elle m'a rappelé pour me dire ce qu'on lui avait dit, je lui ai dit de t’appeler au soir mais que je doutais qu’elle te fasse changer d’avis. Bref, ça a été comme ça tout le matin. Puis vers 11 h elle m'a dit que sa majesté elle-même lui avait téléphoné pour lui dire qu'elle était très contrariée qu'on la force à faire ce qu'elle ne voulait pas … et je suis invité au moins le samedi pour la réunion avec la famille proche. Pour le reste, on verrait. Voilà, ça en est là pour le moment.
Sa majesté me casse les couilles, je suis Français et si ça ne lui plait pas et bien on reste chacun chez soi et les cochons seront bien gardés. Je m'en fous du scandale supplémentaire que ça peut créer.
Charles dit regretter son moment d’égarement, il a présenté ses excuses officielles à Arthur qui n'y a pas répondu. Quand j'ai discuté avec Nick tout à l'heure c'était pour lui demander s'il savait où étaient ses parents qui ont totalement disparu de la circulation. Même Victoria ne sait pas où ils sont. Et lui non plus bien sûr.
De toute façon, on s'en fout où ils sont. Qu'ils y restent. Le peu de fois qu'on les a vu, ils l'ont pris de Haut. Tu vois je m'en bats les couilles de ce scandale. La seule chose que j'en tire comme conclusion c'est que Charles a bien fait de foutre en cloque Rose. Ça a permis à Anna de naitre, moi de la rencontrer, d'avoir les jumeaux et de te connaître aussi. Que du bonheur pour moi. Putain je viens d'avoir une idée de génie.
Je crains le pire ! Vas-y dis-moi ton idée de génie.
S'ils me font trop chier, je déballe toute l’histoire à la presse à scandale. Ça, ça fera un scandale qui secouera toute la monarchie.
Tu oserais ?
Tu en doutes ?
Pas un instant. Bon assez parlé de choses qui fachent, viens voir les merveilles que j'ai trouvé dans un petit magasin qui vend des fins de séries. C'est juste magnifique.
Enfin on parle de choses sérieuses. Vas y montre-moi ces merveilles.


Il se connecta.


Pour les lits j'ai hésité un moment, alors j'en ai repéré deux grands et pour les autres chambres les mêmes modèles en plus petit mais qui peuvent être réunis.
C'est quoi leur taille ?
XXL, 185 de large par 215 de long pour les grands et 99 par 205 pour les petits. Ça ira ?
On verra quand on les essayera.
Mais Bé, tu es en rut ou quoi ?
Mais Hans, je ne pensais pas au sexe, juste à les essayer pour voir s'ils seront confortables.


Il me montra le reste de ses trouvailles et il avait visé juste. Il avait même trouvé les draps, les couettes qui allaient bien et tout ça juste en deux adresses. Ça ira vite, demain, quand on ira choisir.
Finalement, c'est un peu tard qu'on se leva. Enfin, tard pour moi, parce que ce n'était que 7 heures. mais Hans apprécia la pipe que je lui fis pour le réveiller. Il l'apprécia si bien qu'il m'appuyait sur la tête pour me donner le rythme. Il m'envoya la sauce (bon y'avait pas non plus de quoi en faire une salade parce que, la veille au soir, il avait éjaculé trois fois) et il me laissa là, comme un con, la bite raide. Je pensais qu'il allait me soulager sous la douche mais même pas. Alors que j'étais seul sous le pommeau il ouvrit l'eau froide à fond. Pour me calmer, ça me calma.


On n'a plus le temps, Bé. On a plein de choses à faire aujourd’hui.
Mais Hans, tu ne peux pas me laisser sur la béquille comme çà, enfin !


J'eus beau tout faire, tout dire, il ne céda pas.


Tu sais Bé, les jumeaux sont plus doués que toi pour se plaindre. Allez, bouge toi.


On passa chez mes parents, puis chez mes grands-parents pour voir s'ils avaient besoin de quelque chose et ma grand-mère voulu venir avec nous. On alla directement chez le soldeur. Pendant qu'on discutait, ma grand-mère fouinait un peu de partout. Pour une centaine d'euros supplémentaires il se proposa de nous livrer.


Bé, Hans, vous voulez bien venir me conseiller, j'ai trouvé quelque chose qui me plait.


