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GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Version imprimable

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GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 24-07-2020

Bonjour à tous et aux autres.


J'avais prévu un autre récit à la base, mais j'avais un peu l'impression de tourner en rond (en même temps, tourner en carré...). Donc, je l'ai laissé de côté... du moins, pour le moment...


Je vais donc essayer de me lancer dans la SF. Ne vous attendez pas à des vaisseaux spatiaux et les storm troopers enfilant les Ewoks dans l'étoile noire... c'est plutôt du médiéval fantastique. J'aurais pu situer cette histoire au Moyen Age, mais j'ai eu peur de voir certains de mes lecteurs s'immoler par la feu à cause d'anachronismes inopportuns.


J'espère que vous prendrez autant de plaisir à me lire que j'en prends à vous écrire.


N'hésitez pas à commenter, en bien ou en mal.


Bonne lecture.


Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 24-07-2020

Il y a bien longtemps,dans un galaxie lointaine, très lointaine... Euh, non, ça, c'est déjà pris...


Notre histoire commence sur une planète très semblable à la Terre. Gravitant autour d'un soleil et une petite lune gravitant autour d'elle, cette planète est appelée Genesia.


Genesia est composé de cinq îles-continents.


Proche du pôle nord, l'île de Vaticana ; proche du pôle sud, l'île de Simeria ; au sud de l'équateur, l'île de Mesmera et l'île de Arkina; et au nord de l'équateur, l'île d'Utopia. C'est d'ailleurs sur cette île que se passe ce récit.


Dans les temps immémoriaux, Utopia était composée de petites tribus éparses. Un jour, un guerrier des terres du nord décida de rassembler toutes ces tribus. Il composa une grande armée et, en peu de temps, contrôla tout Utopia. Il prit le titre d'Imperator (empereur) sous le nom de Carlus Magnus Ier.


Grand stratège mais piètre gestionnaire, il s'entoura de savants pour développer son empire. Le commerce devint florissant, la liberté de culte fut promulguée, même si la religion polythéiste utopienne restait la principale Église, de nombreuses lois furent adoptées et une milice fut créée pour les faire respecter. L'âge d'or d'Utopia commença alors.


Carlus Magnus décida que l'année de son sacre en tant qu'empereur serait l'an 1 du calendrier utopien, découpé en 12 mois de 30 jours.


Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Lorsque Carlus Magnus mourut, ses quatre fils se partagèrent son empire, chacun prenant le titre de Rex (Roi). Le principal conseiller de Carlus prit aussi une part du ''gâteau'', mais prit le titre d'hégémon (Duc, pour simplifier).


Une paix précaire s'installa. Puis la guerre commença. Quelques escarmouches au départ, puis de véritables batailles. On se battait pour des terres, pour des ressources, etc... La guerre dura plusieurs dizaines d'années. Après avoir coûté la vie à de nombreux hommes, femmes et enfants, les descendants des quatre rois et du duc se rassemblèrent et décidèrent de conclure une paix. Les frontières furent définies et le commerce reprit.

An 683.

Au Nord, le royaume d'Agartha. Couvert de hautes montagnes, Agartha produit principalement de la fourrure et des peaux. Ses habitants, trappeurs expérimentés, fournissent toutes les tanneries d'Utopia. Leur roi, Oton III, habite dans son palais de Némérit, la capitale, avec un harem de 120 femmes.


Au Sud, le royaume de Nemrod. Couvert de hautes montagnes également, ses habitants se sont spécialisés, quant à eux, dans l'extraction des minerais et la fonte des métaux. Meilleurs artisans forgerons d'Utopia, ils fournissent tous les royaumes en objets en métal. Leur roi, Artémos VII, vit dans son palais de Forgefer, la capitale, avec un harem de 140 femmes.


A l'Est, le royaume d’Éden. Couvert de grandes terres fertiles, Éden est le grenier, le potager et le verger d'Utopia. Les habitants sont, pour la plupart, des paysans doués produisant les meilleurs fruits, les meilleurs légumes, la meilleure viande et les meilleurs céréales de tout Utopia. Éden produit également du picrate (vin). Certes, tous les royaumes en produisent, mais celui d’Éden est le meilleur. En particulier un vin blanc pétillant, élaboré par deux frères, Dompe et Rignon, qui coûte extrêmement cher, mais se doit de se trouver sur toutes les tables des riches bourgeois et des aristocrates. Le roi, Lorent II, vit dans son palais de Gardena, la capitale, avec un harem de 130 femmes.


Au centre, le royaume de Sylvana. Couvert de forêts épaisses, ses habitants vivent en osmose avec la nature et sont plus intéressés par les arts que par le commerce. Toutefois, ils exportent dans tout Utopia du bois d'art, essences endémiques à leur royaume, ainsi que des meubles d'une très belle facture. Leur roi, Sylvebarbe Ier, habite dans son palis de Rhodania, la capitale, avec un harem de 100 femmes.


A l'Ouest, enfin, le duché de Brittania. Il produit les meilleurs chevaux de tout Utopia, certains massifs, servant pour l'agriculture, et d'autres plus fins mais plus rapides, servant pour la monte. Mais surtout Utopia a les plus grandes mines d'astrium, de trinium et de ventium. L'astrium, métal rare et, donc, précieux, est utilisé comme monnaie. Le lunar, monnaie du duché, devint vite la monnaie unique de tout Utopia. Un lunar(pièce en astrium) vaut soixante sols (pièces en trinium), lequel vaut soixante denaris (pièces en ventium). Le duc, Galbatorix Ier, vit dans son palais d'Ank'Arat, la capitale, avec un harem de 160 femmes.


Et c'est d'ailleurs dans le duché de Brittania que commence notre histoire...


NB : j'ai tenté de traduire en français la majeure partie du texte, mais certains mots sont typiquement utopiens. Référez vous aux notes de bas de page.




Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 24-07-2020

CHAPITRE I


''Ego sum qui sum''



Une brise tiède caressait sa peau. Il savait que n'importe qui, passant sur le chemin en contrebas, et relevant la tête vers le balcon de sa chambre du troisième étage de son auberge, pourrait le voir nu. Mais il s'en moquait. Il était beau et il le savait. On le lui disait assez, et il voyait bien le regard des femmes sur lui. Et de certains hommes aussi.

Une mâchoire carrée, des lèvres bien ourlées, un nez droit et des yeux gris foncé. Des cheveux bruns coupés très courts. Chose étrange, d'ailleurs, dans une société où tous les hommes, du plus pauvre hère jusqu'au plus grand seigneur, portaient les cheveux longs. Les seuls hommes à avoir les cheveux courts étaient les bagnards et les militaires. Et il n'était ni l'un ni l'autre. ''Ou peut-être un peu les deux...'' se dit il.

Des épaules larges, des biceps énormes et durs comme de la pierre, des pectoraux couverts de poils bruns frisottés, tellement massifs qu'un beau sillon bien profond se dessinait entre les deux muscles, où les poils semblaient encore plus fournis, un ventre bosselé, pratiquent imberbe, ou seule une petite ligne de poils se frayait un chemin entre les abdos noueux jusqu'à la racine de son sexe. Un sexe lourd et plutôt appétissant au repos, et encore plus en érection. Des cuisses et des mollets puissants. Un dos bien charpenté, une belle chute de reins et un beau cul, musclé et bien rebondi.

Bref le pur mâle alpha exposant avec nonchalance toute sa beauté virile.

Il regardait l'horizon. Selena (1) avait déjà disparu et Shagma (2) allait bientôt se lever. Sur un ciel de feu, passant par toutes les nuances du rouge, du carmin le plus profond au rose le plus diaphane, les hautes cimes de Dun Morogh, la montagne qui formait la frontière orientale de Britannia, se découpaient parfaitement. A quelques lieux (3) du pied de la montagne, dans une vallée encaissée se trouvait El'Amarna, le village où il était né, et tout au bout de la route menant vers les contreforts de Dun Morogh, il y avait la ferme où il avait grandi, qui n'était plus qu'un amas de gravats et de bois calcinés. Il était... nostalgique. Et il n'aimait pas être nostalgique. Son maître le lui avait dit :

- Kohai (4), la nostalgie est le plus court chemin vers les regrets et les remords, deux fioritures qu'on ne peut se permettre dans le monde dans lequel nous vivons.

Il se secoua mentalement. ''nostalgique de quoi, se dit-il, mon enfance n'a été qu'un buisson d'épines''.

Il rentra dans sa chambre et s'assit dans un fauteuil. Il regarda le minet qui dormait au creux de son lit. Quel âge il avait ? 16 ans ? 17 ans, 18 tout au plus.

Il était perplexe. D'habitude ses amants d'un soir ne restaient jamais jusqu'au matin. Pour lui, ils n'étaient que des morceaux de viande à plaisir. Il les payait pour qu'ils se montrent bien dociles et acceptent de faire ses quatre volontés, même les plus viles. Le scénario était toujours le même : il se faisait sucer un bon coup, puis leur ordonnait de se mettre à quatre pattes sur le lit et les défonçait, les martelait, les pilonnait, les démontait et leur torpillait le cul. Les petits minets criaient, et pas vraiment de plaisir. Mais il s'en foutait. C'était son plaisir à lui qui lui importait. Une fois qu'il avait jouit, il leur disait de se rhabiller et de se barrer.

Alors pourquoi pas lui ? Qu'est-ce qu'il avait de différent des autres ? Qu'est-ce qu'il avait de plus que les autres ?

Il se colla contre le dossier de son fauteuil et se remémora les événements de la veille. Tout avait commencé comme d'habitude, pourtant...






(1) Selena : déesse primordiale de la mythologie utopienne. Personnification de la Lune. Mère de tous les dieux. Sœur et épouse de Shagma.


(2) Shagma : dieu primordial de la mythologie utopienne. Personnification du Soleil. Père de tous les dieux. Frère et époux de Selena.


(3) Lieu : unité de mesure des distances en Utopia. Un lieu correspond à environ 1,0006 kilomètres.


(4) Kohai : Élève, apprenti.





Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 24-07-2020

CHAPITRE II


''Ancilla formosa''



II démonta à quatre heures de l'après midi devant l'auberge du ''Chien qui Fume'' et caressa l'encolure de son cheval

- Nous y voilà Arion, tu vas pouvoir te reposer quelques temps, avec enbaku (1) à volonté et bonne eau fraîche.

Arion hennit doucement. Il pensait qu'il comprenait tout ce qu'il lui disait. Un jeune homme, grand et épais comme un cerceau, de la paille plein ses cheveux blonds, et des taches de rousseur sur les joues, vint à sa rencontre.

- Tiens, bonjour messire, ça fait longtemps qu'on ne vous a pas vu... vous voulez que je m'occupe d'Arion ?
- Évidemment Tarim.

Il lui jeta un sol que le garçon happa au vol. Ça représentait la moitié de son salaire journalier.

- Vous inquiétez pas, messire, je vais m'en occuper comme si c'était le mien...

Il entra dans l'auberge pendant que Tarim emmenait Arion aux écuries. Dés qu'il pénétra dans la grande salle, toutes les conversations cessèrent et tous les yeux se braquèrent sur lui. Certains baissèrent les yeux, trouvant tout de suite quelque chose de très intéressant à observer dans le fond de leur gobelet. Il provoquait souvent ce genre de réaction, surtout auprès de eux qui étaient en ''délicatesse'' avec la milice.

L'alberguier s'approcha de lui, obséquieux comme toujours :

- Bonjour messire, c'est toujours un honneur pour moi de vous recevoir dans mon humble établissement
- Bonjour, maître Recroche, je voudrais une chambre.
- Bien sûr, messire, bien sûr...
- Ma chambre habituelle est-elle libre ?
- Oh oui, nous la réservons pour des personnes de qualité, comme vous, messire... Si messire veut bien signer le registre... vous comprenez, c'est la loi...

Pendant qu'il signait, l’aubergiste cria :

- Margot ! Margot !! où est encore passée cette fainéante... MARGOT !!!!
- Voilà, voilà, j'arrive...

Une petite blonde de 15 ou 16 ans arriva, la démarche précipitée.

- Où étais-tu, sotte embéguinée?! Encore en train de badiner avec le palefrenier ?!
- Ce niquedouille ? Certainement pas. J'aidais la Maligou en cuisine. La pauvre, avec tous ces légumes à éplucher et tous ces plats à préparer... elle ne s'en sort plus. Je lui ai donc donné la main, même si ce n'est pas mon travail. Et elle s'en sortirait mieux si vous n'étiez pas tant pingre et si vous embauchiez un gâte sauce...
- Pingre !!! dit Recroche. Comment oses-tu.

