Récits érotiques - Slygame
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Jamais sans toi - Louklouk - 11-02-2024

Jamais sans toi

— Oui, je sais, je suis maigre ! fit Vincent, presque hargneux, dans la douche de la salle de yoga où il venait de s'inscrire.
— Non, non ! fit un garçon aussi grand que lui — plus du mètre nonante —, je crois pas ça du tout ! Regarde-moi : je suis pas plus épais que toi !
— Mais t'as deux ou trois muscles, toi, sur les côtes... enfin, assez pour qu'on les voie !
— J't'assure...
— Moi on me compte les côtes à quinze pas... et on repère que ma bite !

Car ce long et donc extrêmement fin garçon était somptueusement pourvu.
— T'en plains pas, va ! Y a tellement de millions de mecs sur terre qui pourraient t'envier !... Mais pas moi !
Vincent sourit alors :
— Je vois pas que...
— Je suis pas en forme, là, mais... oui, je crois que je me défendrais, contre toi !
Vincent regarda le mec, qui souriait fort gentiment.
— Vincent, dit-il en tendant une main que saisit l'autre.
— Stéphane, enchanté !

Hors leur singulière et haute stature, ces jeunes gens, vingt-deux ans chacun, étaient finement velus, de brun pour Vincent, et de blond sombre pour Stéphane. On termina la douche et l'on fut dans le petit vestiaire de la salle.
— Excuse-moi, dit alors Vincent, on s'est tellement foutu de ma gueule depuis le lycée, parce que j'étais super maigre que...
— T'embête pas ! J'en ai entendu aussi... et tu sais ce que je réponds toujours ? « Un bon coq n'est jamais gras » !
— Ah ! Ah ! Je connaissais pas ça, ah ! ah !
— Adage populaire. Bref, c'est pas le gras qui fait la beauté... et même pas les muscles.
— Heureusement, parce que je suis pas porté sur la gonflette, moi ! Mais, du coup... pourquoi tu me matais, là ? Ma bite ?
— Comment l'éviter ? T'as piqué ça dans quel musée, déjà ?
Vincent éclata de rire. Redevenant sérieux :
— T'as une façon de draguer, toi, ah ! ah !
— Je drague pas les mecs, désolé !
— Oh ! Pardon ! Alors... pourquoi ?
— T'as l'air super gentil, c'est tout.
— Ah ? Et c'est tout ? Ni mes côtes, ni ma bite ?...
— Je mentirais si je te disais que ta bite n'est pas... étonnante mais, vraiment, c'est ton regard et son demi-sourire qui ont suscité les miens.
— Oh ! C'est gentil, ça ! fit Vincent, l'air touché.
On s'était rhabillé, et Vincent se tourna soudain vers Stéphane :
— T'es libre, là ? Si oui... tu viens prendre un pot chez moi ? Je suis au bout de la rue.
Stéphane suivit, et dans le petit appartement joyeusement bordélique de Vincent, il se sentit immédiatement à son aise.
— Ouh ! Fait chaud, chez toi ! fit s en entrant.
— Je suis plein sud, alors hiver comme été... je vis à poil. Si tu veux ?...
Les garçons virèrent tout — en été, c'était pas long — et l'on attaqua une jolie pinte de belge.
— Ça donne du bide, et pas des muscles, ça ! fit Stéphane.
— Ouais, ben... on s'en fout un peu non ?
Où l'on causa gentiment, pour se trouver des points communs. Enfin, une deuxième pinte plus tard, on tomba sur le sujet du cul :
— Toi qui te vantes de m'égaler de la bite, ça se passe comment, avec les meufs ?
— Ben... pas tous les jours fête, évidemment ! De la salive, de la salive, quand c'est pas du gel... et ça rentre pas à tous les coups, même ! répondit Stéphane, faisant pouffer Vincent.
— Bon ! On en est au même point, je vois ! Mais on va quand même pas se la couper... ni se faire de vieilles radasses passées sous toute la Grande Armée pour se la mettre au chaud, ou seulement se faire sucer !
Stéphane explosa de rire. Retrouvant son souffle, il fit :
— J'ai une vague relation gay, que j'ai revue y a pas longtemps au Chouchou rose — oui, j'y ai des potes ! — et ce mec affirmait tout haut qu'il n'y avait pas un gay au monde qui refusait de sucer une bite, même les plus grosses...
— Eh ben, il a le moral, ton pote ! Et... on le trouve où ?
— Oh ! Ça te brancherait ? Je crois qu'il est souvent au Chouchou rose... alors si ça t'intéresse... Tu te ferais sucer par un mec, toi ?
— Ben... ouais... Pas toi ?
— Disons que j'y ai pensé... et que j'y pense encore.
— Tu vois ! Y nous ferait p'têt' un prix, pour deux ?
— Oh lui, y suce gratis, c'est sûr, ah ! ah !
Il y eut lors un petit silence, rompu par Stéphane :
— Sérieusement... tu penserais à...? fit-il tout bas.
— Ouais. Envie de m'éclater vraiment... et de pas entendre gémir en montrant ma queue. Avoir des compliments, enfin !
— Oui... T'as sans doute raison... Je vais m'en occuper.
On se resservit une belle dose de Leffe, et Vincent se prit la bite avec ardeur :
— Allez, on a assez causé, je te montre mon bazooka ! Tu me montres aussi ton flûtiau ?
— Oh, ça va ! Oui, bien sûr !fit Stéphane en faisant de même.