On la suivit et elle nous montra un lit double, électrique.


Vous en pensez quoi de ce lit ?


Avant qu'on puisse répondre le vendeur était intervenu.


Je serais vous Madame je prendrais plutôt celui-là. Le prix est pratiquement le même mais comme vous pouvez le voir les sommiers sont indépendants, comme ça, chacun peut le régler comme il veut.
Ah oui, c'est vrai, je n'y avais pas pensé.
Pourquoi tu veux changer de lit, grand-mère ?
Certains matins, j'ai de plus en plus de mal à sortir du lit, surtout quand j'ai des crises d’arthrose. Alors là en appuyant sur la télécommande ça me relèvera le dos.
Je peux vous proposer aussi plusieurs matelas qui sont compris dans le prix du lit. Ça va du très dur au très moelleux. Vous pouvez les essayer si vous voulez.


Comme nous, elle le choisit dur. On rajouta deux canapés convertibles, quelques poufs assortis, des tables basses, un petit frigo, un meuble télé, quelques lampes de chevets pour les chambres plus quelques autres pour mettre dans la pièce principale. On paya et de lui-même le gars nous fit un prix et on fixa la livraison pour l'après-midi même. C'était du rapide.
De là on alla acheter les draps et les couettes. Là aussi on se lâcha. Ça faisait du volume. On remplit la voiture et on retourna voir le soldeur qui, bien volontiers, prit nos achats dans le camion. Puis on alla chez Mary et au supermarché. On arriva un peu après midi. Mes parents et mon grand-père buvaient l’apéro. Les pieds paquets embaumaient la cuisine.
On parla de nos achats et ma grand-mère glissa dans la conversation qu'elle aussi s'était laissé tenter par un lit électrique pas cher. Contrairement à ce qu'on croyait mon grand-père approuva.


Depuis le temps qu'on aurait dû le faire. Et ce lit, il est comment ?
Tu auras la surprise tout à l’heure. Les livreurs seront là vers 15 heures.




On finissait juste de manger quand mon téléphone sonna. C’étaient les livreurs qui cherchaient la maison. Le temps qu'ils arrivent on avait enlevé le matelas et le sommier, du lit des grands-parents.
On aida les livreurs à le descendre du camion et à le rentrer et on le posa dans le cadre en bois vide. Il rentrait à la perfection. On fit les branchements et bien sur mon grand-père s'allongea dessus et l’essaya.


C'est pratique ça. On aurait dû le faire avant. Et puis le matelas est bien dur comme je les aime.
François quand tu en auras assez de jouer avec la télécommande on pourra faire le lit, avec Agnès. Tu pourras y faire la sieste, après. À ton avis, Agnès, dessous je mets un grand drap ou j'en mets deux petits.
Je serais vous, Madame, j'en mettrais des petits, comme ça, si un décide de relever la tête de son côté, ça ne dérangera pas l’autre.
Je vais faire comme vous dites, jeune homme.


Puis, ils vinrent livrer à la maison et après avoir bu un coup, ils repartirent. Bien sur toute la famille était là. Mon père et mon grand-père se proposèrent de nous aider à les monter.


Merci mais non, les ouvriers doivent revenir lundi voir s'il y a des retouches à faire et nettoyer à fond. Vous voulez visiter ?
Pourquoi, tu crois qu'on est venu ?


Les commentaires allaient bon train. Et tous étaient contents du travail effectué.


Tu as optimisé tout la place chez toi. Si avec ça les gosses ne sont pas contents, c'est qu'ils sont difficiles.
Bé, on a oublié d'acheter une télé.
Non Mamé, on va en commander une énorme sur un site.
Tu dépenses bien vite ton argent Jean-François.
Papa tu te souviens de ce que disait Cyprien ?
Oui je sais l'histoire du coffre-fort et du corbillard. Mais quand même …
Une fois tous les travaux finis ici, à l'école et chez l'anglais il me restera la moitié de ce que la mairie m'a payé. Ça fait quelques années de salaires à la carrière. Et puis si j'ai plus d'argent Hans m’entretiendra.
En parlant de ça Bé, quand tu as payé, tu as pris quelle carte ?
Bin la mienne, tu voulais que je prenne laquelle ?
La nôtre, bien sûr.
Je n’y ai pas pensé.