Il leva la main pour la souffleter mais il vit l’œil gris de son client virer au noir et sa main se porter ostensiblement à la poignée de sa dague. Recroche blêmit, avala sa salive et laissa retomber sa main. Pendant qu'il recherchait la clef de la chambre, tournant le dos à Margot, celle-ci lui fit une grimace et lui tira la langue.

- Amène plutôt messire à la chambre du troisième étage. Et ne lambine pas.

Margot prit la clef et voulu prendre les bagages.

- Par les dieux ! Que monsieur a-t-il mis là-dedans ? Des pierres ?
- Laisse, Margot, je vais le faire...

Il suivit la blondinette dans le petit viret.

- Tu es nouvelle ici, Margot ?
- Oui messire.
- Qu'est devenu Franchou ?
- La pauvrette s'était faite engrosser par un vau-néant qui lui avait promis mariage, et l'a abandonné quand il a su qu'elle portait son fruit. Elle est morte en couche, hélas...

Il savait que, dans les auberges, on embauchait des chambrières jeunes et accortes pour attirer le chaland. Et ces mignotes, payées une misère, mettaient du beurre dans leurs spanakis (2) en ''égayant'' les nuits des clients. Margot ne semblait pas déroger à la règle, vu le balancement exagéré de ses hanches et les œillades assassines qu'elle lui jetait quand et quand.

Arrivé enfin à l'étage, Margot ouvrit une porte et ils y entrèrent. Pendant qu'il posait ses bagages, Margot tira les rideaux, ouvrit les volets et fit bouffer les oreillers.

Il adorait cette auberge. Certes, l'alberguier était plus chiche-face et pleure-pain qu'aucun fils de bonne mère en Utopia, mais les chambres étaient propres, les draps immaculés et changer toutes les semaines, les repas copieux et de qualité, et le vin délicieux, différent de la piquette infâme que l'on servait habituellement. Ce qui justifiait les prix élevés que demandait l'aubergiste.

Cette chambre était sa préférée. Elle disposait d'un balcon sur l'arrière du bâtiment, et, luxe extrême, des toilettes (ce qui évitait de courir en hiver jusqu'au fond de la cour, et évitait aussi l'utilisation d'un vase de nuit qui, même fermé, empuantissait l'atmosphère) et même une salle d'eau, certes trop petite pour y prendre un bain, mais suffisante pour une bonne toilette, plus complète qu'avec un broc et une bassine.

- Monsieur a-t-il besoin de quelque chose ?
- Non, merci, Margot. Je pense avoir tout ce qu'il faut...
- Dans ce cas monsieur a-t-il... envie de quelque chose, dit-elle en battant des cils.

Il s'approcha d'elle.

- A vrai dire, oui...

Il la prit par la taille, l'attira à lui et l’enlaça.

- Oh monsieur, comme vous y allez... dit Margot, mais sans tenter d'échapper à son étreinte.

Il se pencha vers elle et commença à lui piquer des petits bisous dans son cou mollet, la faisant frissonner.

- J'ai bien vie de quelque chose, jolie Margot.

Il remonta en petits bisous jusqu'à sa mignonne oreille et y susurra :

- Un pichet du meilleur picrate de cette auberge, un pichet d'eau fraîche et deux gobelets...

Il la lâche et la regarda, l’œil goguenard.

Les yeux bleus de Margot noircirent et elle partit, offusquée.

Il s'en voulut un peu d'avoir joué ainsi avec la petite, mais il n'avait pas pu résister.

Alors qu'il rangeait ses affaires dans la commode et l'armoire, on frappa deux coups secs à la porte.

- Entrez !

Margot entra, posa le plateau avec les pichets et les gobelets sur la table sans lui jeter un regard et s'apprêtait à ressortir quand il l'interpella :

- Margot, m'en veux tu pour ma petite blague ?
- Monsieur, dit Margot, vous me prenez dans vos bras, me piquez cents poutounes qui me font frémir de la tête aux pieds et ensuite me demandez du picrate et de l'eau, me laissant ainsi, languissante et vergognée, et bien je vous le dis, monsieur, vous êtes un méchant !
- Mille excuses, Margot, puis-je me faire pardonner ?

Il fouilla dans son escarcelle et y prit une pièce de 5 sols. Il la glissa dans la main de Margot.

- Ceci pourrait-il rhabiller cette petite écorne ?

Margot regarda la pièce et la glissa dans sa poche.

- Monsieur, la pécune ne fait pas tout...
- Quoi de plus, alors ?
- Deux poutounes, juste à la commissure de mes douces lèvres et nous serons quittes...


Il la prit de nouveau dans ses bras et lui déposa deux petits bisous juste aux bords de ses belles lèvres.

- Sommes nous de nouveau bons amis ?
- Tout à plein messire. Et si vous avez besoin, ou envie, de quoi que ce soit, dit-elle avec un petit sourire, même s'il s'agit de picrate ou d'eau, vous n'aurez qu'à tirer sur ce cordon à côté de votre couche, et je serai là dans le quart d'une demie minute.

Elle lui sourit, lui fit une petite révérence et partit.

Il termina de ranger ses affaires et redescendit au rez de chaussée.

- Messire sort ? demanda l'aubergiste.
- Comme tu le vois.
- Mangerez vous ici ce soir ?
- Oui-da.
- Dans ce cas la table de messire sera prête dés sept heures.

Il sortit. Il se sentait suant et puant et avait envie d'un bon bain. Il décida de se faire un petit plaisir et se dirigea, non pas vers les bains publics, mais vers ''Les Étuves de la Mère Mouchu''.











(1) Enbaku : plante de la famille des graminées, utilisée comme céréale ou comme fourrage. Très semblable à l'avoine.


(2) Spanaki : plante dont les feuilles sont comestibles. Très semblables aux épinards.




Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 24-07-2020

CHAPITRE III

[align=center][b][b][b]''Anima sana in corpore sano''[/b][/b][/b]




Derrière un comptoir en carrara (1) se tenait un monstre de femme. Mamelue, fessue et ventrue, elle arborait une moustache qui aurait fait pâlir d’envie certains hommes qu'il connaissait.

- Que puis-je faire... pour vous... mon gentilhomme ?

Elle parlait d'une voix essoufflée, comme si chaque mot la mettait hors d'haleine.

- Je voudrais prendre un bain.
- Bien sûr... collectif... ou privé ?
- Privé.
- Cela fera... trois sols.


Il déposa trois pièces sur le comptoir.

- Voulez-vous... un baignoir..., un peignoir..., ou les deux ?
- Les deux.
- Cela fera... un sol.

Il déposa une pièce sur les premières.

- Voulez-vous... une estuvière... pour vous aider... dans vos ablutions ?
- Oui-da, et un barbier aussi...
- Cela fera... deux sols.

Il déposa deux pièces de plus et la mère Mouchu les happa à une telle vitesse qui l'en fut tout étonné.


Elle agita une petite sonnette et apparut une jeune fille, de 18 ou 19 ans, mince et blonde, avec de grands yeux bleus, portant un petit corsage qui laissait apparaître de beaux bras roses et une petite jupe qui laissait voir le bas de ses cuisses.

La mère Mouchu lui dit quelques mots et la blondinette se tourna vers lui.

- Bonjour monsieur, je me nomme Babeau et je serai votre estuvière. Si vous voulez bien me suivre...
- Jusqu'au bout du monde, Babeau, jusqu'au bout du monde...
- Oh, nous n'irons pas si loin, dit-elle en riant.

Elle l'entraîna dans un petit couloir jusqu'à une porte sur la gauche et s'effaça pour le laisser entrer.

Petite pièce carrée aux murs blancs. Un lit en bois couvert d'un linge et d'un oreiller, une chaise, un porte manteau, et un grand baquet en bois, de forme ovale.

- Dis moi, Babeau, ta patronne m'a proposé un baignoir et un peignoir. J'ai pris les deux, mais je ne sais pas du tout ce que c'est...
- Oh, c'est très simple monsieur, on appelle baignoir un grand drap que l'on met dans le fond de la cuve à baigner, ça la rend plus confortable et, la cuve étant en bois, cela évite d'avoir des échardes à des endroits... inconfortables. Le peignoir est une sorte de manteau en spongiam (2) qui vous permettra de ne pas ressentir le froid de la pièce avant et après le bain. Monsieur a-t-il besoin d'aide pour se dévêtir ?
- Juste pour m'aider à retirer mes bottes.

Babeau l'aida et, une fois qu'il fut déchaussé, elle se planta devant lui en croisant les bras.

- Quoi, Babeau, tu vas me regarder me mettre nu.
- Oui, monsieur, je dois m'assurer que vous n'avez ni chancre ni toute autre maladie de peau. De plus, lorsque je vous aiderai à vous laver, je ferai bien plus que regarder, dit-elle en rosissant. Et vous n'avez pas de vergogne à avoir, je vois des hommes nus toute la journée...

Il se dévêtit donc. Babeau parut surprise de voir qu'il portait un sous-vêtement qui cachait son intimité. Il savait que ce n'était pas courant. C'est son maître qui l'y avait initié.

- C'est plus hygiénique, kohai, ça tient chaud en hiver et ça évite, lorsqu'on chevauche, que le tout se balade et qu'on s'écrase les... enfin, tu vois ce que je veux dire...

Une fois nu, elle l'inspecta sous toutes les coutures, lui demandant d'écarter les jambes en relevant ses testicules, de relever les bras, etc... une fois l'inspection terminée, elle le déclara sain et gaillard et lui enfila le fameux peignoir. Il s'assit sur la chaise pendant que Babeau mettait un grand linge dans le fond de la cuve et actionnait les deux petits robinets qui se trouvaient à l'un des bouts de la cuve. Un bleu, pour l'eau froide, et un rouge, pour l'eau chaude.

- D'où vient cette eau fumante ?
- D'une grande cuve chauffée au feu de bois, monsieur.

Trempant sa main dans l'eau, Babeau ajusta la température puis se dirigea vers une étagère. Elle y prit un grand pot, y plongea la main et jeta deux poignées de cristaux dans l'eau. Une fois dissous, une agréable odeur florale emplit bientôt la pièce.

- Si monsieur veut bien se donner la peine d'entrer dans la cuve...

Elle lui enleva son peignoir et il entra dans l'eau en poussant un soupir de plaisir. ''Quel bonheur d'avoir un corps quand on le baigne'', se dit-il. Les médecins, cette funeste engeance, avaient fait courir le bruit que l'eau chaude, dilatant les pores de la peau, permettait aux maladies d'entrer dans le corps. Quelle stupidité. C'était plutôt la crasse qui favorisait les maladies. Ce qui n'empêchait que beaucoup y croyaient. Une haute dame, de la cour du Duc, s'était vantée un jour de ne s'être pas décrasser les mains de 15 jours (donc imaginez le reste) et une autre qui, disait-on, avait les ongles en deuil parce qu'elle avait l'habitude de se gratter. A toutes ces dames qui pulvérisaient de parfum leur peau crasseuse, il préférait Babeau, ses beaux bras rouges laver à l'eau claire.

Babeau, d’ailleurs, revint et commença à le savonner. Les cheveux, le cou, les épaules, les pectoraux, le ventre. Il se demanda si c'était vraiment habituel, mais elle ne descendit pas plus bas. Elle lui demanda de se pencher en avant et lui savonna le dos, les reins, et s'arrêta aux fesses.

- Si monsieur veut bien se savonner lui-même ses parties intimes et ses fesses...


Une fois fait, Babeau commença à le frotter avec un gant en spongiam, puis le lui tendit pour qu'il se lave ce qu'elle n'avait pas savonner. Il remarqua qu'elle l'observait en tapinois décalotter son sexe et se laver avec application le gland. Il s'occupa ensuite de ses fesses et de son entre-fesses. Babeau lui demanda de se lever, lui savonna énergiquement les cuisses et les mollets, vida l'eau de la cuve, le rinça à l'eau claire, le sécha à l'arrache-peau, puis lui enfila son peignoir.

Il s’allongea sur le lit. Sa peau embaumait les fleurs sauvages.

- Monsieura-t-il demandé à se faire rabattre le poil ?
- Tout à fait.
- Très bien, je vais demander à la barbière de venir.
- La barbière ??
- Oui, monsieur, ici c'est une barbière qui officie.

Elle allait sortir quand il lui dit :

- Babeau, prends deux sols dans mon escarcelle.
- Deux sols, monsieur, c'est prou, et plus que je gagne ici à labourer tout le jour.
- C'est peu pour ta gentillesse. Prends te dis-je.
- Avez vous donc tant fiance en moi pour me laisser ainsi fouiller dans vos pécunes.
- Toute fiance ma jolie.

Elle prit donc les deux sols et lui dit :

- Monsieur, puis-je vous poutouner pour vous remercier.
- Tu peux, Babeau, tu peux...