Ces jeunes gens ne tardèrent point à prendre de jolies dimensions, et  Vincent eut un petit sifflement :
— Ouais, je reconnais que tu te défends bien aussi... On compare ? demanda-t-il en se levant, imité par Stéphane.
En se mettant les quéquettes l'une contre l'autre, on vit que Vincent battait Stéphane... mais de peu : un centimètre, pas plus.
— T'es super, oui, dit Vincent, tandis qu'il serra les deux bites en ses mains. Première fois que je compare ma bite comme ça... P'tain ! T'es super dur, toi !
— C'est pour ça qu'on m'appelle « le P'tit âne en titane » !
— Ah ! Ah ! Ah ! Trop fou ! Mais tu m'épates...
Et Vincent de se mettre à branler doucement les deux queues jointes, dans le silence. Et ce ne fut pas ce qui allait faire perdre de sa superbe au titane de Stéphane !
— Ça va ? demanda Vincent, tout bas.
— Ouais... Chuis plus une petite fille... et en attendant le Chouchou rose...
— Tu me donnes une idée... J'ai jamais sucé... mais t'es trop beau...
— Mais... Oh, Vincent ?

Et Vincent de s'affaler devant Stéphane, pour lui prendre délicatement le gland en bouche, opération pas trop risquée, car cet enfant montrait là une belle ogive. Restait... le reste !
Mais Vincent y alla bravement, et sans aller jusqu'à la gorge profonde, il offrit à Stéphane la meilleure pipe des dernières décennies... Qui posa la main sur la tête de son suceur :
— Arrête ! Je... Je le fais aussi, dit-il le cœur battant.
— Oh ! T'es pas obligé, tu sais ?
Mais on changea les rôles, et ce fut bien délicatement que Stéphane s'empara du superbe vit de Vincent. Qui, peut-être pour encourager le néophyte, poussa un long soupir... Ce qui fit son effet. Et Stéphane se lança dans une pipe de compète... à croire qu'il n'avait attendu que ça !

On passa au soixante-neuf qui s'imposait, et après de vifs débats, on s'arrosa mutuellement la poitrine... avant de pouffer bêtement.
— Première fois que... murmura Stéphane.
— Moi aussi, et je m'y attendais pas ! Sympa, non ?
— Ouais, on peut dire ça... admit Stéphane, incertain. Mais... ça m'empêche pas de préférer les chattes !
— Et moi-z-itou ! N'empêche qu'on a assuré, non ?
— Ouais... Je m'étonne moi-même...
Sauf que... après avoir quitté Vincent, Stéphane eut un message peu amène de sa dernière conquête : « Merci pour l'expérience, mais... décidément, ne peux pas. Ciao ». Le rencard était prévu pour le lendemain après-midi, samedi... avec prolongations espérées. Le ton tranchait tellement avec le moment qu'il venait de passer qu'il eut soudain un grand coup de mou. Et se jeta derechef sur une Leffe... un peu plus forte, celle-ci.

Or il eut une heureuse surprise, une bonne heure plus tard... alors qu'il était un peu gris, avouons-le. Un message de Vincent : « Un restau sympa demain midi, et flânerie autour de la cathédrale, ça te brancherait, si t'as rien de mieux à faire ? ».
Il eut un petit coup au cœur, le beau Stéphane. Ayant accepté, il termina de se soûler en s'empoignant vivement le manche... et en repensant à la pipe avec Vincent.

Le restau imaginé était en réalité une crêperie... où l'on préféra les innombrables bières bretonnes au sempiternel cidre. Stéphane hésita un temps avant de conter sa déconvenue du jour. Puis il se lâcha.
— Drôle que tu me racontes ça... fit Vincent. Il m'arrive la même chose, demain... Motif : trop grosse...
— Alors... hasarda Stéphane, on est condamnés à se palucher, comme des ados ?...
— Les ados, ça grandit, tu sais ?
— Tu vois ça comment ?
— Eh ben... on progresse de jour en jour, et... on finit par devenir grand...
— Tu parles pas de nos bites, là ?
— Non... mais de ce qu'on pourrait en faire... faute de meuf.
On se sourit louchement, et l'on prit une lampée de Duchesse Anne. Il y eut un petit silence, où l'on termina la bière locale, avant de se transporter vers la cathédrale, où l'on entra. À ce moment, débuta un morceau d'orgue, du Bach sans doute, et connu. Spontanément, les garçons se posèrent sur des chaises voisines. On se regarda, souriant.