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RE: Bébé - KLO7514 - 13-05-2024

Il en faut, de l'imagination pour penser à tout ce mobilier. Et Mamie en profite aussi pour assouvir un vieux rêve de couchage et relevage pratique pour leurs os. Et il est même possible de transformer ce lit en confortable fauteuil, de quoi prendre le "p'tit déj"  sans se lever complètement mais il faut un «plateau à roulettes» pour se faire comme une vraie table sans renverser bol et croissants à la confiture de mûres (Miam-miam !).

Ayant lu les britanniques avatars, on a envie de crier, par obligation, "Vive la raie privée" (chose compatible avec les conventions locales qui interdisent de parler de...raie publique aux héros majeurs de ce récit Big Grin ).
Bonne future fête de Pentecôte à tous en souhaitant une "illumination spirituelle".
KLO.


RE: Bébé - gaetanbg - 20-05-2024

   Et je pris le regard ‘’chien battu 4bis’’ un mix entre celui des jumeaux et de R et R, quand ils avaient fait une bêtise. Hans sourit. J'avais gagné …. on redescendit et la discussion porta sur notre visite en Angleterre, sur mes mystérieuses locataires qui devraient arriver le jeudi suivant. J'avais juste fait installer pour elle une parabole pour qu'elles puissent, au moins, regarder la télé.
Tim passa en coup de vent nous inviter à souper. Ça faisait un moment qu'on ne s'était pas vu. Enfin si, on se voyait, mais on ne discutait plus comme avant. Ça lui manquait et ça me manquait aussi . Parfois je passais le voir le samedi après-midi à ses serres mais on ne pouvait pas parler comme on voulait, parce qu'il y avait ses employées. On parlait des choses officielles de nos vies mais on ne pouvait pas ouvrir notre cœur à l'autre, comme on le faisait en privé. Ce qu'on se disait, c'était pas des secrets d'états loin de là, mais on parlait de nos contrariétés avec nos conjoints, du souci que nous faisaient faire les gosses, parce que lui aussi était un papa poule et sa plus grosse peur était la vertu d'Adeline qui, du Haut de ses 13 ans, faisait de plus en plus jeune fille.
j'étais descendu à la cave pour récupérer une bouteille de vin à apporter chez Tim, histoire de ne pas arriver les mains vides, il en restait peu. Il faudra que j'en parle à mon grand-père parce que ce n'était pas mon truc du tout. Après le départ de mes parents et de mes grands-parents, on était monté se préparer. Hans était allé dans la salle de bain des jumeaux et moi dans la nôtre pour aller plus vite. Et quand on s'était retrouvés dans la chambre, vêtus comme au jour de notre naissance, l'envie de nous faire un câlin nous prit et nous repris (ce qu'on fit aussi Hans et moi). Tim n'avait pas donné d'heure précise et généralement on se retrouvait vers les 20 h. On réussit à arriver pile poil à l’heure. Mary râlait un peu.
  • Tu crois que ce couillon m'aurait dit ça en entrant ! Mais même pas ! Il me l'a dit y'a pas une heure ! J'ai fait ce que j'ai pu.
  • Tu sais Mary c'était pas la peine de te casser le cul pour nous. Tu aurais ouvert un bocal de pâté et sorti un saucisson c'était bien bon pour nous.
Oui je sais mais quand vous serez vieux tous les deux et que vous aurez du cholestérol qui vous soignera ?
Hans et toi, qui d’autre ?
Comptez là-dessus, on vous mettra en maison de retraite, ensemble dans la même chambre.
Comme ça on fera tourner les infirmières en bourrique.


Le repas finit assez tard et Adeline et Nans rouspétèrent parce que Mary les envoya se coucher. Mary nous donna des nouvelles du village du bas. La nouvelle municipalité était loin de faire l’unanimité. J'avais vaguement évoqué avec Tim notre voyage à Londres, sans lui dire pourquoi. Je les mis au courant.


Et bin dis donc, t'es pas dans la merde, Bé !
Ça fait des petits princes pour Adeline.
Tu vas tomber de Haut Mary, tu sais bien qu'ils la considèrent plus comme leur petite sœur qu'une fiancée potentielle.
Oui, je sais. Pour changer de conversation, vous êtes au courant des rumeurs qui courent sur Nick, Tonin et leurs couples respectifs ?
Oui, ma grand-mère m'en a parlé. Je me demande bien en quoi ça regarde les gens, la sexualité des autres. Ça a le don de m’énerver.