Elle s'approcha et lui déposa un petit bisou sur la joue. Elle ouvrit la porte et se retourna :

- Si je peux me permettre, monsieur est extrêmement bien fait, et c'était un véritable plaisir de savonner de si beaux muscles tant fermes...

Elle rosit, lui fit une petite révérence et partit.

Il sourit. ''je ne sais si c'est vraiment sincère, vu le nombre d'hommes nus qu'elle voit tous les jours, mais c'est agréable pour mon petit... non, mon énorme, ego'', se dit-il.

Il commençait à somnoler quand on frappa à la porte.

- Entrez !
- Bonjour, monsieur, je me nomme Babette et je suis la barbière...

Quand il avait appris qu'il s'agissait d'une barbière qui allait s'occuper de lui, il avait imaginé une vieille femme revêche et aussi monstrueuse que la mère Mouchu. Au lieu de cela c'était une jeune fille, à peu près de l'age de Babeau, brune et mignonne, ses yeux marrons pétillants de malice.

- Et bien bonjour. Babette après Babeau... est-ce fait exprès ?
- Babette est bien mon nom. Et même si Babeau est très beau, je trouve Babette plus mignon... et elle éclata d’un petit rire espiègle.

Elle mit la chaise à côté du lit et sortit son petit matériel d'une petite sacoche.

- Monsieur veut-il se faire rabattre tout le poil ou seulement une partie ?
- Seulement une partie, juste...
- Que monsieur me laisse deviner. Si vous voulez bien enlever votre peignoir que je vois l'ampleur du chantier, dit Babette en riant.

Il se retrouva de nouveau nu devant une autre jeune fille qui l'observa attentivement.

- Le ventre, en laissant une petite ligne de poil jusqu'à votre sexe, le-dit sexe et les testicules, le périnée, les aisselles, les fesses et l'entre fesses, et la barbe... ai-je raison ?
- Tout à fait...
- Très bien, mettons nous au travail.

Elle sortit un pinceau rond, fit mousser un petit onguent dans un pot et entreprit de déposer cette mousse sur les parties à raser. Alors qu'elle s'occupait des aisselles, il demanda :

- D'où vient, Babette, que tu fasses ce métier, assez inhabituel pour une fille ?
- Mon père était lui-même barbier ès étuve. Mais ma mère ne lui a donné que des filles. Aussi il s'est résolu à m'apprendre ce métier et maintenant que mes parents sont vieux, je travaille ici pour m'occuper d'eux.

Elle rasait son ventre quand il demanda :

- Et aucun client n'a jamais essayé de... enfin, de...
- Non, jamais monsieur...
- Ah bon ?
- Croyez vous qu'ils oseraient alors que j'ai ça dans la main, dit-elle en brandissant son rasoir.
- En effet, dit-il, c'est un argument de poids. J'espère ne point t'avoir offenser en posant cette question.
- Point d'offense, monsieur, je vois bien dans vos beaux yeux gris que vous n’y voyiez point malice.

Babette prit à pleine main son sexe et le penchait à droite et à gauche pour le raser. Or ce contact ne le laissa pas indifférent.

- Monsieur, si ça continue, je m'en vais la lâcher... elle tiendra bien droite toute seule...
- Garde t'en bien, dit-il dans un souffle, elle risquerait de retomber sur la lame de ton rasoir.

Babette éclata de son petit rire musical. Elle termina son rasage, déposa un onguent pour apaiser le feu du rasoir et dit :

- Et voilà, monsieur, vous êtes aussi lisse et doux que fesses de nouveau né.

Elle se leva, rangea son matériel et s’apprêtait à partir quand il lui dit :

- Babette, prends deux sols dans mon escarcelle.
- Deux sols, monsieur, c'est prou.
- C'est peu pour ta gaieté et ta dextérité.

Babette prit les deux sols, et, comme Babeau, demanda :

- Monsieur, puis-je vous poutouner pour vous remercier.
- Avec le plus grand plaisir.

Elle lui déposa un petit bisou sur la joue, ouvrit la porte, se retourna et dit :

- Babeau avait raison, monsieur est extrêmement bien fait, et voir ces beaux muscles gonflés tressaillir sous le passage de mon rasoir était un pur ravissement. Et je pourrai dire à Babeau que monsieur est également très bien membré...

Elle rougit, fit une petite révérence, et s'en fut.

''Et bien, que de compliments on vous baille céans'' se dit-il.

Il se rhabilla et sortit. En passant devant la mère Mouchu, elle lui demanda :

- Monsieur est-il satisfait de ses ablutions ?
- Oh que oui.
- Ainsi monsieur reviendra ?
- Sois en sûr.
- Dans ce cas, puis-je vous demander d'être un peu moins libéral dans vos pourboires à mes filles. Vous me gâter le personnel, leur donnant plus que je ne les paye par jour, et...

Elle allait continuer mais se brida, en voyant les yeux gris noircirent. Il ne répondit rien et sortit. ''La prochaine fois ce n'est pas deux sols que je leur donnerai, mais un lunar, juste pour faire s'arracher le peu de cheveux qu'il reste à cette monstruosité'' pensa-t-il.

Il retourna à l'auberge, mangea et remonta dans sa chambre. Il ceignit son épée, les rues de Minoxy'Dil étant peu sûre dés la nuit tombée, et se dirigea vers les quartiers Est de la ville.






(1) Carrara : pierre dure souvent veinée de différentes couleurs, utilisée en sculpture et en décoration. Très semblable au marbre.


(2) Spongiam : tissu ayant la capacité d'absorber une grande quantité d'eau. Très semblable au tissu éponge.




Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 24-07-2020

CHAPITRE IV


''Post cenam non stare sed mille passus meare''



Il cheminait par les rues des quartiers Est. Il s'était toujours demandé pourquoi la partie malfamée des villes se trouvait toujours à l'Est. C'était l'une des rares questions auxquelles son maître n'avait jamais su répondre. Il vit plusieurs mauvais garçons l'observer attentivement avec l'envie de le délester de sa bourse. Puis, le reconnaissant, ils enlevèrent leur bonnet ou leur chapeau et inclinèrent la tête, ce à quoi il répondit par un petit acquiescement. Il savait qu'il n'avait rien à craindre des truands bien installés depuis longtemps à Minoxy'Dil. C'était les petits nouveaux qui étaient plus imprévisibles.

Ça lui était arrivé quelques mois auparavant. Deux drôles s'étaient approchés de lui en ricanant, le poignard à la main. Il s'apprêtait à sortir son épée pour leur apprendre qui il était quand un grand escogriffe, Zilv, l'un des ''caïds'' des quartiers Est, qui mesurait plus de 4 pieds (1) de haut, se planta devant les deux brigands et les poussa rudement, les faisant chuter sur les pavés de la rue. Il se pencha vers eux et dit :

- On ne touche pas à cet homme, c'est bien compris ?

Puis il se retourna, et dit :

- Excusez les, messire, ils sont nouveaux dans le métier. Nous ne voulions pas vous manquer de respect...
- Ce n'est pas grave, Zilv, je passe l'éponge pour cette fois. Mais seulement pour cette fois...

Zilv avala sa salive et lui fit un petit signe de tête.

Mais rien à craindre cette fois ci, et il arriva dans la ''Rue de la Grande Pute Muce''.

C'était la rue de bordels et là où des filles et des femmes, court vêtues, haranguaient le chaland avec des phrases du genre :

- Allez viens, mon mignon, je vais te faire découvrir le Tiantang (2) entre mes cuisses...

Il dépassa ces ensorceleuses jusqu'au bout de la rue. C'était là qu'il trouvait provende. C'était l'endroit où les garçons se prostituaient. Et c'était ça sa came, les garçons.

Il passa le long de la rue en regardant le choix du jour, comme s'il était au marché. Il allait faire demi tour et demander son prix à un beau brun quand, tout au bout de la rue, assis sur une grosse pierre, il vit un petit minet. Blond comme les blés, dans les 18 ou 19 ans, qui lui souriait. Il le trouva mignon à croquer. Il s'approcha de lui. Le minet se leva. Il en fit le tour, comme s'il hésitait avant d'acheter.

- Combien, demanda-t-il
- 5 sols si tu veux que je te prenne dans ma bouche. 10 pour... tout le reste. Et c'est toi qui payes l'auberge.

Il fouilla dans son escarcelle, pris 10 sols et les lui donna. Le minet sourit et lui désigna l'une des auberges en face.

- Non, pas ici, allons à mon auberge.

Il n'aimait pas ces auberges de passes. Les chambres étaient crasseuses, les draps douteux et les lits pleins de punaises, de puces, de poux et de morpions.

Le minet hésita. Il savait pourquoi. La bougrerie était interdite par la loi. Certes la milice clignait doucement des yeux là dessus, mais s'il était dénoncé...

- Ne t'inquiète pas, l'aubergiste ne dira rien... ni personne d'autre, d'ailleurs...

Et il donna 5 sols de plus pour le décider. Le minet accepta et il retournèrent à l'auberge du ''Chien qui Fume''. Lorsqu'il traversa la grande salle avec le blondinet jusqu'à l'escalier qui menait aux étages, l'alberguier ne dit rien, et les clients détournèrent la tête.

Arrivé devant sa chambre il en ouvrit la porte et laissa le petit minet entrer.

Il referma la porte derrière lui au verrou. Le blondinet attendait bien sagement qu'on lui dise quoi faire. Son client s’assit dans un des fauteuils et lui dit :

- Déshabille toi.

Le blondinet obéit. Il enleva d'abord sa chemise. Il était fin. Très fin, même, mais sans être maigrichon. Il n'avait pas un gramme de muscle, les pectoraux ne se devinant que par deux petits tétons roses, et un ventre plat. Il enleva ses chaussures et fit tomber son pantalon. Une mignonne petite bite, encore au repos, pendait entre ses cuisses. Il n'avait pas le moindre poil.

- Tourne toi.

Joli dos frêle, belle chute de reins et un sublime petit cul, tout rond, tout blanc et qui semblait doux.

- Penche toi en avant et écarte les fesses.

Le petit trou était là, palpitant, encore fripé. La queue du beau brun durcit, grandit et grossit à la vue de ce petit trou qu'il allait bientôt défoncé comme un furieux. Et le môme était tout propre.

- Enlève moi mes bottes.

Le minet s'agenouilla, défit les bottes et enleva les chaussettes également.

- Embrasse mes pieds.

Penché en avant, il commença à déposer de gros baisers mouillés sur le dessus des pieds de son mâle. Ce n'était pas qu'il aimait particulièrement cette caresse, mais c'était son côté avilissant qui l'excitait. Et voir le blondinet quasiment prosterné devant lui le faisait bander encore plus fort.

- Remets toi à genoux.

Il se leva et enleva sa chemise dans un grand mouvement ample, révélant son torse viril et musclé. Il vit le minet le regarder et avaler sa salive. Il fit tomber son pantalon et l'envoya dans un coin d'un coup de pied. Le blondinet sembla surpris de voir un sous-vêtement, mais il ne lui laissa pas le temps de se poser trop de questions. Il posa une main ferme derrière sa tête et le tira vers lui.

- Allez, bouffe !

Le garçon comprit très vite ce qu'il devait faire et se mit à frotter son visage contre la queue qu'il devinait sous l'étoffe. Il la lécha et la mordilla doucement.

Au bout d'un petit moment, le brun le repoussa et fit tomber le sous vêtement. Sa bite était dure et gonflée et pratiquement entièrement décalottée sous l'effet de l’excitation.

- Allez, suce !

Le petit minet s'approcha de la grosse bite, la prit dans sa petite main, laissa tomber de gros paquet de salive dessus et ouvrit la bouche. Il avala le gland en une bouchée.

- Oh putain !

''Il est doué. Il a du en bouffer des queues...''' se dit-il.

Le blondinet se donnait à fond, suçant la grosse bite comme un affamé. Mais ce n'était pas encore assez pour rassasier l'appétit de son client. Il lui maintint la tête de ses deux mains et commença à lui baiser la bouche en cadence. Il s'enfonçait aussi profondément que possible, restait planté un petit moment, et reculait quand le minet commençait à manquer de s'étouffer. Il le laissait reprendre un peu d'air avant de s'enfoncer en lui de nouveau. Ça lui plaisait de le voir galérer sur sa bite.

Au bout d'un long moment, où le silence de la pièce n'était troublé que par les toussotements et crachotements du blondinet et les grognements de plaisir du beau brun, celui-ci retira complètement sa bite. Elle dégoulinait littéralement de salive. Il la maintint à la base et, attrapant son minet par les cheveux, il commençait à faire rebondir sa queue sur son visage.

Et c'est là que tout changea. Le blondinet éclata de rire.