Le morceau ne fut pas long, et l'on fit le tour de ce magnifique monument gothique, et Stéphane souffla :
— Je devrais être en train de baiser une sauterelle, et je suis là avec un mec à écouter le père Bach dans la cathédrale !
Vincent éclata d'un rire sonore qui résonna dans l'église.
— Bon, je vais t'en dédommager, du père Bach !
Mais avant, on arpenta le vaste monument, non sans se lancer des regards en coin, ni quand même sans commenter ce qu'on voyait. Il sembla que ces jeunes gens eussent les mêmes goûts, en architecture, et ailleurs. Bref, on se retrouva chez Stéphane, qui disposait d'un grand studio, soigneusement rangé.
— Mieux tenu que chez moi ! observa Vincent gaiement.
— Chut ! T'es chez un pauv' type qu'à rien de mieux à faire que son ménage !
Dans la carrée, qui évidemment ne disait pas grand chose de Stéphane, Vincent déclara pourtant :
— C'est comme toi : simple, doux et chaleureux.

Le ton était donné. Stéphane servit un porto blanc, qui fit sourire Vincent, et l'on trinqua en silence. Où Vincent osa cependant dire :
— Pas trop choqué par hier ?
— Oh non, non... Toi ?
— Non plus, et même... j'ai trouvé ce moment sympa.
Nouveau silence rompu par Stéphane :
— Ça t'a plu ?
— Ben ouais... plutôt ! Pas toi ? fit Vincent avec un sourire.
Stéphane sourit aussi. On se regarda dans les yeux un moment... et Vincent ajouta/
— Ouais, bien aimé... Quand tu veux, on recommence !
Alors Vincent leva le bras, et Stéphane vint se carrer contre lui. Et Vincent murmura :
— T'embête pas, surtout, si t'as pas envie...
— Si.
Les choses s'engagèrent doucement, comme si l'on n'osait pas. Et pourtant... il ne fallut pas des ères avant qu'on retrouvât les gestes qui sauvent !

Vibrante séance qu'icelle ! Ces mignons jeunes gens prirent un mignon plaisir, donc, mais sans folies. et Stéphane dormit là. Au matin, il découvrit un message qui le contraria : une donzelle, qui n'avait pas encore connu son beau chibre semblait y vouloir goûter... Il ne mentit pas à Vincent, et se réserva pour la belle.

Vincent fit contre mauvaise fortune bon cœur, qui lui souhaita bonne chance. et alla au marché, pour se changer les idées... En vain. Même, il refusa les engageants regards d'un mignon Maghrébin à qui il acheta pourtant des poivrons...
Et il alla se soûler avec son péket (il adorait le genièvre wallon), tout en faisant frire ses poivrons... en songeant qu'il était pourtant bien joli, le marchand d'iceux...

Vers quatre heures, alors qu'il était un peu allumé, faut bien l'dire, il eut un appel de Stéphane :
— Chaude, la mémé... et accueillante ! Elle est prête à recommencer ce soir avec nous deux : tu viens ?
— Je... Oh... Je suis un peu bourré, là...
— Dégueule, puis bois un litre d'eau, lave-toi la queue et viens ! ordonna Stéphane.T'as trois heures pour te remettre, mauviette !
Vincent fit ce qu'indiqué, content de revoir Stéphane... s'il se demandait le rôle de la nana, là-dedans. M'enfin, il y fut. Et pas déçu, car la Mémène du jour était une joyeuse luronne, à qui on ne la contait pas et qui se fit baiser par tous les trous, avec une égale ardeur, et un plaisir haut en décibels !

Sortant de cet antre de luxure, vers neuf heures, les garçons demeurèrent cois un temps, avant que Vincent osât :
— Trop épuisé pour venir prendre un pot chez moi ?
— Plutôt chez moi, alors.
— Et pourquoi ? s'étonna Vincent.
— Mon lit est plus grand.

Où les mains de ces jeunes gens se joignirent. On ne se parla plus... d'autant qu'on ne tarda guère à partager sa salive, fort avidement. Mais pas sur le trottoir !
— Elle m'a épuisé, ta meuf ! fit Vincent en arrivant.
— La bite, ou le reste ?
— Pardon ?
— J'ai les couilles vides, moi... mais pas la poitrine.
— Oh, Stéphane !
— Oui.
Alors on causa. Par petites touches, ces garçons se comprirent et, le temps passant, comprirent aussi que...
Au matin, Stéphane souffla :
— Toi, tu vas me baiser aussi, mon Vincent...
— Jamais sans toi.

10. II. 2024



RE: Jamais sans toi - lelivredejeremie - 11-02-2024

Gays par curiosité, puis par dépit, enfin par choix... Il y aurait des stades pour l'amour entre garçons, comme pour le deuil ? Sauf que...

Oh ! Allez, je le dis, le secret le mieux gardé de Belgique, rien que pour vous : on blinde la Leffe de testostérone, en proportion du degré d'alcool, après trois Radieuses, le mec le plus hétéro ne l'est plus tellement. Mais que ça reste entre nous !


RE: Jamais sans toi - Philou0033 - 12-02-2024

Bonjour @Louklouk,

deux jeunes gens finissent par se découvrir et se sentir de plus en plus attirés l'un l'autre. Début de la découverte des bites et enfin des corps.

Merci pour ce beau récit.

Philou