Ça n'alla pas plus loin parce qu'on s'en foutait tous, de leur sexualité. On parla du déménagement. Tim surtout, racontant les déboires de Mary qui faisait des cartons que Adeline et Nans défaisaient parce que, bien évidemment, ils avaient un besoin impérieux de ce qu'il y avait dedans.
Puis on rentra et on termina au lit ,ce qu'on avait fort avancé sous la douche. Et je ne sais pourquoi, on eut envie de recommencer.
Il faisait déjà jour quand Hans, qui bougeait, me réveilla. Pour une fois, c'est lui qui me regardait dormir. J'avais remarqué que, quand il était là, je dormais bien mieux. On alla prendre notre petit-déjeuner puis une douche qui, celle-là, fut plus soft. Et on alla au village. On passa voir les parents de Tim qui gardaient les enfants de Tim et de Mary, partis au marché. Ensuite, on passa chez mes parents puis chez Louis et Amandine et on se retrouva chez mes grands-parents.
Dès le repas fini on alla tous ramasser les olives. On en ramassa deux bauges. Ma grand-mère disait que ça faisait trop mais son regard pétillait.


Elles sont belles. Bé, demain tu pourras remonter les biches en grès de la cave afin que je puisse les laver et revenir mardi pour les redescendre ?
Pas de souci Mamé, je le ferai.
Je vais les préparer et on ira les rincer dans ta fontaine pendant 2 ou 3 jours avant de les mettre au sel. On attendra une ou deux semaines avant de ramasser les autres pour l’huile. Là elle n'aurait pas de goût. Enfin pas assez. Il faudra aussi que je vous montre comment les faire, je ne suis pas éternelle.
Mais Maman, pourquoi tu nous parles de ça ?
Et bien, Agnès, à nos âges à papa et à moi on a plus vite fait de mourir que de gagner à la loterie.
Bon, allez, on change de sujet.


On rentra à la maison. Hans avait allumé la télé et moi la cheminée. On se câlinait en regardant je ne sais même plus quoi. Puis on monta se coucher mais pas dormir, parce qu’autant Hans que moi on avait envie de s'aimer physiquement. Et on remit ça le matin, après nous être réveillé. J'arrivais juste à l'heure au boulot et Hans rata sa première heure de cours. Il prétexta une panne de réveil. Ce qui était à moitié faux.
Le lundi en me rendant chez ma grand-mère, je m'étais arrêté à la maison de l'anglais pour tout mettre en route, le mardi, en y retournant j'avais contrôlé que tout fonctionnait. Mon grand-père avait tamisé de la cendre, y avait ajouté de l'eau, fait bouillir le tout et maintenant les olives qu'ils avaient mis dans de grandes lessiveuses baignaient dans ce jus grisâtre. Elles y resteraient une bonne semaine et après elles tremperaient, dans le bassin devant chez moi, une autre bonne semaine, avant de se retrouver dans les grosses biches en grès, à la saumure. Et il faudrait attendre un peu pour pouvoir les manger.
Le jeudi je n'eus que le temps de passer à la maison prendre une douche, de me changer et de me rendre à la maison, quand un gros 4X4 arriva. Deux femmes en descendirent. La mère, Noreen, parlait français. En revanche la fille, Jessica, ne parlait que l’anglais. Je leur fis visiter la maison et je les aidais en portant leurs sacs et leurs valises. Il y avait aussi quelques sacs de provisions, achetées à la supérette locale. Noreen alla dans la chambre et revint avec une enveloppe assez épaisse.


Il y a dedans 15 000 euros pour 10 mois de loyer. Vous pouvez recompter si vous voulez.
Je vous fais confiance. Demain je vous apporterai un papier disant que vous m'avez donné cet argent.
Ce n'est pas la peine, comme mon mari je vous fais confiance.
Je vous ai laissé une feuille avec quelques numéros de téléphone. Il y a le mien. Mais si vous avez un problème ou des questions vous pouvez aller à la maison en face, c'est chez mes grands-parents. Ils vous aideront.
Je vous remercie mais je pense qu'on devrait arriver à se débrouiller.


Ça mit un terme à notre conversation. Je passais faire un coucou à mes grands-parents et ma grand-mère – curieuse - me demanda comment étaient mes locataires.