Le brun se figea. Il avait toujours aimé infliger ce truc un peu avilissant aux mecs qu'il ramenait, avant de les baiser comme une brute. Ceux qui se prostituaient depuis longtemps supportaient ça sans broncher, les autres, un peu plus novices dans le ''métier'' prenaient un air outré ou offusqué, voire même dégoûté. Mais c'était bien la première fois qu’un riait. Même pas un petit rire jaune, ni moqueur. Non, un petit rire espiègle, comme si c'était la chose la plus drôle qu'il ait jamais vu.

Le brun planta ses yeux gris comme un ciel d'orage dans les yeux bleus comme un ciel d'azur, et il eut une drôle de sensation. Il se sentit... minable. Ce petit blond tout mignon, tout frêle, tout fragile, avec ses grands yeux bleus et sa belle petite gueule, il allait le... démonter. Le faire crier de douleur, le faire pleurer peut-être. Il allait lui faire mal et... pour la première fois depuis très longtemps il se... méprisa. Il était un moins que rien. Il ne savait pas pourquoi, mais avec ce blondinet... il ne pouvait pas... il ne voulait pas...

''je ne peux pas le baiser comme j'ai baisé tous les autres, se dit-il. Pas lui. Je ne sais pas pourquoi, mais avec lui, je ne peux pas. J'ai envie de prendre du plaisir avec lui, oui, mais j'ai envie de... oui, j'ai envie de lui en donner aussi. J'ai envie de prendre mon pied et que lui prenne le sien. Je ne vais pas le baiser, non... je vais lui... je vais lui... faire l'amour''

Il se pencha en avant et releva le minet en le prenant par les aisselles. Il parut un peu décontenancé. Il se demandait ce qu'on allait lui ordonner maintenant. Se mettre à 4 pattes sur le lit, sans doute. Et il fut encore plus surpris quand son bel étalon passa une main sur sa joue tout doucement, en lui souriant. Il approcha son visage et écrasa ses lèvres sur celles de son blondinet. Les bouches s’entrouvrirent et les langues se caressèrent puis s'emmêlèrent langoureusement. Le baiser fut long et passionné.

Le brun se pencha, passa ses bras musclés en dessous des fesses du petit blond, et le souleva. Il entoura la taille des ses cuisses et le brun l'amena jusqu'au lit, l'y déposa délicatement et vint se caler entre ses jambes. Il se coucha sur lui pour de nouveau l'embrasser. Ils étaient bouche contre bouche, torse contre torse, ventre contre ventre, et sexe contre sexe.

Le brun regarda son petit mec dans les yeux et commença à onduler son bassin, frottant sa bite contre la sienne.

''Tu vas voir, je vais bien m'occuper de toi, petit, je vais me racheter avec toi pour tous les autres, se dit-il. Je te jure que tu vas prendre un plaisir de dingue. Du moins, si j'arrive à me rappeler comment on fait''.

Ses lèvres migrèrent le long de l'arête de la mâchoire du blondinet.







(1) Pied : mesure de taille en Utopia. La légende veut que cette mesure vienne de la première femme de Carlus Magnus premier, qui avait de très grands pieds. Correspond à 50,004 cm




(2) Tiantang : mythologie utopienne. Lieu où, après leur mort, les justes passent l'éternité dans l'extrême béatitude. Lieu merveilleux ou tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté.



Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - emmanolife - 24-07-2020

J'ai bien aimé relire tout ce début, c'est de la bonne gaudriole.  Smile
Et puis, on se dit que, peut-être, le récit ne disparaîtra pas tout de suite ! Enfin, on espère.  :Smile
Merci, Moloch.


Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 24-07-2020

De rien
Tout le plaisir est pour moi


Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020

CHAPITRE V

''Trahit sua quemque voluptas''


Il commença à lécher tout doucement la mignonne petite oreille. Puis il en happa le lobe et commença à le suçoter et à le mordiller. Le blondinet commença à pousser de longs soupirs qui devinrent plus fort quand il plongea à l'intérieur et commença à faire tournoyer sa langue. Il revint à ses lèvres pour un long baiser langoureux et s'attaqua à l'autre oreille, la grignota et lui infligea les mêmes délicieux tourments, arrachant de nouveaux soupirs au petit blond.

Il déposa de petits baisers dans le cou de son minet, faisant frémir son petit corps, et, posant sa langue sur sa gorge, il remonta jusqu'au menton, le mordillant. Nouveau petit rire espiègle du blondinet, qu'il interrompit quand les lèvres de son beau mâle s'écrasèrent sur les siennes.

Ce dernier repartit à son exploration. Gros baisers mouillés sur la poitrine jusqu'à ce qu'il arrive au téton droit, petite pastille rose qui se détachait parfaitement sur la peau de lait. Il le lécha jusqu'à ce qu'il gonfle et durcisse, le suçota et le mordilla, entre sa langue et ses dents, arrachant à son petit blond ses premiers gémissements. Il alla jusqu'au téton gauche, lui infligea les mêmes supplices, puis revint sur le droit et ainsi de suite pendant un long moment.

Il descendit de nouveau pour arriver au ventre. C'était tout lisse, tout chaud et d'une douceur... ''Bordel, il a vraiment une peau de piscant (1)...'' se dit-il.

Il lécha le ventre un long moment, tournoya autour du nombril et plongea à l'intérieur. Le minet poussa un long gémissement plaintif et creusa le ventre. Le brun releva la tête et vis l'expression de plaisir sur le visage du petit blond. Il ne se le fit pas dire deux fois et lécha le nombril avec application.

Il descendit encore, inexorablement. Il arriva devant la belle petite bite bandée à fond. Enfin, petite, pas tant que ça. La belle petite queue recroquevillée qu'il avait vu quand il avait demandé au minet de se déshabiller ne laissait en rien présager le joli morceau qu'il avait à présent sous les yeux. Un beau morceau de 13 ou 14 pouces (2) et assez épaisse. Elle était complètement rasée et surmontait deux belles couilles, rasées également, toutes rondes.

Il sentait que son blondinet attendait, fébrile, espérant qu'il le suce. Le brun lui fit un sourire et décida de le faire languir un peu. Il lui fit un peu plus écarter les jambes et lécha la peau douce de l'intérieur de ses cuisses de mouche, en terminant sur l'aine, qu'il lécha un long moment. Puis, bon seigneur, il plongea dans l'entrejambe du garçon.

Il joua avec les couilles un petit moment, de la pointe de son nez, humant à pleins poumons la petite fragrance un peu musquée qui se dégageait de son intimité. De la pointe de sa langue, il explora la peau fine, s'attardant à chaque fois qu'un gémissement était plus fort que les autres, puis repartait à la recherche d'une autre niche de plaisir.

Alors que le minet gémissait comme un perdu, il commença à lécher ses deux belles couilles. Une fois luisantes de salive, il en goba une, la suçota, la berça de sa langue, la recracha pour se jeter sur l'autre, avant de revenir à la première, encore et encore.

Il releva la tête. Le blondinet était carrément en transe. Il tira un peu sur la peau tendue de la belle bite, pour la décalotter complètement, et plaça sa langue à sa base. Le minet se releva sur les coudes pour ne pas manquer une miette du spectacle. Et il ne fut pas déçu. La langue lécha lentement toute sa longueur. Le brun la prit dans son poing et déposa un gros baiser mouillé sur le gland, puis commença à tourner tout autour d'une langue baveuse. Il regarda le blondinet et avala le sommet de sa queue.

Il s'occupa d'abord du gland rose, le suçant comme un beau fruit mûr, puis commença à avaler la queue morceau par morceau, pouce par pouce, lentement, sans quitter les grands yeux bleus. Petit hoquet de surprise quand ses lèvres se refermèrent sur la racine de la bite. Il resta comme ça un petit moment, puis remonta le long de la colonne de chair, suçota le gland, puis repartit à l’assaut, encore et encore. Le blondinet se laissa tomber en arrière et commença à se tortiller et à gémir de plaisir, au fur et à mesure que son bel étalon s'acharnait sur son pieu.

Entre deux gémissements, il réussit à murmurer :

- Je... je vais... je vais bientôt jouir, monsieur...

Le brun sortit la bite de sa bouche et le regarda. Bordel, cette façon qu'il avait de dire ''monsieur''...

- Tourne toi bébé...

Le ''bébé'' lui avait échappé. Il se rappela que c'était comme ça que l'appelait... Non, il ne fallait pas qu'il pense à ça. Ça faisait trop mal. Il fallait qu'il se concentre...

Son blondinet s'allongea sur le ventre et écarta largement les jambes. Il se coucha de tout son long sur lui, poitrine contre dos, ventre contre reins, sa bite venant se blottir entre les deux petites fesses toutes douces.

Il fit onduler ses hanches, frottant son érection contre le petit trou qu'il allait bientôt posséder, embrassa le petit minet sur la nuque, puis descendit lentement, couvrant la colonne vertébrale de baisers mouillés et de coups de langue, jusqu'aux reins.

Il commença à caresser les jolies petites fesses toutes blanches, toutes douces. Il les embrassa, les lécha et les mordilla. Puis, tout doucement, il les écarta de ses pouces.

Le petit trou était là, tout fripé. Cette simple vue le fit bander encore plus fort. Il laissa couler de longs filets de salive et plongea en avant. Sa langue slaloma dans le sillon de bas en haut et de haut en bas un long moment, arrachant des petits couinements au petit blond à chaque fois qu'elle butait sur son œillet.

Une fois sa raie bien lubrifiée, il s'attarda sur le petit cratère onctueux, avec application, lissant chaque pli, jusqu’à ce qu'apparaisse la petite chair rose tendre. Il la contempla un instant puis commença à la laper d'une langue baveuse.

Le petit minet se tortillait de plaisir en gémissant. Puis il émit un petit couinement quand la langue fut remplacée par un doigt fouineur, s'insinuant lentement en lui. L'index de son beau mâle fit des allers retours, lui arrachant de nouveaux gémissements, qui s'intensifièrent quand un doigt devint deux, puis trois.

Le brun retira ses doigts. Le petit trou resta entrouvert. Il lubrifia sa bite gonflée à bloc de salive, la fit claquer sur les petites fesses, pour montrer à son minet à quel point elle était dure, positionna son gland contre l'entrée du petit cul et poussa. La pastille résista à peine et son gland entra. Gémissement plaintif du blondinet. Il se figea. Pas question de lui faire mal.

Le minet prit de longues inspirations. Le fourreau de détendit et le brun reprit sa progression. Il n'y eut plus aucune crispation et son ventre s'écrasa contre les fesses bien rebondies.

Il resta ainsi un long moment. C'était tellement bon. C'était doux... tellement doux... serré aussi, comme si son fourreau épousait intimement les contours de sa queue... et il sentait la chaleur du ventre du blondinet tout autour de sa bite.

- J'en peux plus, gémit le blondinet.
- Tu... tu veux que je me retire ?
- Oh non... baisez moi, monsieur, s'il vous plaît...

Il sourit, se retira lentement de quelques pouces, qu'il lui remit aussitôt, tout aussi lentement. Les gémissements reprirent au fur et à mesure de ses va-et-vient de plus en plus amples.

- Tu aimes, bébé ?
- Oh oui monsieur...
- Plus vite ?
- Oh oui monsieur...

Il accéléra ses coups de reins.

- Comme ça ?
- Oh oui monsieur...
- Plus fort ?
- Oh oui monsieur...

Il il fit claquer ses abdos contre le petit cul offert à chaque aller retour. Le petit minet poussait des petits cris et les ''monsieur'' qu'il gémissait étaient vraiment excitants.

Il se retira entièrement, arrachant un gémissement de frustration au blondinet.

- Retourne toi, bébé, j'ai envie de te regarder...

Le minet se retourna, écarta les cuisses et ramena ses genoux vers sa poitrine. Le brun sourit devant sa docilité, se positionna et le pénétra de nouveau, d'un lent mouvement régulier. Son torse était ruisselant de sueur, rendant ses muscles encore plus saillants. Le blondinet avança ses mains vers ses pectoraux et commença à les caresser comme un malade. Le brun sourit et saisit sa belle petite bite bien raide. Il cala ses mouvements de poignet sur celui de ses reins.

Il s'emballa. Ses coups de reins et ses mouvements de poignet devinrent frénétiques. Le blondinet poussait des petits cris en continu, entrecoupé de ''oh oui monsieur, oh oui c'est bon...'' Quand soudain, il dit :

- Oh je vais jouir, monsieur, je vais jouir...

C'était justement le but. Le brun sentit la bite de son minet gonfler dans son poing et exploser. Le minet émit un râle d'agonie à chaque giclée de sperme. Son fourreau convulsa autour de la queue de son étalon et celui-ci s'affala de tout son long, colla son corps musclé contre le petit corps tout frêle, enfoui sa tête dans le cou mollet, et jouit dans un rugissement. Son foutre semblait être de la lave en fusion, brûlant agréablement son gland à chaque giclée, et une vague de pur plaisir le submergea et noya son cerveau.

Ils restèrent ainsi un long moment, soudés l'un à l'autre, leurs cœurs battant à leur rompre les côtes et leurs respirations hachées balayant leurs cous.

Remit à la parfin de cet orgasme phénoménal, le brun commença à piquer la gorge du blondinet de petits bisous, puis releva la tête. Yeux bleus brillants et sourire aux lèvres. Il lui contre-sourit et l'embrassa passionnément.

Ils allèrent jusqu'à la salle d'eau et se lavèrent mutuellement pour effacer les traces de sueur et de sperme qui maculaient leur corps. Puis le brun fouilla dans son escarcelle et en tira 10 sols. Le blondinet leva un sourcil interrogateur.

- Reste toute la nuit. J'ai envie que tu t'endormes dans mes bras.

Il en fut tout étonné lui-même. C'était la première fois depuis très longtemps qu'il éprouvait cette envie. Le minet sourit et acquiesça.

Le brun se coucha de tout son long et écarta les bras. Le blondinet se précipita sur lui en souriant et plaça sa tête sur son énorme pectoral droit, très confortable coussin. De sa petite main il commença à caresser le ventre bosselé, tandis que son beau mâle lui caressait le dos du bout des doigts.

La main du blondinet arrêta ses agaceries et sa respiration devint régulière. Il s'était endormi. Le brun referma ses bras musclés sur lui, le serra un peu plus fort et s'endormit à son tour.







(1) Piscant : fruit à noyau produit par le pisca. Très apprécié pour sa chair, jaune, blanche ou rouge, sucrée. Il est recouvert d'une peau très veloutée. Très semblable à la pêche.


(2) Pouce : mesure de longueur utopienne. 1 pouce représente environ 1,002 centimètres.




Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020

CHAPITRE VI


''Gladius legis custos''



Il fut ramené au présent par le petit minet blotti au creux de ses draps, qui grogna en se retournant.

Il en était là. Il s'était réveillé aux premières lueurs de l'aube et avait réussi à se dégager sans réveiller son bel endormi. Et il ne savait pas ce qu'il avait de plus que les autres.

Ses cheveux blonds ? Non, ce n'était pas la première fois qu'il se tapait un petit blond. Ses grands yeux bleus ? Non, ce n'était pas la première fois qu'il se tapait un minet aux yeux bleus. Son rire espiègle. Oui, peut-être ça. Les autres, il ne les avait jamais fait rire. Gémir, crier et parfois même pleurer, oui, mais jamais rire.

C'était peut-être le tout, en fait. Les cheveux blonds un peu en bataille, les grands yeux bleus un peur rêveurs, le petit rire espiègle musical, le petit corps tout frêle. Ça le rendait tellement... fragile.

Il se leva et alla s'asseoir au bord du lit et regarda le blondinet. Bordel qu'il était mignon. Adorable même. Il dégagea une mèche blonde de son front. Le minet gémit et battit des paupières. Les grands yeux bleus réapparurent, encore ivres de sommeil, et se plantèrent dans les yeux gris.

- Bonjour monsieur...

Ce ''monsieur''... Le brun se jeta sur lui et l'embrassa fougueusement et commença à lui piquer des petits bisous sur tout le visage, les joues, le front, les lèvres, le menton, et termina par un petit poutoune sur le bout du nez. Nouveau rire espiègle. Le brun fronça les sourcils et demanda :

- C'est quoi ton prénom ?
- Kamyl.
- Kamyl... Kamyl... je suis Burydan de Malkchour...

Le corps de Kamyl se tendit, il blêmit et un éclat de terreur indicible voilà ses yeux bleus. Il balbutia :

- Dans ce cas... c'est... c'est gratuit pour vous, messire... et je... je fais ça pour manger... je... je ne suis pas un mauvais garçon, vous savez... je vous jure que je ne suis pas un mauvais garçon... je vous en supplie, messire, ne me livrez pas au Duc... je...

Burydan mit une main sur sa bouche pour le faire taire et le minet éclata en sanglots. Son nom faisait souvent cet effet là. Il prit sa voix la plus douce et dit :

- Tu vas être payé, bébé. Je vais même te donner 2... non, 3 lunars pour que tu restes avec moi tout ce jour et toute cette nuit, et que nous fassions l'amour... encore, et encore, et encore... et je n'ai pas l'intention de te livrer à qui que ce soit... Je te donne ma parole...

Il insista sur ce dernier mot. Tout le monde savait, dans tout Britania, dans tout Utopia, et même dans certaines autres îles de Genesia, que quand Burydan de Malkchour donnait sa parole, il s'y tenait.

C'était son maître qui le lui avait dit :

- Kohai, si tu donnes ta parole, tiens la toujours, même si ça te coûte. Car un homme qui ne respecte pas sa parole ne se respecte pas lui-même et, donc, ne mérite pas le respect des autres.

Kamyl se détendit un peu. Burydan enleva sa main et lui sourit. Il se pencha, lécha les larmes, grosses comme des apakas (1), et l'embrassa langoureusement. Il commença à faire onduler ses hanches et, après avoir léché consciencieusement chaque pouce carré de la peau laiteuse de son blondinet, ils firent l'amour intensément.

Repu de caresses et de plaisir, Kamyl était de nouveau couché sur le corps musclé de son bel étalon, qui lui caressait les fesses tout doucement. Son ventre grogna.

- Tu as faim, demanda Burydan.
- Oui, un peu.

Burydan tira sur le cordon qui pendait à côté de son lit, se leva et enroula un linge autour de ses reins. Et c'est dans cette tenue qu'il ouvrit la porte quand on y frappa.

- Oh... dit Margot quand elle le vit à moitié nu devant elle.
- Margot, pourrais-tu faire monter un peu de chair salée, quelques fruits et un pichet d'eau fraîche et un autre de picrate... du rouge... et le tout pour deux...
- Pour deux, messire ?
- Pour deux, oui...

Margot, un peu perplexe, acquiesça et partit.

- Lève toi, bébé, et mets toi à table. Et enroule un linge autour de tes reins, inutile de choquer la mignote. Ne le sers pas trop, par contre, car il y a de grandes chances que je ne tarde pas à te l'arracher avec les dents...

Nouveau petit rire espiègle. On frappa de nouveau et Burydan ouvrit.

- Pose le plateau sur la table, veux-tu.

Margot entra et, voyant Kamyl, lui aussi à moitié nu, émit un nouveau petit :

- Oh...

posa le plateau en rougissant et partit après une petite révérence maladroite.

- Si elle va clabauder, dit Kamyl.
- Et ?
- Si elle va me dénoncer à la milice ?
- Bébé, même si les miliciens faisaient irruption dans cette chambre et me surprenaient en train de te besogner tout mon saoul, ils ne feraient ni ne diraient quoi que ce soit.
- C'est vrai, dit Kamyl en souriant, j'oubliais avec qui j'étais...

Ils mangèrent de bon appétit. Kamyl, en dessert, mordit dans une caomei (2), d'une manière extrêmement sensuelle, avec une petite lueur lubrique dans ses beaux yeux bleus. Il se leva, dénoua et laissa tomber la serviette à ses pieds, révélant sa belle bite qui commençait déjà à durcir et gonfler, s'assit sur les genoux de Burydan, et lui dit :

- Emmène moi jusqu'au lit, Burydan de Malkchour, et fais moi l'amour comme un dingue. Je veux que tu me fasses crier comme un perdu et que tu m'épuises de plaisir...

Burydan le souleva comme s'il ne pesait rien, le coucha sur le lit et lui fit l'amour encore et encore et encore.

Il se réveilla par un manque de chaleur. Il avait pris l'habitude du corps tiède de Kamyl entre ses bras et Kamyl n'était plus dans le lit. Il ouvrit les yeux. C'était l'aube. Il vit Kamyl en train de se rhabiller.

- Bonjour bébé.
- Oh, bonjour. Désolé mais il faut que je me sauve.

Burydan se leva et lui donna un petit bisou sur ses douces lèvres. Il alla jusqu’à son escarcelle et prit 3 lunars, puis, se ravisant, il en prit 5. Il prit la main de Kamyl et y glissa les pièces. Le blondinet n'avait jamais vu autant d'astrium d'un coup.

- Mais... c'est beaucoup trop...
- C'est largement mérité, dit Burydan, t'es vraiment incroyable au lit.

Kamyl rougit et Burydan le trouva encore plus craquant.

- J'ai un cadeau pour toi.

Burydan alla jusqu'à ses bagages, fouilla dans l'une des poches et prit une sorte de médaille attaché à un lacet de cuir. Il la passa autour du cou de Kamyl. Celui-ci la regarda. C'était un disque un peu plus grand qu'un lunar, moitié en astrium et moitié en trinium, sur une face était gravée la carte de Brittania, et sur l'autre un poing tenant un gladius (3), le symbole des chasseurs de prime, et en dessous un cartouche avec les lettres ''BdM''.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Garde le toujours sur toi. C'est ce que je donne à mes informateurs. Si la milice te fait des problèmes, montre la leur. Ils sauront que tu es un protégé d'un des chasseurs de prime du Duc et ils te ficheront la paix.

Kamyl n'en croyait pas ses yeux. Ne plus craindre de se retrouver en geôle suite à une rafle que le Duc ordonnait parfois. Il sauta au cou de Burydan.

- Merci... (smack)... merci... (smack)... et merci... (smack).
- Pourquoi trois fois ? demanda Burydan.
- D'abord pour ça, répondit Kamyl en montrant la médaille, ensuite pour les 5 lunars et enfin pour... tout le reste...

Burydan leva un sourire interrogateur.

- Tu sais la plupart de mes cli... euh, amants, ne s'inquiètent pas de mon plaisir. Ils se servent de mon petit corps pour jouir, sans se soucier de moi. Alors que toi, tu as fait en sorte de me donner du plaisir à chaque fois, et pour la première fois depuis que je fais ce... métier, je n'ai pas eu à simuler une seule fois. Et, pour te citer, toi aussi tu es vraiment incroyable au lit. Et on remet ça quand tu veux.

Burydan sourit. Il posa ses mains sur les belles petites fesses de Kamyl et l'embrassa langoureusement.

- D'habitude je ne baise jamais deux fois le même garçon...

Kamyl lui fit une moue adorable.

- Mais avec toi, je crois que je serais prêt à changer mes habitudes...

Kamyl sourit en large et ils s'embrassèrent de nouveau.

- Allez, file, blondinet lubrique, avant que je ne me retienne plus et que je te jette à nouveau sur mon lit... et que je te prenne sauvagement jusqu'à ce que tu demandes grâce...

Kamyl se tortilla, comme si l'idée ne lui déplaisait pas.

- Et j'ai du travail...

Kamyl partit donc. Burydan s'allongea sur son lit et contempla le plafond. En fait, il savait très bien pourquoi Kamyl l'avait touché. Même s'il n'avait pas voulu se l'avouer. Son esprit partit loin, vers El'Amarna, il y a une éternité, il y a un siècle, il y a 15 ans.







(1) Apakas : plante dont certaines variétés potagères sont cultivées pour leurs graines. Très semblable aux pois.


(2) Caomei : petit fruit très parfumé, de forme conique et la chair rouge vif. Très semblable à la fraise.


(3) Gladius : arme des temps ancien. Petite épée courte, le plus souvent en ventium. N'est plus utilisée depuis des siècles. Très semblable au glaive romain.



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CHAPITRE VII

''Ad nauseam''




Quand Burydan repensait à son enfance, il se rappelait trois choses :avoir eu faim, froid, et mal.

Faim, parce que la chétive ferme où il vivait avec ses parents peinait à nourrir trois personnes. Surtout parce que son père vendait la plupart de ce qu'elle produisait au marché et allait boire les pécunes à la taverne.

Froid, parce que la petite futaie d'où ils tiraient leur bois de chauffage produisait assez peu, et ce ''peu'' était réservé pour chauffer la cuisine et la chambre de ses parents, attenante. Lui, à l'étage, grelottait. Et, malgré les trois couvertures dans lesquelles il s'enroulait, usées jusqu'à la trame et rapiécées, il sentait la bise venant des montagnes passer par les planches disjointes de ses volets.

Et mal, parce que son père avait le picrate mauvais. Il rentrait ivre tous les soirs, et s'en prenait d'abord à sa femme. Il l’insultait et la frappait jusqu'à ce que la pauvre tombe au sol, recroquevillée et geignante. Quelque fois ça suffisait, mais d'autres fois non. Burydan entendait les pas lourds de son père dans l'escalier, et il savait qu'il allait avoir droit à sa raclée. Son père faisait irruption dans sa chambre, le traitait de ''bon à rien'', ''bouche inutile'', ''fils de putain'' et commençait par le gifler, puis lui donnait des coups de poing avant d'enlever son ceinturon et de le fouetter jusqu'au sang.