La mère doit avoir la cinquantaine et je ne pense pas que la fille soit déjà majeure… Et tu vois, je ne suis pas persuadé que ce soit sa mère.
Qu'est-ce-qui te fait dire ça ?
Elles ne se ressemblent pas du tout. Et la fille avait l'air malheureuse. Mais bon, c'est peut-être une idée que je me fais. Bien, il est temps que je file, je n'ai pas encore fait mon sac et demain je pars de bonne heure. On décolle à midi.
Tu as pensé à prendre des vêtements un peu chics pour les garçons ?
Heu! Non, pourquoi faire ?
Ils ne vont pas rester habillés avec les mêmes affaires toute la semaine, non ?


Je rentrais et je préparais tout. Au dernier moment je pris dans le coffre mes médailles et les deux montres anciennes que j'avais ainsi que celle de Cyprien toujours avec sa chaine en argent, dans la boite en fer qui la protégeait. Je me couchais de bonne heure et comme j'étais impatient de les revoir, j'arrivais à Carnon alors qu'ils dormaient encore tous. Bien sûr je m'étais arrêté en route pour acheter de quoi nous faire un bon petit-déjeuner.
Finalement Laszlo ne viendrait pas avec nous. Ça risquait d'être très compliqué comme rencontre. Dès cet après-midi un des secrétaires particulier de sa majesté viendrait nous entretenir du déroulement de la réunion et des questions dont on débattrait. Il fallait aussi qu'on soumette les questions qu'on souhaiterait poser à la reine, afin qu'elle puisse préparer ses réponses.
On mangea rapidement dans un fastfood de l’aéroport. L'avion nous attendait. On grimpa et on décolla tout de suite. En plus de l'hôtesse et des pilotes il y avait un des secrétaires particuliers de sa majesté qui nous fit un topo de la situation dans un français parfait et sans accent.
C'était catastrophique, d'après lui. Ça me fit sourire, parce que personnellement je n'en avais rien à foutre des frasques de Charles. Les jumeaux, pourtant très intéressés par la discussion, s'étaient endormis.
Le premier point qu'il aborda avec nous fut la renonciation au droit de succession au trône. On en avait parlé avec les jumeaux et eux non plus, ne voulaient pas être rois. Pour ce faire, il faudrait qu'ils y renoncent publiquement, devant la chambre des lords. Ils devraient le faire tour à tour et signer un document le confirmant. La déclaration était prête et ils n'auraient qu'à la lire. Elle était jointe au dossier. Elle était courte, simple et sans équivoque. Ça, ça se ferait le mardi à 11 h.
Cet après-midi, on allait parler gros sous. En effet, puisque Chip et Gus étaient les petits-fils de Charles, ils avaient droit à une rente royale. Et celle de prince était assez conséquente. (Ils en touchaient déjà une de leur fief en Ecosse. On l'avait négocié. Elle correspondait au montant d'un fut de bière que les jumeaux offraient aux participants des jeux annuels. Comme ça, personne ne pouvait dire qu'ils s'enrichissaient sur le dos de leur fief et, comme il y avait beaucoup de participants très assoiffés, il n'était pas rare que j'offre deux ou trois autres futs).
À cette rente aussi, on avait décidé d'y renoncer. Après tout, on n'en avait pas besoin pour vivre, on se débrouillait bien sans.
L'histoire des gros sous étant réglée, suivait une liste de grandes villes du Royaume-Uni et on demandait aux jumeaux d'en choisir une chacun, afin de les en nommer duc. Eux voulaient être duc de leur petit village, rien de plus. Ça serait un point à négocier. On en était là, quand l'avion atterrit, ce qui réveilla les jumeaux.


On est arrivé ?
Comme vous pouvez le voir.
On a bien dormi.
Et pendant ce temps vos papas discutaient de votre avenir.
Bin vous êtes là pour ça, non ? On s'en fout nous de leurs conneries.
En plus, Charles, il ne nous aime pas. C'est pas de notre faute s'il n'a pas su se retenir.
On se calme, les garçons. On verra ça, cet après-midi.
Tu crois que Caroline nous aura fait de la gelée, en dessert ?
Vous ne pensez qu'à manger, espèce de ventres sur pattes !
Bin quoi, on est en pleine période de croissance, alors il faut qu'on mange pour nous développer correctement, si on veut devenir des princes charmants.
Je plains les grenouilles aux Fourches.
Pourquoi tu plains les grenouilles, Papa ?
Parce que vous allez passer votre temps à les attraper et à les embrasser dans l'espoir qu'elles se transforment en belles princesses. Ha ha!
Pfff, t'es nul, Papa. On est encore trop jeunes pour penser à ça. On verra quand on aura 15 ans. Regardez, y'a James qui arrive. On dirait que Mamé est avec lui.