La première fois que son père le battit, Burydan était encore tout minot, il se demanda quelle énorme bêtise il avait bien pu faire pour recevoir une telle correction. Il fit attention par la suite, faisant tout ce que son père lui disait, faisant même plus quand il le pouvait. Mais trois semaines plus tard, son père le frappa de nouveau.

Burydan savait qu'il n'avait rien fait de mal, et que son père le battait... pour rien. Pour se passer les nerfs. Il geignait, pleurait, gémissait, suppliant son père d'arrêter, lui disant qu'il lui faisait mal, et il vit sur le visage de son tortionnaire un rictus. Il prenait du plaisir à l'entendre le supplier. Aussi, Burydan se dit qu'il allait lui effacer ce rictus. De toute façon son père le battrait, mais il ne lui donnerait plus le plaisir de l'entendre le supplier.

Il s'entraîna à se faire mal et à rester stoïque, contractant ses muscles ou les relâchant, se frappant lui-même avec une badine et, un soir, il eut l'occasion de mettre sa méthode à l'épreuve.

Les pas lourds résonnèrent dans l'escalier. Burydan se prépara mentalement. Son père ouvrit la porte, l'agonisa d'injures et le gifla à plusieurs reprises , Burydan ne moufta pas. Son père le bourra de coups de poing dans le ventre et dans les côtes, Burydan resta impassible. Son père parut décontenancé. Il tira son ceinturon et fouetta son fils. Ça faisait mal mais Burydan ne broncha pas. Son père frappa encore plus fort sans obtenir la moindre réaction. Il l'insulta de nouveau et partit, frustré.

Il avait gagné. Il avait mal partout, certes, mais il avait gagné. Son père le frappa encore, mais moins fréquemment. Et Burydan savait qu'il ne le frapperait jamais jusqu'à le blesser. Après tout, c'était lui et sa mère qui faisait tourner la ferme. Pendant que son père cuvait son picrate et dormait presque toute la journée, c'est lui qui s'occupait des champs, labourant, semant, moissonnant, fauchant les foins. Sa mère, elle, s'occupait du potager, des volailles, des squirks (1) et de la vitula (2), qui leur fournissait lait, beurre et crème, ainsi que des arbres fruitiers.

Burydan travaillait dur de l'aube au couchant et faisait en sorte d'avoir la meilleure récolte possible, pour une seule et unique raison : lorsque la récolte était bonne, son père gagnait plus de pécunes au marché, et s'enivrait tant et plus. Quand il rentrait ivre mort, il n'avait même plus la force de les frapper, lui et sa mère. Et ils l'avaient ramassé une paire de fois, affalé devant la ferme, pataugeant dans son propre vomi.

Les seuls moments agréables c'était quand, une semaine par mois, son oncle, le frère de son père, et sa tante venait à la ferme. Non pas que Burydan les aima plus que ça, son oncle était aussi rustre et violent que son père, et sa femme était une femme éteinte, soumise à son mari, comme sa mère, mais ils venaient avec leur fils, Darren.

Burydan adorait son cousin, qui le lui rendait bien. Ils avaient quasiment le même âge, sauf que Darren était né quelques mois plus tôt et appelait Burydan ''bébé'' depuis toujours. Et ça l'amusait. Étant tous les deux fils uniques, ils se considéraient plus comme des frères que comme des cousins.

Ils dormaient dans la même chambre. En hiver, ils rapprochaient leurs paillasses et se blottissaient l'un contre l'autre pour se réchauffer, en été, la chambre se transformant en fournaise, ils s’allongeaient nus et passaient des heures à bavarder, de tout et de rien.

Un jour, Darren voyant le corps meurtri de Burydan, il lui demanda ce qu'il avait fait, et son cousin lui avoua que son père le frappait. Darren ne dit rien pendant quelques secondes, puis avoua :


- Ça doit être de famille... mon père aussi me bat. Et il frappe fort, l'ordure...

Burydan lui indiqua sa technique pour ne pas donner de satisfaction à son père, et Darren l'appliqua. Ils se promirent de partir un jour, ensemble, quand ils seraient majeurs, loin de ces pères violents et de ne jamais revenir.

A l'adolescence, Darren et Burydan virent leur corps se transformer. Leur silhouette s'affina et, à 15 ans, les durs travaux des champs leur avaient déjà permis de se sculpter des corps extrêmement musclés. De beaux biceps, des cuisses énormes, des pectoraux volumineux, des abdos noueux, des épaules larges, un dos bien charpenté et un adorable petit cul, ferme et bien rebondi, leur peau halée mettant en valeur les reliefs escarpés de leur musculature. Bref, deux beaux garçons.

Darren était aussi blond que Burydan était brun, des yeux bleus d'un ciel d'azur, qui contrastaient avec ceux, gris, de son cousin, couleur d'un ciel d'orage. Un petit nez retroussé et des lèvres bien ourlées.

Un soir, Burydan fut réveillé en pleine nuit par des bruits étranges. Des froissements d'étoffe et des sortes de gémissements étouffés. Il ouvrit les yeux sans bouger. Selena laissait filtrer ses rayons par les planches disjointes de ses volets, éclairant sa chambre d'une lumière fantomatique. Il regarda vers la paillasse de son cousin et resta bouche bée.




(1) Squirk : mammifère rongeur à grandes oreilles qu'on élève pour sa chair. Très semblable au lapin.

(2) Vitula : mammifère ruminant pourvu de cornes. Femelle du taurus. Élevée pour son lait ou pour sa chair. Très semblable à la vache.


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CHAPITRE VIII

''Contra bonos mores''




C'était le milieu du printemps. Les nuits étaient douces et les deux cousins ne se couvraient que d'un drap. Mais Darren, lui, avait repoussé le drap, révélant son corps nu. Ce n'était pas ce qui avait choqué Burydan, lui et Darren se montraient nu l'un à l'autre sans fausse pudeur, mais il vit son cousin se caresser le torse d'une main pendant que, de l'autre, il se masturbait frénétiquement.

Burydan pratiquait lui aussi le plaisir solitaire, quasi quotidiennement même, mais c'était la première fois qu'il voyait un autre garçon le faire sous ses yeux. Il voulut fermer les paupières et faire comme si de rien n'était et laisser Darren terminer ce qu'il avait commencé, mais il ne pouvait détacher ses yeux des mouvements de poignet de son cousin. Et il sentit sa queue durcir et se redresser.

Darren se mordait les lèvres pour étouffer ses gémissements de plaisir, puis Burydan le vit se lécher le majeur et le couvrir d'une bonne couche de salive. Il ne comprit pas tout de suite jusqu'à ce qu'il vit la main gauche de son cousin disparaître entre ses cuisses. Darren se masturbait en s'enfonçant un doigt dans le... Il fut stupéfait. Il n'avait jamais pratiquer ce genre de choses mais, vu la grimace de plaisir qu'arborait son cousin, ça devait être agréable. Le corps de Darren convulsa et Burydan vit sa queue exploser en un geyser de foutre. Plusieurs jets puissants strièrent son torse et son ventre, les autres coulant le long de son sexe et maculant son poing. Il continua à se masturber lentement, pour prolonger son orgasme au maximum.

Burydan ferma rapidement les yeux quand Darren se leva. Il les entrouvrit prudemment et vit son cousin pendre un chiffon qui traînait dans un coin de la pièce et se débarbouiller. Il se retourna et Burydan referma aussitôt les yeux. Il attendit d'entendre son cousin se recoucher... attendit... attendit... et sursauta quand il entendit une voix murmurer à son oreille :

- Je sais très bien que tu ne dors pas, sale petit voyeur...

Burydan ouvrit les yeux, rougit excessivement et Darren éclata de rire en s'asseyant à côté de lui.

- Le spectacle t'a plu, bébé ?
- Ça t'arrive souvent ?
- Ça dépend. Si la question est ''est-ce que ça m'arrive souvent de me branler ?'', la réponse est oui, au moins une fois par jour, quelques fois plus. Si la question est ''est-ce que ça m'arrive souvent de me branler à côté de toi ?'', la réponse est non. C'est la première fois.

Il regarda Burydan en souriant.

- Allez, avoue que ça t'a excité...
- Mais pas du tout ! mentit Burydan

Darren le regarda et, sans crier gare, tira le drap, révélant le corps nu de son cousin, la bite dure et gonflée.

- Et ça, c'est quoi ?

Burydan rougit de nouveau.

- A toi maintenant...dit Darren

Il mit quelques secondes à remettre les mots dans l'ordre.

- Tu veux que... je me... devant toi ???
- Ben oui. Tu m'as maté, non ? Alors ce serait juste.
- Mais... j'ai jamais... fait... ça...

Darren leva un sourcil.

- Tu ne t'es jamais branlé ?
- Si, bien sûr que si, mais jamais devant quelqu'un.
- Et bien voilà, c'est l'occasion. En plus, moi j'ai trouvé ça excitant de savoir que tu me regardais.
- Darren... je... je ne crois pas... que ce soit une... bonne idée... et puis, je ne suis même pas sûr d'y arriver... ça me gêne...
- Y'a pas de quoi. T'es plutôt bien membré tu sais...
- C'est pas ça... c'est juste que... ça ma gêne quoi...
- Oh, dit Darren, t'as peut-être besoin d'un coup de main...

Et, avant que son cousin comprenne ce qu’il voulait dire, il se saisit de sa bite et la serra dans son poing. Burydan sursauta. Il aurait du se dérober à cette empoignade, il aurait du repousser Darren, mais il ne pu pas... ou plutôt il ne voulu pas... parce que, à son plus grand étonnement, sentir cette main chaude enserrer sa queue dure et raide était... agréable... très agréable même... Et Darren commença à faire des mouvements de va et vient lents et amples.

Burydan n'en revenait pas. Il était en train de se faire branler... et par un garçon... bon, soit c'était Darren, son cousin, son frère, son meilleur et seul ami, mais c'était un garçon... et c'était... mal... mais putain qu'est-ce que c'était bon... Il ne réfléchissait plus, il se laissait juste envahir par le plaisir que cette caresse inédite déclenchait en lui. Il regardait les mouvements de poignet de Darren décalotter et recaloter son gland, la pression de ses doigts sur sa bite, les alternances de rythme... Sa respiration commença à s’alourdir, il ferma de plus en plus souvent les yeux, puis il s'allongea en poussant un long soupir de plaisir et se laissa aller. Les mouvements de poignet devinrent de plus en plus rapides, et ses soupirs se transformèrent en gémissements.

- Je vais jouir, Darren, je vais jouir...

Mais Darren ne s'arrêta pas, et Burydan explosa. Il jouit intensément, de longs traits de sperme striant son torse et son ventre, une vague de plaisir le submergea et noya son cerveau.

Il rouvrit les yeux et vit Darren, couché à côté de lui, en train de se masturber frénétiquement avec sa main pleine de son foutre, et, pour la deuxième fois de la nuit, Darren jouit de nouveau.

Ils restèrent allongés un long moment, l'un à côté de l'autre, sans rien dire. Puis Darren se leva, reprit le chiffon et effaça les traces de son orgasme. Il regarda Burydan, lui sourit et lui lança le chiffon au visage. Burydan se débarbouilla. Son cousin se coucha sur sa paillasse et lui dit :

- Bonne nuit, bébé, fais de beaux rêves...

Il éclata de rire, ramena le drap sur son corps et s'endormit rapidement. Burydan lui, ne pu pas. Il se posait un millier de questions et surtout une : ''suis-je bougre ?'' Non, il ne pouvait pas, il ne devait pas. Il savait très bien ce qui arrivait aux bougres, il l'avait vu des ses yeux.




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CHAPITRE IX

''Animus meminisse horret''




Un matin, son père entra dans sa chambre à l'aube. Burydan se figea. Son père ne pénétrait dans sa chambre que pour une chose : le battre. Certes, il faisait généralement ça le soir, en rentrant ivre de la taverne, mais il se dit qu'il avait peut-être changé ses habitudes.

- Lève toi, fainéant. Tu m'accompagnes à Der el Medineh, j'ai des semences à acheter.

Der el Medineh était un gros bourg à quelques lieux d'El'Amarna.

- Et ne lambine pas, mauvaise graine, c'est le vieux Aloïs qui nous y amène sur sa charrette. En plus, il y aura un spectacle...

Son père eut un sourire mauvais, et Burydan pâlit. La dernière fois que son père l'avait amené au ''spectacle'', c'était pour voir l'exécution d'une sentence contre cinq voleurs. La justice ducale était simple : pour vol, si vous étiez mineur, c'était les galères, si vous étiez majeur, on vous tranchait la main.

Toute une foule se pressait autour de l'échafaud, ravie d'avoir un divertissement. Un bourreau encagoulé se tenait à côté d'un billot de bois, une grande hache à la main.

Le premier condamné fut amené vers le billot. Il sanglotait et implorait la clémence, en vain. On le mit à genoux et on plaça son poignet sur le billot. Le bourreau leva sa hache et tchac, trancha la main. La foule applaudit en riant. Le condamné hurlait de douleur, hurlements qui redoublèrent quand on lui cautérisa la plaie au fer rouge. Trois autres condamnés eurent droit au même sort, et la foule retint son souffle quand le cinquième arriva. Burydan ne comprit pas tout de suite pourquoi, jusqu'à ce qu'il vit que le pauvre homme avait déjà une main en moins. Le juge venait de le condamner soit à vivre comme une bête, lapant sa nourriture, soit à mourir de faim. Lorsque la dernière main de l'homme fut tranchée, la foule applaudit à tout rompre et plusieurs rires fusèrent. Et Burydan se demandait à quel ''spectacle'' il aurait droit cette fois ci...

Aloïs les déposa à côté de la boutique où son père acheta des semences puis ils se dirigèrent vers la place centrale. Une grande foule se pressait déjà, et certains s'étaient agglutinés sur le bord de la rue où devait passer la charrette des condamnés.

Le bruit des roues grinçantes se fit entendre. Burydan vit, avec étonnement, deux garçons, nus, qui se tenaient debout, bringuebalés par les cahots de la charrette sur les pavés de la rue. Ils étaient très jeunes. L'un d'eux, qui pleurait à gros sanglots, devait avoir 14 ans à peine, et l'autre, qui semblait ne pas réaliser ce qui se passait, devait avoir dans les 17 ans.

Les badauds les insultaient quand ils passaient devant eux, les traitant de ''dégénérés'', ''boules de vice'', ''sodomites'' et leur crachaient dessus, leur jetaient des pierres ou des fruits pourris.

Arrivés devant l'échafaud, on les fit descendre et le héraut dit d'une voix forte :

- Joam et Salim, vous avez été reconnus coupables de bougrerie par le tribunal. Comme le veut la loi, vous recevrez trente coups de fouet, serez émasculés et pendus jusqu’à ce que mort s'ensuive.

La foule applaudit.

Deux bourreaux encagoulés prirent les deux garçons et attachèrent leurs chevilles et leurs poignets à des croix en X. Ils se reculèrent, sortirent leurs fouets et attendirent le signal du héraut. Puis les fouets claquèrent et les cris de douleur fusèrent. Burydan entendait le claquement du fouet et voyait la peau juvénile des dos éclater sous les coups. Les cris s'arrêtèrent, les deux garçons s'étaient évanouis. Au bout d'un moment interminable, les trente coups de fouets furent donnés, laissant les dos à l'état d'amas de chair sanguinolente.

L'un des bourreaux prit un seau d'eau et le jeta au visage du plus jeune des garçons. Il ne bougea pas. Un médecin vint et déclara qu'il était mort, la douleur l'ayant tué.


La foule le hua.

Le deuxième, une fois aspergé d'eau, gémit. La foule applaudit, le spectacle n'était pas fini.

Les deux bourreaux le montèrent sur l'échafaud et accrochèrent ses mains en haut d'un poteau. On lui noua une cordelette à la racine du sexe et des testicules. Le bourreau se saisit d'une énorme cisaille. ''Non, se dit Burydan, il ne va quand même pas...''. Le bourreau écarta les deux lames et plaça le sexe entre.

- Et coupe bien à ras, dit une femme à coté de lui, ridée comme une vieille pomme et n’ayant plus que deux dents.

Quelques rires fusèrent et soudain... tchac... le sexe fut tranché net. Un grand cri retentit et une énorme quantité de sang jaillit de la plaie béante. Burydan ne vit pas la suite. Il fendit la foule, s'appuya contre un mur et vomit un long moment.

Quand il se retourna, il vit qu'on avait émasculé le cadavre du jeune garçon également, et on les avait pendus tous les deux. La foule se dispersait, pestant qu'un seul des deux ait survécu aux coups de fouet.

Il fit des cauchemars pendant des semaines par la suite. Il revoyait les visages des deux garçons, leurs petits corps tremblants, le bruit des fouets qui claquaient, la peau des dos qui se déchirait, les cris de douleur, le tchac de la cisaille et le sang... l'odeur du sang qui lui donnait encore la nausée.

Burydan regarda Darren qui dormait. ''Est-ce que se faire masturber par un autre garçon fait de moi un bougre ?'' se demanda-t-il. Il décida que cet épisode était une erreur. Il avait pris du plaisir, certes, mais c'était un plaisir malsain, contre-nature... Ne plus en parler, ne plus y penser, et surtout ne plus jamais le refaire. Jamais !

Les deux cousins se levèrent aux aurores le lendemain. Au plus grand soulagement de Burydan, Darren ne fit aucune allusion à ce qui s'était passé la nuit. Ils descendirent à la cuisine. Seules leurs mères étaient là, leurs pères cuvant encore leur picrate, la maison résonnant de leurs ronflements d'ivrognes. Ils prirent quatre énormes tranches de pain frais, les tartinèrent de beurre et vaquèrent à leurs corvées matinales. Ils allèrent d'abord s’occuper de Mavros, la vitula, se servant un bol de lait chaud et crémeux directement à son pis. Ils changèrent sa paille, remplirent sa mangeoire, firent de même pour Iskion, le cheval de trait, ramassèrent les œufs, s'en gardant quatre pour midi, etc...

Il était dix heures quand ils finirent. Ils repassèrent par la cuisine, prirent une grosse miche de pain, un petit fromage frais (quand les parents de Darren venaient, Burydan mangeait à sa faim, son père voulant faire bonne impression à son frère) et se dirigèrent vers leur repaire.

Burydan et Darren l'avait découvert quand ils étaient encore tout petits. Un carré d'herbe que Burydan fauchait régulièrement, à quelques toise de la rivière où ils aimaient aller se baigner, entouré de hauts buissons qui le dissimulaient à la vue de tous. Un grand arbre, dans un angle, dispensait une ombre bienvenue lors des grandes chaleurs.

En chemin, ils cueillirent quelques champignons et se préparèrent une omelette, puis des tartines de fromage frais, le tout arrosé de la bonne eau fraîche de la rivière. Un vrai festin. Une fois rassasiés ils empilèrent leurs vêtements dans un coin et, nus comme des vers, se jetèrent à l'eau et s'y égayèrent pendant des heures, riant comme les enfants qu’ils étaient.

Ils s'allongèrent sur l'herbe fraîche de leur cachette, laissant les rayons de Shagma sécher leur peau. Les yeux fixés au ciel, ils restèrent silencieux un long moment, puis Darren dit :

- Tu regrettes, hein ?

Le sang de Burydan se glaça dans ses veines. Il voulait à tout prix éviter cette discussion.

- Écoute, Darren, je préférerais qu'on oublie ce qui s'est passé. On aurait pas dû faire ça. C'était... mal. Une erreur. Un moment d'égarement.
- Oh, dit Darren, t'as pas aimé ?
- Si, avoua Burydan, c'est justement ça le problème. Mais ce sont les bougres qui se caressent, et nous ne sommes pas bougres.

Darren ne dit rien pendant un petit moment, et dit :

- Moi si...

Burydan resta interdit et regarda son cousin, les yeux écarquillés et bouche bée. Ne sachant quoi dire, il se tu, et Darren précisa :

- Moi, je suis bougre...
- Tu es... toi... mais... c'est arrivé... quand...

Darren eut un pâle sourire.

- Bébé, contrairement aux idées reçues, on ne devient pas bougre du jour au lendemain. Et ce n'est pas non plus un choix. Je me suis pas levé un matin en me disant :''tiens, si je m'intéressais aux hommes...''. Je suis né comme ça.
- Mais tu... en es... sûr ?
- Certain.
- Tu as déjà fait des... trucs... avec un autre garçon ?
- Non, jamais.
- Ben alors, comment tu peux en être sûr ?
- Je n'ai jamais rien fait avec un garçon. Enfin, jusqu'à hier soir. Mais j'ai déjà fait des... trucs, comme tu dis avec un... homme.
- Ah bon ?! Qui ça ?
- Mérigaud...
- Ton... ton voisin... il est bougre ?
- Oui.
- Mais il a l'age de ton père...
- Oui.
- Comment... comment c'est arrivé ?

Darren pris une grande inspiration et mis ses mains derrière sa tête.

- C'était il y a un peu moins d'un an...




Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020

CHAPITRE X


''Graviora manent''




Il n'y avait plus rien à manger à la ferme. Vraiment rien. Je crevais de faim, littéralement. Mon père mangeait à sa faim, lui, évidemment. Et nous le regardions, ma mère et moi, en salivant. Et nous avions droit aux restes. Quand restes il y avait. Mais je mangeais peu et travaillais beaucoup. Je sentais mes forces amenuisées et mon estomac me tordait tellement il était vide. Alors, un jour, n'y tenant plus, je me faufilai chez notre voisin, Mérigaud, et ouvrit son garde-manger.


je savais que Mérigaud allait tous les matins au marché pour vendre ses fromages de provata (1). Je me servis donc, un morceau de pain, un peu de chair salée et un petit fromage qui finissait d'affiner. Je me disais que ça ne se verrait pas. Je me cachai dans un champ avec mon larcin et mangeai. Bordel que ça faisait du bien... Et deux jours plus tard, je recommençai... La quatrième fois, alors que je sortais du garde-manger, je sentis une forte poigne me saisir à l'épaule et m'asseoir de force sur une chaise.

- Petit voleur, dit Mérigaud, tu croyais que je ne remarquerais pas que mes provisions diminuaient ?! Mais, je te reconnais, tu es Darren, le fils du voisin...
- Je suis désolé, Mérigaud, j'avais faim.
- Et c'est pour ça que tu larronnes les honnêtes gens.
- Je suis désolé. Je t'en prie, ne dis rien à mon père.
- Pour sûr que je vais lui dire, et à la milice aussi. Et ce sera les galères direct.

Je blêmis. Je savais très bien ce qui arrivait aux jeunes garçons qui arrivaient aux galères. Ils se retrouvaient avec 50 hommes qui n'avaient pas vu de femme depuis des années. Ils se faisaient violer dés le premier soir, devenaient le jouet sexuel de leurs codétenus, passant de mains en mains et toute la chiourme leur passait dessus.

- Je t'en prie, non, je... je travaillerai pour toi pour te rembourser... je t'en supplie, Mérigaud...

Il me regarda d'un air étrange et me dit :

- On peut peut-être s'arranger. Tu sais écrire ?
- Euh, non, juste signer mon nom.
- Ça suffira...

Il prit une feuille de papier, y écrivit quelques lignes, me la tendit et me dit :

- Tiens, signe.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Tes aveux, où tu reconnais m'avoir larronné.
- Je... je...
- Sinon je t'amène directement à la milice !

Je signai donc. Mérigaud plia la feuille et la rangea dans une petite boite sur la cheminée.

- Reviens ce soir, à minuit, quand tes parents dormiront. Je te dirai comment tu peux te racheter. Si tu ne viens pas, j'amène cette lettre à la milice, compris ?

J'acquiesçai.

- Allez, file maintenant. Et n'oublie pas, ce soir, minuit.

Je me rongeai les sangs toute la journée, et, à minuit, je sortis discrètement de chez moi et allai chez Mérigaud. Il m'ouvrit sa porte avec un petit sourire aux lèvres et me fit entrer dans la cuisine.

- Bien, bon garçon. Si tu ne veux pas finir aux galères, il va falloir que tu sois très gentil avec moi... vraiment très gentil...

Je ne compris pas tout de suite ce qu'il voulait dire, jusqu'à ce qu'il me demande :

- Déshabille toi.
- Je... je... non... je ne suis pas...
- Tu préfères les galères ?
- Non, mais...
- Alors à poil !

Je n'avais pas le choix. Je me dévêtis et me montrai nu devant lui, cachant mon sexe de mes mains.

- Enlève tes mains...

Je dévoilai mon sexe en rougissant. Mérigaud, le regard brillant, s'approcha de moi et me dit, d'une voix rauque :

- Et bien voilà, pourquoi tu veux le cacher, il est très beau. Et toi aussi, d'ailleurs, tes cheveux blonds, tes yeux bleus, et tu as de beaux muscles bien dessinés.

Il approcha sa main et caressa mes fesses.

- Et tu as la peau douce... Viens avec moi...

Il m’entraîna dans une pièce au fond de la maison. Au centre, il y avait un grand baquet remplit d'eau fumante et parfumée.

- Entre dans l'eau, je vais te laver...