En effet Victoria était, là, aussi. On grimpa dans la voiture après nous être dit bonjour. La conversation durant tout le trajet porta sur des banalités et, oui, il y aura de la gelée au dessert.
Je fus surpris de voir qu'il y avait des voitures garées devant la maison. On était attendu comme le messie. On eut juste le temps de monter nos affaires dans nos chambres que déjà le tailleur de sa majesté nous faisait enfiler nos costumes de cérémonie, puis nos costumes pour rendre visite à la reine. Il avait très bien travaillé et à part quelques retouches minimes qu'il ferait immédiatement, on les aurait pour le soir. Puis ce fut un avocat, le même que celui de la famille royale, qui nous fit signer des documents pour notre droit à l'image qu'il ferait parvenir à tous les journaux pour les avertir, que s'ils publiaient une photo de nous sans notre accord, qu'ils encouraient des poursuites judiciaires et de très fortes amendes. Puis le secrétaire particulier de sa majesté arriva. Il était au courant de ce qui avait été négocié dans l'avion et il venait prendre la suite sur des sujets plus délicats tels notre homosexualité à Hans et moi ou sur le naturisme que nous pratiquions volontiers, chaque année, au Cap d’Agde.
Il nous conseilla fortement de ne pas évoquer notre sexualité et de ne plus aller au Cap. Il osa nous conseiller aussi de nous éloigner de Antho et Léa mais aussi de Nick et Tonin à cause des couples atypiques qu'ils formaient. (il y avait eu enquête sur nous et nos proches) Il allait continuer, mais ma réaction ne se fit pas attendre et lui cloua le bec.


Bon, alors, je vais mettre les choses au clair, directement. Les frasques de Charles et de Rose: on s'en fout complètement. Que ça crée un problème à la couronne britannique: je m'en bas les couilles. On veut bien coopérer, dans la mesure où ça ne nuit pas à notre qualité de vie. Alors, vous pouvez aller dire à sa majesté que nous ne changerons pas d'un iota notre façon de vivre, que ça lui plaise ou non. Si ça ne lui convient pas, on repart chez nous. On ne vous a rien demandé et on n'a pas besoin de vous pour vivre. Que ça soit dit.
Il faut que vous compreniez qu'il en va de l'avenir et de la crédibilité de la royauté.
Il fallait dire, ça, à Charles qui ne sait pas garder ses mains, pour rester poli, chez lui. Pour preuve, il baisait avec Camilla, alors que Diana était toujours vivante. Donc, ne me cassez plus les couilles avec votre morale à deux balles sur notre homosexualité nos habitudes naturistes et encore moins sur le couple de mon frère ou ceux de mes amis. C'est clair dans votre esprit ? Parce que si ça ne l'est pas, on n'a pas encore défait nos valises et on peut repartir de suite. Non mais!
Bé, calme-toi, s'il te plait. Et vous, éviter de vouloir imposer des choses. Quel est le point suivant ?
Il s'agit du droit de visite des jumeaux, auprès de la famille royale. Sa majesté pensait à trois ou quatre semaines par an, dont deux semaines en été. Est-ce-que cela vous convient ?
Personnellement, non, vous n'avez qu'à demander ça aux personnes concernées et je me plierais à leur choix. Mais attention, il ne faut pas que ça perturbe leurs études.
Je laisserai donc sa majesté en parler avec eux.


Et ça continua comme ça jusqu'à l'heure du souper. Je bouillais intérieurement de ce que le secrétaire, au nom de la reine, nous avait demandé. Ils avaient fouillé notre vie, notre intimité. Ils savaient tout sur nous. Ils avaient enquêté sur tout notre entourage. Ça me révoltait. (Et je pense que le secrétaire à eu peur de s’en prendre une, au moment de mon coup de gueule)





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