Je me plongeai dans l'eau et attendit. Mérigaud enleva sa chemise. Je fus surpris de voir à quel point il était musclé. De beaux pectoraux volumineux couvert d'une forêt de poils, où le noir gagnait encore sur le blanc, un ventre plat sans l'ombre d'une bedaine, des épaules larges et d’énormes biceps.

Il commença à savonner mon corps. Je sentis ses mains chaudes passer sur mes épaules, puis sur mon dos et sur mes reins et mes flancs. Puis il passa devant, caressant mes pectoraux et mes abdos. Il me demanda de me lever et entreprit de laver mes pieds, mes mollets et mes cuisses. Il saisit mes testicules et les fit rouler dans la paume de sa main. Je sursautai à cette caresse inédite pour moi mais me rendis compte, avec stupeur, que c'était loin d'être désagréable et, sans le vouloir, mais sans pouvoir m'en empêcher, je commençai à bander. Mérigaud sourit en voyant mon début d’érection et passa une main savonneuse entre mes fesses en disant :

- Ça a l'air de te plaire, hein ? Tu vas voir je vais bien m'occuper de toi. J'avais d'abord l'intention de te défoncer comme une petite chienne, mais finalement j'ai changé d'avis. Je vais être très doux et très tendre et tu vas aimer.

Je sortis de l'eau, il me sécha et m’amena jusqu'à sa chambre.

- Assieds toi sur le lit...

Je m'exécutai. Mérigaud me sourit et fit tomber son pantalon à ses chevilles. Il avait un sexe lourd, épais et long, qui pointait face à moi. Il avança et me dit :

- Ouvre la bouche et tire la langue... Oui, bon garçon.

Il fit rebondir son gland plusieurs fois sur ma langue.

- Crache sur ma queue... Oui, c'est bien... étale ta salive avec ta main...

C'était la première fois que je touchais un autre sexe que le mien. C'était doux, chaud et palpitant, et je bandai encore plus fort.

- Mets ta langue sur tes dents du bas bas... oui, très bien... retrousse ta lèvre sur les dents du haut... oui, parfait... ouvre grand la bouche et avale ma bite.

J'hésitai, mais Mérigaud mit une main derrière ma tête et me tira vers lui. Son gland franchit mes lèvres.

- Oh oui, c'est bon... occupe toi de mon gland... oui, fais bien tourner ta langue... oh oui, t'es doué petit... insiste sur mon frein... oui, c'est parfait... maintenant avale la ma grosse queue...

Il appuya un peu plus fort sur ma tête et je pris sa bite plus profondément dans la bouche, lentement, pouce par pouce, en inspirant par le nez. Je sentis son gland obstruer ma trachée, ses poils bruns frisottés chatouiller mon nez, et il dit :

- Oh putain oui !

Il me maintint ainsi un petit moment, puis je commençai à manquer d'air, à tousser et à crachoter. Il relâcha la pression et me laissa remonter le long de sa bite, gardant juste son gland en bouche et enroulant ma langue autour. Et je me rendis compte que ça commençait à me plaire. Je repartis à l'assaut de sa queue en gorge profonde, puis de nouveau je m'occupai de son gland. Mérigaud poussait des gémissements rauques entre coupés de ''oh oui !'', ''oh putain'', ''oui c'est bon'' et sa main, toujours sur ma nuque, ne faisait plus qu'accompagner mes hochements de tête.

Puis, tout d'un coup, il me retira sa bite, toute dégoulinante de salive.

- Allonge toi sur le dos et écarte bien les cuisses.

Je m'exécutai. Il se plaça entre mes jambes, cracha sur ma queue bandée à fond et se jeta sur elle, comme un affamé. Je me relevai sur les coudes pour le voir faire. Ses yeux bruns se plantèrent dans les miens et je vis ma bite disparaître dans sa bouche, en ressortit brillante de salive et disparaître de nouveau. Il alternait les rythmes et la profondeur et je me mis à gémir. Le plaisir montait inexorablement.

- Je vais jouir...

Il s'arrêta et sortit ma queue de sa bouche. Il essuya ses lèvres écumeuse d'un revers de main et s'allongea à côté de moi. Il se pencha et écrasa ses lèvres sur les miennes. Par réflexe j'entrouvris la bouche et nos deux langues s'emmêlèrent. C'était mon tout premier baiser et, bordel, que c'était bon.

Mérigaud s'empara de ma bite et commença à me branler lentement. Je compris que je devais faire pareil et saisis son membre et le masturbai en calant mes mouvements de poignet sur les siens. Au bout d'un petit moment ; je répétai :

- Je vais jouir... je vais jouir...

Il se contenta de me sourire mais ne s'arrêta pas. Et je jouis comme un dingue. Je criai comme un perdu. Jamais je n'avais pris un tel pied de toute ma vie. Plusieurs jets de sperme me strièrent le torse et le ventre, le reste coulant le long de ma queue et sur le poing de Mérigaud. Il se mit à genoux, saisit sa bite avec sa main encore pleine de mon foutre et se branla frénétiquement au dessus de mon visage.

- Ouvre la bouche... ouvre la bouche !

J'ouvris la bouche et tirai la langue. Trois longs jets strièrent mon visage et le reste s'écrasa sur ma langue et coula au fond de ma gorge. C'était un peu amer, mais pas aussi dégueu que j'aurais pu le craindre.

Mérigaud s'étala à mes côtés en reprenant son souffle. Il me sourit et alla chercher un linge pour essuyer mon visage.

- Je t'avais bien dit que ça te plairait...

Et il m'embrassa passionnément. Il me caressa un long moment et me dit :

- Allez, rentre maintenant.

Je me levai et me rhabillai.

- Euh, Mérigaud, pour la lettre...
- Je l'ai brûlée juste après ton départ. Tu crois vraiment que je t'aurais envoyé aux galères pour quelques fromages ?

Il me sourit. Et, m'étonnant moi-même, je lui rendis son sourire. Et, ne pouvant résister, je me penchai vers lui et l’embrassai. Il parut surpris mais sourit de nouveau. Et je rentrai chez moi...




(1) Provata : femelle adulte de l'espèce ovine. Élevée principalement pour son lait. Très semblable à la brebis.





Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020

CHAPITRE XI


''Qui est sine peccato, primum illam lapidem mitat''



- En fait, il t'a forcé, dit Burydan après un long silence.
- Oui... enfin au début... mais après... j'ai aimé...
- Ben, si ça n'a été qu'une seule fois...
- J'y suis retourné...
- Pour... pour le voler ?
- Non...
- Ah...
- Je ne pensais plus qu'à ça. Avant, quand je me masturbais, je pensais à des filles du village. J'imaginais ce que je leur ferais, et ce qu'elles me feraient... mais, après ma nuit avec Mérigaud, je ne pensais plus qu'à ce que je lui avais fait, et ce qu'il m'avait fait et, au bout de 10 jours, j'ai craqué...

Burydan ne dit rien, laissant Darren raconter ses souvenirs.

- Je me suis assis sous son porche et ai attendu qu'il revienne du marché. Quand il m'a vu, il a levé un sourcil et m'a demandé :
- Tu viens encore me larronner .

Je fis non de la tête en rougissant. Mérigaud me sourit et ouvrit sa porte :

- Viens, me dit-il.


Il s'est approché de moi, à passé un bras autour de mes reins et m'a collé contre son corps chaud. D'une main il a dégagé les cheveux de mon front et m'a embrassé tout doucement, lentement, tendrement. Il me déshabilla, je le déshabillai et, nus et bandant comme des gaidaros, (1) nous allâmes jusqu'à sa coite...

Burydan ne dit rien pendant un petit moment et demanda :

- Et... qu'est-ce que tu as fait...
- J'ai tout fait... j'ai fait tout ce qu'il m'a dit de faire... et tout ce que je faisais, il me le faisait ensuite... Il m'a appris les caresses qui faisaient jouir un homme et... et... j'ai adoré ça... ainsi, tous les deux ou trois jours, je retournai chez lui pour ressentir encore ce plaisir de dingue qu'il me donnait...
- Il t'a... enfin, tu vois quoi...
- Sodomisé ? Oui.
- C'était comment ? demanda Burydan en rougissant. Euh, simple curiosité...
- La première fois ça m'a fait très mal. Mérigaud m'a dit que c'était normal. Et, au fur et à mesure, j'ai commencé à aimer et même à prendre énormément de plaisir.
- Et toi, tu l'as...
- Oui. Je te l'ai dit, tout ce qu'il me faisait, il me demandait de lui faire aussi.
- Et c'est comment ?
- Étrange. C'est chaud, brûlant même, serré, très serré et doux aussi. Tellement doux...
- Donc t'as aimé.
- Comme tu ne peux même pas imaginer.
- Et tu le vois toujours ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Il y a trois semaines, il est sorti en plein orage pour aller refermer sa grange... et il a été frappé par la foudre... il est mort sur le coup...


Darren poussa un long soupir.

- Bon débarras, a dit mon père.
- Pourquoi ? a demandé ma mère.
- Je l'ai toujours soupçonné d'être un vieux pervers. Un bougre. Je n'aimais pas la façon dont il regardait les jeunes garçons... même celui-là, dit mon père en me désignant. Il ne t'a jamais fait des propositions bizarres, hein ?
- Euh, non, non... jamais...
- Bon. Parce que si j'apprends que tu es... bougre... je te tuerai de mes propres mains... D'ailleurs, il ne fait pas bon être encore puceau à ton âge... J'ai pensé à Izaïa, la fille du forgeron... il paraît qu'elle n'est pas... farouche...

C'était peu de le dire. Izaïa était une belle jeune fille de 19 ans, le corps mince, la poitrine généreuse, de long cheveux bruns qui lui tombaient jusqu'aux reins, de beaux yeux marrons et des lèvres pulpeuses. Ce fut son père qui eut ses prémices, la déflorant à l'âge de 13 ans. Puis ses trois frères firent leurs premières armes avec elle, la rabaissant au rang de jouet sexuel. Et ce fut le tour des deux commis de son père, qui la prirent, le plus souvent en même temps. On murmurait même que le forgeron, ses trois fils et ses deux commis avaient passé toute une journée à besogner la pauvrette, se relayant ou y allant même à plusieurs à la fois.

- Et tu... tu l'as fait ?
- Non. Je n'ai pas eu le temps. Izaïa est tombée enceinte d'on ne sait pas trop qui, et son père, vu que le fruit qu'elle portait était peut-être le sien, a voulu le lui faire... passer... à l'ancienne...
- C'est à dire ?
- C'est à dire qu'il l'a jeté au sol et lui a donné de grands coups de pied dans le ventre. Il a frappé un peu trop fort et elle en est morte.
- Et la milice n'a rien fait ?
- Bah, son père a dit qu'elle était tombé dans les escaliers...
- Comment tu sais que ce n'est pas le cas ?
- La maison ne comporte qu'un étage et il n'y a pas le moindre escalier...
- Et la milice a gobé ça ?
- Bah, la milice... Donc je n'ai jamais couché avec une fille, et n'en ai même jamais eu envie. Et j'ai adoré coucher avec un homme, donc je me suis rendu à l'évidence...

Burydan ne savait quoi dire. Son cousin, son ami, son frère était bougre. Il se retourna vers lui. Darren était allongé, les mains derrière la tête, les yeux perdus au ciel. Et Burydan se dit que ça ne changeait rien. Que Darren restait Darren, bougre ou pas. Puis un autre sentiment s'insinua en lui, insidieusement.

Il regardait son cousin et le trouvait beau. Ses cheveux blonds un peu en bataille, les traits ciselés de son beau visage juvénile, ses sublimes yeux bleus, ses bras aux biceps gonflés, son torse massif aux pectoraux bien développés, ses abdos noueux où les six blocs saillaient sous la peau dorée, ses cuisses énormes et ses mollets puissants. Et son sexe aussi. Burydan avait ressenti une petite pointe de jalousie quand il avait remarqué que le sexe de Darren était un petit plus long que le sien, en érection. Il savait que le sien mesurait 16 pouces, mais celui de son cousin devait faire dans les 18 ou 19. Puis il s'était rasséréné quand il avait remarqué que son sexe était plus gros que celui de Darren. Pas énormément, mais un peu quand même.

Et ce sexe, posé mollement contre la cuisse musclée de son cousin l'attirait. Il avait envie de le prendre dans son poing, de le sentir durcir et gonfler sous ses doigts. D'en tester toute la fermeté. Et de donner du plaisir à Darren. De lui donner le même plaisir qu'il lui avait donné la nuit dernière.

Il essaya de résister à cette tentation étrange, mais n'y parvint pas. Et, lentement, il avança la main vers son cousin et commença à caresser sa queue.




(1) Gaidaro : équidé domestique, plus petit que le cheval et aux grandes oreilles pendantes. Très semblable à l'âne. )